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Quand le GJE fait école :-)

Par Mauss
A l'entrée du salon Bordeaux Tasting ce week-end à la Bourse de Bordeaux, l'organisateur, la revue TERRE DE VINS remettait à chaque personne un verre Riedel (pas trop folichon comme modèle), et un exemplaire de la revue, le n° 19 de septembre-octobre.

Vous connaissez mon côté studieux. J'ai parcouru et lu quelques articles de cette revue. Autant que je sache, dans chaque n° il y a un "PALMARES" Bettane-Desseauve (des partenaires de Terre de Vins) où sont publiés les résultats d'une dégustation.

Je note avec un plaisir certain, gourmand et joyeux que :

- ce sont des dégustations à l'aveugle

- ce sont des dégustations collégiales

- les notes résultantes sont les moyennes arithmétiques.

C'est un bon départ et presque merci à l'éditeur d'avoir changé le nom initial qui était "Grand Jury" (c'était fort de café) pour le non moins beau nom de PALMARES DU GRAND JURY. Z'arriveront pas à trouver un autre nom : déficience intellectuelle ? Va savoir, Charles !

Il n'empêche : il y a encore quelques progrès à faire. Se contenter de la moyenne arithmétique, c'est un peu court. Je promets à Terre de Vins que le GJE leur fera un très bon prix pour utiliser le modèle statistique de Bernard Burtschy, un peu plus pointu sur la chose. On sait que la presse-papier est en difficulté et donc le WEB viendra au secours des nécessiteux !

Blague à part, le vrai problème est ailleurs. Il s'agissait dans ce n° 19 (où il y a un très bel encart sur le Cercle Rive Droite (CRD)) d'une dégustation de Pomerol 2009. 20 crus de cette noble AOC étaient sur les rangs. Très bien. Mais pourquoi doit-on lire dans l'intro que les "ténors" sont absents, ne voulant pas soumettre leurs vins à cette dégustation ?

Donc, ni Petrus, ni Trotanoy, ni Vieux Château-Certan, ni L'Eglise Clinet, ni La Conseillante, ni Bon Pasteur ?

Il y avait 8 dégustateurs, donc une seule bouteille était suffisante.

On me voit venir, en grands sabots : b… de b… : il suffisait de les acheter !!!! Et qu'on ne vienne pas me dire que le Groupe Sud-Ouest, propriétaire de la revue, est incapable d'un tel investissement. Si nous, au GJE, une entité infiniment plus modeste et sans réel moyen, on peut monter des dégustations où les grands noms sont présents, c'est parfaitement regrettable que cette revue qui veut quand même devenir une référence, ne se donne pas les moyens de monter des dégustations complètes !

Allez : soyons généreux. Je donne une solution à TERRE DE VINS. Il vous suffisait de solliciter de la part des 20 châteaux qui avaient dit OK de financer l'achat de ces 6 crus manquants. Coût possible : € 3000 maxi. A diviser par 20. Acceptable, non ? Et, croyez moi, TERRE DE VINS, cela aurait eu un autre retentissement ! Aïe : vos publicitaires auraient crié au suicide ? Pas sûr, pas sûr !

L'indépendance de la presse papier sera totale le jour où elle acceptera l'aveugle, le collectif et surtout l'acquisition des ténors qui ne veulent pas offrir d'échantillons. Là, on vous dira "chapeau, messieurs", avec tout le respect qui sera dû, sans limite aucune !

Et vous aurez le soutien magistral de toutes les autres propriétés ! Est-ce donc si difficile à comprendre ?

Les mauvaises langues vont trouver un autre argument que l'argent. Cela ferait quand même un peu désordre dans le paysage si jamais quelques uns de ces ténors n'auraient pas caracolé en tête. Mais à Bordeaux, streng verboten de parler comme ça !

Bref : le GJE a encore de beaux jours devant lui.

J'annonce ainsi la prochaine session du GJE au Laurent où - une demi-aveugle - mes zozos auront à déguster des bordeaux 2001. Oui, oui, il y aura des grands, croyez moi ! Et qu'on ne vienne surtout pas me dire qu'ils ne sont pas prêts à être dégustés : ils ont la dizaine passée. S'ils ne sont pas bons maintenant, on a le droit d'avoir de sérieux doutes sur leur futur !

On va faire les lessiveuses si besoin est, mais ils seront là. A l'aveugle. Avec nos habituelles pointures (14 membres GJE). Et selon notre procédure un tantinet rigoureuse : mais cela, nos lecteurs le savent déjà.

Messieurs de la presse TERRE DE VINS : chapeau pour oser l'aveugle en collectif ! C'est, quoiqu'on en dise, la solution d'avenir pour assurer les lecteurs d'une honnêteté minimale. Mais osez ! Allez plus loin, et ajouter y les ténors qui freinent des 4 fers !

Je profite de ce billet pour dire à quel point - ce fut public - le Groupe Moueix s'inquiète des suites que peut créer la décision de Latour de ne plus travailler les "primeurs" avec le négoce, lui reprochant, entre autres, de ne pas comprendre que le négoce qui porte des stocks, doit travailler les produits et donc être libre de vendre quand il le juge opportun. Ce n'est pas le point de vue de Mr Engerer : euphémisme.

La campagne "primeur" 2012 sera difficile : tout le monde en est conscient tant il est évident pour tous que ce ne sera pas un millésime de référence (donc hors spéculation), quand bien même il y aura, comme à chaque fois, quelques crus qui vont casser la baraque.

On vous dira tout…

JUSTE QUELQUES IMAGES SANS QUEUES NI TETES

jhn

Pub grassement payée : vous z'avez pas idée !

 

kij

… là aussi :-) : le cadeau royal pour les amateurs !

fgb

… du temps des grandes heures

 

bgh

NYC me manque…

fre
Finissons par un salut respectueux à Archibald et Ivanhoé Johnston qui nous ont manqué au WWS


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