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Paris post-Delanoë, terre de cendres

Publié le 20 décembre 2012 par Lheretique

J'ai trouvé Jean-François Martin, l'élu MoDem de la capitale à la fois fort lucide et bien bon avec la majorité socialiste de Paris. Il admet que l'édifice delanoïste repose sur des sables mouvants et qualifie dans le même temps le dernier budget voté de budget maîtrisé ?!!!

Son billet met pourtant parfaitement le lumière la manière dont l'équipe Delanoë compromet gravement l'avenir des Parisiens : pour financer ses folies et ses fêtes Monsieur Delanoë vend le patrimoine foncier de la mairie qui fond à vue d'oeil et compte sur les droits de mutation c'est à dire l'augmentation du foncier parisien au final pour financer ses dépenses.

Je n'aurai de mots assez durs pour qualifier la gestion socialiste à Paris : des mensonges à tout va pour faire payer aux Parisiens une facture toujours plus salée. Des kilomètres de travaux insensés sur la voirie à coups de milliards au moment où les taxes locales croissaient dans des proportions inconsidérées et où les familles quittaient les unes après les autres Paris faute de modes de garde adaptés à leurs besoins. 

Quant à la pollution le procédé tient de la tartufferie : en plaçant des sondes sur les axes où Delanoë a décrété non gratae les automobiles, il s'est assuré une qualité de l'air en apparence en progression. Air-Parif s'est bgien gardé d'aller prendre des mesures sur les voies de contournement. Grâce à Delanoë, Paris est devenue la capitale la plus encombrée d'Europe.

Le nec plus ultra, c'est le velib : ne prennent le velib que ceux qui n'utilisaient pas l'automobile. En termes de congestion, cette solution n'a strictement rien amené. Si le principe des autolib est sans doute mieux pensé, il ne résisterait absolument pas face à un afflux massif d'usagers. Et il est loin d'être donné...

Il faudrait encore citer les tours triangles qui, si elles devaient voir le jour, nous garantiraient les plus beaux courants d'air d'Europe sans compter de magnifiques zones d'ombre glacées hiver comme été. Le MoDem du 15ème arrondissement s'est d'ailleurs opposé avec la plus grande vigueur à ce projet.

Ce que je vois en tout cas c'est que bientôt, Paris n'aura plus d'argent : au lieu de créer un fond de réserve comme le suggère sagement Jean-François Martins, Delanoë dilapide à tout va ses collectes d'impôts sans autre discernement que la fête perpétuelle.

Du côté du développement économique, mis à part le financement de projets pseudo-écologiques ne vivant que de fonds publics, c'est la misère. Jean-François Martins a bien raison de relever, je le cite, que l’impératif de solidarité c’est aussi de pouvoir œuvrer à ce que chaque Parisien puisque trouver un travail et pour ce faire, que des P.M.E. embauchent, que des T.P.E. se créent, que des structures d’économie sociale et solidaire grandissent et qu’enfin, de grandes entreprises s’installent à Paris

Pour faire de Paris, il faudra un autre projet que la fête perpétuelle, le musée et la bobo-gentrification de la capitale. Si j'avais été l'élu démocrate du MoDem, je ne me serais pas abstenu : j'aurais voté contre un budget et un projet aussi mortifères.

La chance de Delanoë et des Socialistes, au fond, c'est d'avoir eu en face d'eux un fraudeur, poison pour la démocratie prêt à falsifier un scrutin public. Par la suite, pas de projet original digne de ce nom, mais un Delanoë-like qui ne donnait pas envie de soutenir la droite en 2008.

Il reste à espérer une figure qui brandira enfin de l'étendard de la révolte et proposera une vraie issue alternative aux sables mouvants socialistes qui emobourbent inéluctablement Paris dans un avenir bien sombre.


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