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Espagne, Barça : A Xavi à la mort

Publié le 11 janvier 2013 par Levestiaire @levestiaire_net

Qui est le meilleur joueur de tous les temps ?

Espagne, Barça : A Xavi à la mort

Il est petit, pas très rapide, pas charismatique et quand il a commencé à jouer au foot c’était avec des Hollandais. Ça n’aide pas à avoir du charisme, d’ailleurs il n’en a pas, ce qui fait pourtant de lui un modèle de sex appeal pour Iniesta. Mais là n’est pas l’important : à une époque où son club formateur lui mettait des Hollandais partout pour lui apprendre à jouer au foot, il a quand même appris à jouer au foot.

Son premier match pro, il ne l’a joué qu’à 18 ans. Tous les prodiges du baby Barça qui jouent les matches amicaux de poules de Ligue des Champions pourraient le prendre de haut, pourtant aucun n’y pense. C’est peut-être pour ça que Guardiola ne l’a pas fait lui non plus, ou alors c’est parce que Xavi l’a foutu dehors en 2001. Mais là n’est toujours pas l’important.

Xavi consultatif

Xavi a gagné avec tous les entraîneurs. Sans insulte en catalan, il a joué avec Ronaldinho comme avec Rivaldo. Il n’a que rarement marqué les buts, il a fini par laisser Iniesta être le sauveur. Il a fait les mêmes passes à Ibrahimovic que celles qu’il faisait à Eto’o. Il n’a jamais changé de coupe de cheveux, il ne parle pas moins à la presse depuis que la fondation du Qatar sponsorise son club si différent. Il n’a sans doute jamais perdu un ballon, et sans être entraîneur, sans même un mot, il a vivement indiqué à Fabregas qu’il serait sans doute meilleur avant-centre, en tout cas qu’il ne serait pas meilleur que lui à son poste. Ce qui revient à conseiller à Wenger de changer de métier, la BNP et ses marketeurs recrutent n’importe qui.

Voilà le plus important : le Barça et l’Espagne n’ont pas gagné grâce à un style de jeu, ils ont gagné grâce à un joueur qui à lui seul est un style. L’équation est sous nos yeux : le Barça a une défense de merde, l’Espagne a une défense de merde, et pourtant les deux ont les meilleures défenses. Faut-il disserter jusqu’au Brésil 2014 pour y voir l’œuvre du plus grand cerveau de l’histoire du foot ? Sa science du déplacement, ses contrôles orientés, sa prise d’information, son jeu de passes courtes et longues, ses dribbles pivotants pour échapper au pressing, personne ne fait ça aussi bien. S’il se trouve que l’Espagne entière n’est pas nourrie aux steaks de clenbutérol, ça en devient même prodigieux.

Avec Xavi, tout est plus facile, surtout quand il fait des petits comme Iniesta ou Busquets. Busquets est-il aussi fort pour autant ? Rien ne permet de l’affirmer. On saura ça bientôt, Xavi a 32 ans. Comme tous les grands joueurs, il enterrera sa carrière et le succès de ses équipes le même jour. Ca n’empêchera pas les observateurs de continuer à affirmer que si le Barça gagne, c’est grâce à Messi : on a encore vu la Messi-dépendance avec le Barça en maillot rouge. Le jury du Ballon d’or est souverain.

Pendant ce temps-là, Xavi a aussi réussi quelque chose d’unique : ne pas être capitaine de l’Espagne.


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