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Bertrand Betsch – Fonds de cale, album d’inédits (1996-2006)

Publié le 30 décembre 2012 par Pinkfrenetik @pinkfrenetik

Bertrand Betsch - Fonds de cale, album d'inédits (1996-2006)

A l’instar d’une cale en bois qui vient équilibrer les pieds d’une table ou d’un plus gros meuble, cet album d’inédits vient-il harmoniser la discographie de Bertrand Betsch ? Pour quelqu’un qui s’évade depuis tant d’années entre La Soupe à la grimace, BB Sides, Pas de bras pas de chocolat ou d’autres, oui, Fonds de cale me parait indispensable.

Un an après son dernier album studio, Le Temps Qu’il Faut, et quelques mois avant le prochain double album (La nuit nous appartient), le chanteur tout juste quarantenaire, propose de nouveaux trésors enregistrés entre 1996 et 2006.

1996 était une année clé pour Bertrand Betsch puisque c’est il y’a 15 ans que sa carrière musicale a commencé. Le mot carrière peut faire sourire pour quelqu’un qu’on ne voit jamais sous les projecteurs, mais quand ce dernier a sorti près de 5 albums studio, et a souvent eu les critiques avec lui, ce mot n’est pas de trop.

Bertrand Betsch

Sur Fonds de cale, la vie est toujours aussi noire chez BB. Les textes sont torturés, ils raclent les sentiments les plus sombres, accompagnés de mélodies tout aussi mélancoliques.

Dès l’ouverture, sur Touché Coulé, l’ambiance jazzy surprend. La voix du chanteur, toujours aussi singulière mais difficilement séduisante au premier abord, se dévoile petit à petit. On retrouve des sonorités propres au chanteur, sur Sourde par exemple, qui aurait pu faire partie de La Soupe à la grimace, sans problème.

Les titres datant des années 90 sont ceux qui me touchent le plus : on retrouve la folie qu’avaient les chansons de son premier album. Elles traversent tous les styles, et émeuvent.

Sur Portés Disparu, titre au texte fort, il évoque les gens qui disparaissent de nos vies. Cette chanson peut faire écho au sublime La fin des colonies, publiée sur La chaleur humaine en 2007, décrivant les gens qui cette fois, traversent nos vies, laissant une empreinte durable.

Sur Les beaux restes, des hallucinations sonores s’invitent, derrière sa voix grave. L’atmosphère est oppressante, mais comme sur La chanson du psycho killer, on devient vite accro à l’univers.
Chez BB, la vie est une longue succession d’épreuves, parsemé de moments de sérénité et de quelques éclats de bonheurs. A nous peut-être de les provoquer ces moments de joie, comme il le chante dans N’oublies pas de rire.

Dix ans de la vie de BB se déroulent ici. Dix ans de doutes, de noirceur, de combat, de craintes. Dix belles années aussi. Fonds de cale apparaît alors comme un recueil de chansons témoins de la discographie du chanteur.

La nuit nous appartient, son prochain disque enchaînera les tubes pop, rock, électropop qui font taper du pied le tout agrémenté de ballades folk acoustiques qui font battre le coeur, dixit le chanteur.

Hâte que la nuit nous appartienne.

Plus d’infos sur le Facebook et Twitter de Bertrand Betsch. Acheter Fonds de cale ici.

PS : pour les plus curieux, une interview passionnante du chanteur réalisé par @ThomasBurgel en 2004.

PS2 : ils se murmure que La soupe à la grimace pourrait ressortir en édition très spéciale :) Je vous tiens au courant évidemment.


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