Bye bye crazy girl, de Joe Schreiber

Pas mal…

Mes incursions en littérature jeunesse sont rares tant je crains d’être déçue par le style et des histoires que j’imagine ronronnantes, une fin prévisible et des héros mièvres et boutonneux. Erreur!! me direz-vous – et vous auriez raison. Il serait temps que je me mette à la page : ce n’est pas parce qu’on est adolescent qu’on vit dans le monde des Bisounours. Les auteurs de romans jeunesse aussi savent écrire des polars, qui surpassent parfois ceux destinés aux adultes (suivez mon regard…). 

Lorsque ses parents l’ont informé qu’ils allaient héberger durant une année une jeune lycéenne lituanienne, les yeux de Perry se sont mis à briller de convoitse. A18 ans, les hormones ça vous démange, alors imaginez l’effet que peut provoquer une beauté venue du froid chez notre jeune américain… Las! Gobija n’est pas la poupée Barbie tant attendue. Cheveux gras, peau luisante, mal fagotée, la jeune fille est d’une réserve maladive et passe ses journée à raser les murs (rien ne lui est épargné, pas même son prénom…). Quand Gobija, au terme de l’année scolaire, demande à Perry d’être son cavalier pour le bal de fin d’année, c’est l’angoisse… mais pas celle qu’il anticipait.

Car Gobija, outre sa métamorphose en objet de fantasme masculin, se révèle être une tueuse sanguinaire et que rien ni personne n’arrête. Et si elle a décidé qu’elle avait besoin de l’aide de Perry, ce dernier ne peut qu’obtempérer face à la détermination (armée) de la jeune femme.

L’auteur adopte le bon tempo, l’histoire est menée tambour battant : Bye bye crazy girl est un roman plein d’énergie qu’on dévore d’une traite. C’est plutôt réussi, même si l’ensemble manque de mise en scène.

La vraie bonne idée, pleine d’originalité, est à chercher dans le titre des chapitres. Chacun est un sujet donné par une grande univeristé américaine, sujet sur lequel les postulants doivent rendre une petite dissertation dans leur dossier d’admission. Ainsi, que répondriez-vous à l’Université de new York sur le thème : « On a dit (Andy Warhol) que ‘à l’avenir, tout le monde aurait son quart d’heure de célébrité’. Décrivez le votre. »? Si vous préférez l’Université de Virginie, attendez-vous à défendre votre honneur : « Êtes-vous quelqu’un d’honorable? Comment le savez-vous? ». Moi je cherche encore…

JE VOUS LE CONSEILLE SI…

… vous cherchez une idée de cadeau pour un jeune ado qui aime le sanglant (pas les chevaux ou les vampires).
… vous aimez vous-même la littérature jeunesse : mais auquel cas vous avez certainement lu des pépites et vous pouvez être déçu(e). D’ailleurs, quelles sont-elles, vos pépites en littérature jeunesse