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Prédictions 2013-2014 : Les polytechniciens de l’information

Publié le 03 janvier 2013 par Jpperrein

Génération Polytechnique de l'information (the Y files)Nous sommes dans une époque systémique, de tendances et d’influences, avec une matière première universelle, stratégique et imposante : l’information. Nous n’avons pas le choix, il nous faut la considérer comme un flux vital dans notre vie de tous les jours, et donc la comprendre, la gérer, la gouverner, l’exploiter, la développer. C’est complexe, et nous nous apercevons que nous ne savons pas trop comment faire.

Manque de bol, nos formations sont très analytiques, et souvent monolithiques. Ok, le marché comporte une foultitude d’experts spécialisés dans un seul domaine, au mieux deux, relatifs à l’information : Expert en sécurité, expert en données, expert en documents physiques, expert en documents numériques, expert en gestion des connaissances, expert en archivage, expert en business intelligence, expert en recherche et en veille, expert en intelligence (économique ou non), expert en règlementation, expert en changement, expert en organisation, … . Cela est il suffisant ?

Clairement non.

Avec ces évolutions que nous vivons et en prévision de celles à venir, de nouvelles expertises se créent autour des usages et services du Cloud, du Big Data, des architectures de et pour l’information, de la représentation visuelle de l’information, des risques informationnels, de l’innovation processus par l’information, de la transformation des cultures et organisations, … .

Ces expertises ont une particularité identique: une orientation forte sur l’ensemble du cycle de vie de l’information. Elles donne une dimension forte à la notion de flux d’informations. Elles sont accessibles de part une expérience cumulée, une sensibilité adaptée à l’écosystème autour de l’information et surtout une capacité à prendre de la hauteur sur les usages, le cycle de vie et l’organisation de l’information. Des compétences et connaissances rares, qui vont être très prisées et complémentaires au développement de la gouvernance de l’information dans nos organisations.

Mais aujourd’hui il n’y a pas grand chose, et un manque cruel commence à se faire sentir.

Pour ce qui est de donner une vue d’ensemble et comprendre les mécanismes de cohérences entre ces experts, nouveaux et anciens : même sur un marché tenu (potentiel de moins de 5 000 personnes en France), ces ressources stratégiques seront un facteur clefs de succès en effet levier :

  • pour tous les projets à fort usage d’informations (avec donc une dimension organisationnelle, changement des usages, et technique),
  • pour les circuits de décisions qui ne peuvent plus être pertinentes sans une vue sur le flux information (stratégiques alliant des aspects de risques, d’innovation, de coûts, ..).

Le temps que les formations académiques s’organisent ou que le privé comprenne l’intérêt financier, quelques années vont s’écouler, faisant ainsi perdre de belles opportunités à nos entreprises pour se démarquer, et optimiser leurs développements.

D’ailleurs, nos formations d’aujourd’hui sont-elles vraiment adaptées au monde de demain ?  – Je suis persuadé qu’elles ne le sont plus, du moins concernant l’information. Le sujet est trop complexe et doit s’appuyer sur un cocktail savant de pratique, de diversité, d’expertise, de hauteur, de management, de remise en question sur des sujets mouvants, de situations à créer alliant souplesse et rigueur, de créativité, … Dans ce sens, des modèles comme GouvInfo peuvent devenir des opportunités de développement de produits de “formation” adaptés à la situation.

Et vous, si vous êtes un Y files

;-)
, passionné, spécialiste de l’information dans au moins 2 domaines (données, documents, architecture, services, intelligence, usages, réglementation, organisation, ..) curieux et ambitieux intellectuellement, avec du potentiel, il y a de très belles opportunités à prendre pour ces prochaines années.Et ce n’est pas compliqué, juste un peu complexe
:-)

Il suffit de devenir un polytechnicien de l’information, développer/provoquer l’apprentissage de nouvelles compétences sur des domaines complémentaires en dehors de votre zone de confort. Il ne s’agit pas de devenir expert de tout, gardez vos domaines d’expertises, il s’agit « juste » de connaître et comprendre les autres silos, et donc développer dans le temps une forte valeur ajoutée dans de la construction de ponts.

 (*) À lire cet article significatif : Je ne suis pas designer de service, je suis un homme libre


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