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Hollande, ou la zizanie

Publié le 11 janvier 2013 par Alex75

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Il y a de l’électricité dans l’air, l’affaire Depardieu, mais aussi le mariage homosexuel, etc. Il nous avait dit : « Moi, président, fini l’excitation, les divisions. Moi, président, la négociation, les consultations, la vie en rose sur un air d’accordéon ». Et puis, on a vu, entendu, les quolibets, les invectives, les homos contre les hétéros, les femmes contre les hommes, les pauvres contre les riches, les taxis contre les ambulanciers, les verts contre les socialistes, on en passe et des meilleurs. Duflot et Peillon qui réveillent les mannes de l’anticléricalisme, d’il y a un siècle, sur fond de retour des mobilisations contre la loi Devaquet, Montebourg qui relance la guerre contre les deux cent familles, françaises ou étrangères.

Les socialistes nous annonçaient la paix universelle, et réveillent la guerre de tous contre tous. Comme l’analysait Eric Zemmour, dans sa récente chronique matinale sur RTL, le philosophe Hobbes disait que l’Etat avait été inventé pour mettre un terme à cette guerre-là. Mais Hollande n’est pas l’Etat, il ne le fait pas respecter, il ne l’incarne pas. Il essaye, mais n’y arrive pas, n’y parvient pas. Comme s’il était là, par hasard, par erreur. Il est vrai, que Sarkozy n’y arrivait pas plus que lui. Mais il compensait son manque d’incarnation, par « un activisme sur-vitaminé ». En dépit du mythe de l’hyper-président, il n’était pas vraiment président, mais jouait au premier ministre. « Sarkozy excitait les passions, Hollande nous les renvoie ».

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Pour l’instant, François Hollande n’est qu’un ministre des impôts. Les socialistes ont retrouvé le pouvoir, après dix ans d’absence. L’incroyable amateurisme dont ils ont fait preuve, en matière de taux d’imposition, prouvent qu’ils ont perdu une partie de leur culture de gouvernement. A l’époque, Jospin reconnaissait penaud, que l’Etat ne pouvait pas tout. Ses héritiers découvrent, que l’Etat peut toujours moins. Hollande reçoit chaque jour, sa feuille de route de Bruxelles : traité budgétaire, flexibilité sociale. Le rouleau compresseur libéral brise toute velléité d’une gauche, convertie à la sauce social-démocrate. Il inspire jusqu’aux réformes sociétales, que la gauche défend ingénument, au nom du progrès. D’ailleurs en la matière, la gauche n’endoctrine pas, elle prêche. Cela ne s’appelle pas du bourrage de crâne, mais le progrès. La gauche fait la morale, ayant repris en la matière, les méthodes de l’Eglise pour la remplacer, et comme disait Danton, « on ne détruit, que ce que l’on remplace ».

Bref, cette mutation inouïe de la France se fait dans la douleur. Chacun pressent que l’avenir sera pire, qu’en 2013, la France pourrait apparaitre comme l’homme malade de l’Europe. Chacun s’accroche et tente de défendre ses petites positions, ses privilèges, même modestes. Comme le conclut si bien, Eric Zemmour : « Hollande avait promis que tout se ferait dans l’ordre et la justice. Chacun craint maintenant, que tout s’accomplisse, mais dans le désordre et l’injustice ».

   J. D.


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