Je me sens l’âme d’un recteur

Je te rassure, rien à avoir avec l’ULB et ses agitations, mais bien avec « cette nouvelle qui a secoué le monde de la mode »: Condé Nast, l’éditeur du magazine Vogue, ouvrira une université de la mode et du design en janvier 2013.
La mode, c’est bien ce truc où deux fois par an des gonzesses trop maigres qui font la gueule sur des talons trop hauts en croisant trop les genoux attifées dans des fringues que tu mettrais pas au carnaval de Nivelles défilent devant des starlettes cocaïnomanes, des staaaaars de la télé réalité, de vieilles rombières toutes peroxydées qu’on sort pour l’occasion et qui, à l’unissons font ensuite devant les caméras « Ekkkkstraaaoordinaiiire, Maggggnifique, In-cro-yaaaaaable »? C’est ça hein?
Et donc l’éditeur du magazine Vogue, prix nobel de superficialité et d’inutilité, crée une Universssitéééééé. Oui madaaaame.
Attends, attends, ris pas tout de suite….
Cette université d’un genre nouveau proposera deux formations axées sur les différentes facettes du milieu de la création, du brand marketing à la communication (ouuuuuh les beaux mots savants que v’là). La première, nommée « Vogue Fashion Certificate » (prononcer vogféchonecèrtificaite), ouvrira ses portes en janvier 2013 et dispensera ses enseignements sur 10 semaines. (Deux mois et demi d’enseignement universitaire. Quand je pense à tous ces crétins qui font deux ans de bac ou trois de maîtrise (sans parler de doctorat), je me marre!) On y abordera notamment le marketing, les relations publiques, le journalisme, la beauté. (Oh le joli fourre-tout… Et rien pour le fil dentaire, les protections hygiéniques qui sentent bon ou la bouffe pour chat?) La seconde, intitulée « Vogue Fashion Foundation Diploma » (vogféchonefounedéchonedaïploma), s’étalera sur un an et commencera à partir du mois d’octobre. Elle aura pour objectif principal d’« améliorer les compétences de création et de communication » des élèves et de leur permettre de développer un projet professionnel précis.(Comme au forem, quand t’hésites entre technicienne de surface ou vétérinaire. On te permet de développer un projet professionnel précis: on te donne l’adresse du wibra le plus proche pour aller chercher des torchons)
On continue:
L’admission dans cette université située au coeur de l’une des capitales de la mode les plus fascinantes se fera en plusieurs étapes. Après une pré-sélection, les candidats seront interviewés et testés sur leurs aptitudes créatives. (On fait ça aussi avec les chimpanzés de la Nasa, avec des fruits cachés dans des boîtes ou des fourmis dans un labyrinthe en plexi) (mais on interviewe pas les chimpanzés avant, c’est la seule différence)

Ce rêve a malheureusement un prix : la formation courte coûte 6 600 livres, soit près de 8 000 euros, et la formation longue environ 20 000 livres, soit plus de 23 000 euros.
(Et là, t’as compris que dans Condé, y a c.., mais que lui, visiblement, il ne l’est pas…. 8000 boules les deux mois et demi, 23000 l’année.)

Donc, Zazaqui a l’immmmmense privilège de vous annoncer qu’il ouvre à Thorembais-les-Bédoules, village fascinant, les prestigieuses universités suivantes:
- université de la gauf’ au suc’
- université des peinturlurage de passage pour piétons
- université de l’épilage du lobe de l’oreille
- et université de l’aspirateur
Pour chacune, promis, marketing, communication, plan financier, stratégie de marque, distribution worldwide et powerpoint avancé ne sont que quelques-uns des enseignements dispensés.
Minerval: 18000€ l’année, par rapport aux britons, c’est donné.
Et j’assure les interviews de toutes les oreilles.

Qui qui vient?

Xavier, recteur unnivercitère avec un beau vogféchonefounedéchonedaïploma