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Critique Ciné : Sparkle, des voix qui ne résonnent pas...

Par Delromainzika @cabreakingnews

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Sparkle // De Salim Akil. Avec Jordin Sparks, Whitney Houston et Derek Luke.


Gagnante à l'âge de 17 ans de la sixième saison d'American Idol, Jordin Sparks s'est faite plutôt discrète ces dernières années. Elle revenait sur le devant de la scène avec Sparkle, le dernier film de Whitney Houston. Un film qui a donc un arrière goût posthume. Musicalement irréprochable, il n'en ai pas autant du scénario que j'ai trouvé assez médiocre. Notamment par rapport à la comparaison que je n'ai pu m'empêcher de faire avec Dreamgirls. Mais Sparkle tente aussi de raconter une histoire touchante, celle des soeurs de Sparkle, tombées dans la drogue. Le parallèle avec la vie de Whitney Houston est bien évidemment logique. Mais j'ai trouvé ça très intéressant. Sparkle est donc un film agile mais qui tire surtout toute son énergie de la voix de Jordin Sparks (notamment sur la scène finale qu'elle sublime à merveille) et de Whitney Houston prouvant qu'elle a encore un très joli vibrato. Du coup, bien évidemment que Sparkle brille plus autour de ses numéros musicaux que du reste. Mais la culture (Mowtown, …) est présente et rappelle encore une fois Dreamgirls.
Dans les années 60, trois sœurs originaires de Harlem connaissent la célébrité comme chanteuses, mais leurs relations vont peu à peu se détériorer à cause de la drogue. Seule Sparkle Williams résiste et va tenter de sauver ses deux autres sœurs. Au passage, elle trouvera l'amour...
Sur une idée de Joel Schumacher (pour vous prouver que le saligo est réellement de partout à Hollywood), Sparkle est un film médiocre. Et pour cause, écrit par la créatrice de The Game (une comédie afro-américaine plutôt correcte), Sparkle manque de ce qu'avait Dreamgirls finalement : d'âme. J'aime bien le personnage de Sparkle, et accessoirement celui de sa mère, mais ce n'est pas suffisant pour me faire apprécier ce film. Très cheesy sur les bords mais également beaucoup trop passe partout (il n'y a aucune scène, même les plus touchantes, qui marque le téléspectateur). On peut aussi dire que le problème vient de Salim Akil, qui a donné à son film un ton de velours et sombre mal choisi. J'aurais largement préféré quelque chose de bien moins feutré, car même si la voix des artistes que le film nous montre est soul et voluptueuse, ce n'était pas nécessaire d'en rajouter une couche dans la réalisation. Et puis Whitney Houston méritait quand même bien mieux que ce film. J'ai trouvé dommage de la voir aussi peu exploité dans le film. Comme si la cacher était bien mieux pour elle.
Sparkle est donc un film décevant mais qui laisse une bonne impression grâce à sa bande originale. De ce point de vue là, il n'y a rien a redire. Non plus au sujet des numéros musicaux. Je pense que Salim Akil a su mettre en avant le côté musical du film, mais cela s'arrête là. Pour ce réalisateur d'épisodes de The Game (et accessoirement scénariste également), on retrouve un esthétique appauvrie et reprenant les codes de la télévision (et plus particulièrement de cette sitcom aux moyens plus que limités). C'est là aussi dommage mais je pense que Sparkle était une erreur depuis le départ. Les deux actrices principales ne le sont pas, la musique non plus, mais tout le reste oui. Je ne regrette pas non plus totalement d'avoir regardé ce film qui reste une plongée dans le monde de la musique et Dieu sait que j'aime ce genre là, mais j'ai été très déçu aussi. Je n'en conserve donc qu'un souvenir plus que médiocre.
Note : 4.5/10. En bref, malgré l'idée de base, les voix et les tableaux musicaux, le film n'échappe pas aux banalités, aux dialogues pompeux et à l'ambiance indigeste car trop velouteuse.


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