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[Critique DVD] Erreur de la banque en votre faveur

Par Gicquel
[Critique DVD] Erreur de la banque en votre faveur

Lorsque Julien Foucault, maître d'hôtel de la très vénérable banque d'affaires Berthin-Schwartz, apprend son licenciement, il y voit l'occasion de réaliser son rêve de toujours : ouvrir un restaurant avec son meilleur ami Étienne.En utilisant les magouilles de ses patrons de banquiers...

[Critique DVD] Erreur de la banque en votre faveur
"Erreur de la banque en votre faveur" de Gérard Bitton, Michel Munz

Avec : Gérard Lanvin, Jean-Pierre Darroussin

Sortie le 01 janvier 2012

Distribué par Wild Side Video

Durée : 98 minutes

Nombre de : 1

Film classé : Tous publics

Le film :

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½
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Les bonus :

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½
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Quand ce film est sorti en 2008, on nageait en plein marasme économique et délit d’initié. Je ne suis pas persuadé que quatre ans après les choses aillent mieux. Les banques ont refait le plein de leur profit et les pauvres cotisent toujours à leurs taux d’emprunts. Voilà pourquoi il est bon de revenir aux fondamentaux de cette comédie qui a gardé toute sa joie de vivre en appuyant là où ça fait mal. Les magouilles entre financiers, les petits arrangements entre amis, et ce que sont vraiment les amis.

Le couple que forment Darroussin et Gérard Lanvin est du genre à la vie à la mort, si bien que lorsque Julien, larbin chez un  riche notable, découvre le pot aux roses que cultive son patron, il veut en faire profiter Etienne, un cuisinier qui rêve un jour d’avoir son propre restaurant.

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Je vous accorde que l’argument est assez faiblard, mais la manière dont Gérard Bitton et Michel Munz (eh oui, ils se sont mis à deux pour faire ça) conduisent leur petite entreprise, ça fonctionne bien. Déjà rien que le générique, sans remplissage, nous informe de beaucoup de choses tout en étant très drôle. Et le reste est à l’avenant d’une histoire qui nous raconte comment on peut gagner facilement de l’argent en arnaquant plus faible que soit. « Travailler plus pour gagner plus, personne n’a prétendu que cela s’adressait aux mêmes » ricanent les méchants banquiers, tellement puants que ça en devient caricaturales. Mais quand même, le fond de leur pensée demeure bien imprégné par l’appât de l’argent et le gain facile.

Ce que vont contrecarrer Julien et Etienne en jouant alors sur le même tableau que les tricheurs. Ce n’est pas plus honnête, mais pourquoi s’en priver, surtout que la morale viendra récupérer tout ce beau monde pour un faire, une belle comédie, qui parle de choses sérieuses, avec des situations  cocasses (les présentations des beaux-parents pour ne citer que cette scène) et des dialogues joliment balancés sur des répliques cinglantes. C’est à mon avis la grande force de ce film qui se laisse ainsi porter gentiment  entre «Le dîner de con » et «Le prénom » sur une vague d’humour à la française qui ne démérite pas au regard de celle qui entend porter l’océan à lui tout seul, genre «  Astérix » et autre turpitude marsupilamiesque.

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La paire Darroussin-Lanvin  n’a aucune difficulté pour mener à bien l’ embarcation, auprès de seconds rôles tout aussi efficaces : le patron du café Laurent Gamelon, la belle Barbara Schulz , amoureuse faussement éconduite ou bien encore le banquier un rien naïf : Scali Delpeyrat, trop réservé dans ses seconds rôles. Le dernier en date  dans «  L’exercice de l’Etat », on ne se s’en souvient même plus. Un comble !

  •  Making of (25 mn)

C’est le plaisir du film qui se poursuit ici avec de vraies scènes de tournage, et parfois de nombreux détails techniques (« j’installe un micro au plafond de la voiture  … »). Les réalisateurs expliquent qu’au départ de l’idée, il y a  un ancien courtier qui les invite à déjeuner …. dans la banque,  avec un maître d’hôtel. « On veut toujours raconter une histoire, mais il faut trouver l’angle ». Ici c’était fait et Charles Gassot le producteur est ravi du projet. «  Les banquiers, il était temps qu’on les allume un peu, ce sont des amis mais quand même.. »

Richard Berry, au moment du tournage est un peu surpris que « c’est en plein dans l’actualité du moment .Délit d’initié, les banques, les à priori que l’on a sur ces milieux là ». Et puis toute l’équipe parle avec bienveillance et perspicacité de la manière dont travaillent les deux réalisateurs ».


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