Magazine Cinéma

[Critique] LA MAISON AU BOUT DE LA RUE

Par Onrembobine @OnRembobinefr
[Critique] LA MAISON AU BOUT DE LA RUE

Titre original : House at the end of the street

Note:

★
½
☆
☆
☆

Origine : États-Unis/Canada
Réalisateur : Mark Tonderai
Distribution : Jennifer Lawrence, Elisabeth Shue, Max Thierot, Gil Bellows, Nolan Gerard Funk, Allie McDonald, Jordan Hayes, Hailee Sisera…
Genre : Thriller/Épouvante
Date de sortie : 21 novembre 2012

Le Pitch :
Elissa et sa mère s’installent dans une belle maison un peu isolée, à l’orée des bois. En face réside le jeune Ryan, seul survivant du massacre qui a vu sa jeune sœur tuer ses parents. Rejeté de tous, Ryan fait néanmoins forte impression auprès d’Elissa, qui commence à sévèrement en pincer pour lui. Mais bien sûr, la jeune fille ignore que Ryan cache un lourd secret qui pourrait mettre sa vie en danger…

La Critique :
La Maison au bout de la rue ne raconte pas grand-chose. Du coup, le fait que le film n’ait été distribué en salle que de façon ultra limitée, prend tout son sens.
Avec son titre certainement censé éveiller chez les fans d’horreur, les souvenirs émus de La Dernière Maison sur la gauche, le deuxième long-métrage du réalisateur du déjà pas bien terrible Hush, ne tient jamais les promesses pourtant pas bien folichonnes de son pitch de départ.
Il nous mixe en un tout bâtard et soporifique plusieurs éléments du thriller horrifique et entend, d’une certaine façon, innover, sans y arriver un seul instant.

La faute à un réalisateur nourri de curieux réflexes de mise en scène, plus proches du vidéo clip pour ados élevés à MTV, que d’une quelconque école de cinéma, mais surtout à un scénario de feignasse, qui ne cesse de repousser son climax, en enchainant les rebondissements en carton. Tout ça pour déboucher sur un truc totalement éventé et véritablement tiré par les cheveux.
Bizarrement, ce long-métrage, aux vrais/faux airs de téléfilm, s’amuse à désamorcer, dans ce qui ressemble à un renoncement général, toutes les tensions de ses situations clés. Du coup, il ne se passe rien d’intéressant pendant la première heure. L’histoire s’installe, les personnages avec, Jennifer Lawrence fait connaissance avec un James Dean au rabais qui garde sa sœur squizo enfermée dans sa cave, la sœur se fait la malle à intervalles réguliers, se fait rattraper par son frangin et Jennifer Lawrence chante en jouant soit du clavier, soit de la guitare. À la fin, la machine s’emballent dans une série de tentatives désespérées, peut-être destinées à rattraper le temps perdu. En vain. Le mal est fait depuis longtemps et les spectateurs qui ne se seront pas profondément endormis, noteront à quel point le rebondissement final tient de l’absurde.

Tourné avant Hunger Games et X-Men : Le Commencement, soit les deux films qui ont révélé Jennifer Lawrence à tous ceux qui n’avaient pas été soufflés par sa performance dans Winter’s Bone, La Maison au bout de la rue illustre par contre une certaine clairvoyance de la part de ses artisans. Des mecs qui ont vu chez Jennifer Lawrence un certain potentiel, si on juge le nombre de fois où la jeune comédienne se retrouve en débardeur moulant et pantalon slim, dégoulinante de sueur, attachée à une chaise, ou encore couchée lascivement, la moue boudeuse. Peu importe le talent d’actrice de celle qui deviendra peu de temps après l’idole des jeunes, ce qui compte ici, c’est son sex appeal, il est vrai impressionnant. Aussi sublime que charismatique, Jennifer se jette à corps perdu dans l’action, lors de scènes à la tension dramatique en carton, le décolleté triomphant, tel une version féminine de John McClane, la gueule de bois, la barbe de trois jours et le langage fleuri en moins.
Le vrai (et seul) intérêt du film, c’est elle. Ce qui reste mince, car au final, il sera préférable de se tourner vers n’importe quelle œuvre de la belle, sachant qu’elle a aussi et surtout tourné dans de bons films (en gros, tout sauf Hunger Games et celui-ci).
La Maison au bout de la rue n’a rien de plus à offrir. Il fait partie de ces films d’épouvante super anecdotiques,  destinés à tomber dans l’oubli, aussitôt terminés. Ce genre de truc qui n’est pas foutu de respecter un tant soi peu son cahier des charges.

@ Gilles Rolland

[Critique] LA MAISON AU BOUT DE LA RUE

Crédits photos : SND Diffusion


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Onrembobine 57561 partages Voir son profil
Voir son blog

Magazines