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Joêl de Kappea.com, entreprenaute !

Publié le 07 avril 2008 par Boris Luneland

Comment t’appelles-tu ?

Joël Bohrer

Sous quel pseudonyme peut-on te retrouver sur internet ?

Pour être original… joel.bohrer

Quel âge as-tu ?

27 ans

Peux-tu nous parler un peu de toi ?

  • tes passions :

la musique, surtout en concert, les repas entre amis, les voyages pleins de découvertes…

  • tes attentes :

sur le plan personnel, pouvoir voyager beaucoup, rencontrer des gens et me remplir la tête de paysages. Sur le plan professionnel, amener Kappea à la rentabilité, et même en faire une belle réussite.

Avec 5 adjectifs peux-tu te définir ? et si oui lesquels ?

5 adjectifs ? On va essayer.

  • Calme. Prendre le temps de réfléchir avant de partir tête baissé.
  • Décidé. Réfléchir, mais faire un choix quand même. Et aller au bout.
  • Optimiste. Bien sûr, il y a des moments plus durs, mais globalement, je pense qu’il y a toujours une bonne issue possible.
  • Ironique. Il faut souvent prendre mes propos au 2ème ou au 3ème degré.
  • Désordonné. Le rangement n’a jamais été mon truc. J’aime bien le « flou artistique »

Quel dialogue pourrais-tu imaginer entre ton moi profond et ton moi blogueur ?

Il faut faire de la philosophie ici ! Je ne suis pas blogueur. Lecteur de blog, oui, mais comme auteur, je me suis assez vite arrêté. Manque de temps…

Imaginons le pire, une panne de connexion à Internet pendant 48 heures, quelle est ton premier reflexe quand tu auras de nouveau accès a la toile ?

Les statistiques de Kappea.

Quelle question ne voudrais-tu pas que l’on te pose ?

Ce que je ferais comme boulot si je n’arrivais pas à faire « décoller » Kappea

Quels sont ta formation et ton métier ?

J’ai une formation d’ingénieur en informatique, et aussi la première année d’un master en sociologie. Aujourd’hui, mon métier, c’est de faire les développements techniques sur le site de Kappea, mais aussi assurer la promotion et la partie commerciale.

Peux-tu nous présenter ton service en trois mots clefs ?

Les petites annonces inversées

D’où vient le nom Kappea ?

A l’origine, quand on parlait du projet, on voulait créer le « Kelkoo des Petites Annonces ». D’où les 3 lettres KPA. Et en jouant un peu avec (et en regardant les noms de domaines disponibles), c’est devenu Kappea.

En quelque lignes, comment définirai-tu le concept ?

Kappea, c’est le site des petites annonces inversées. L’acheteur dépose sa demande sur le site, il dit ce qu’il cherche (un appartement à louer, une voiture d’occasion…), et Kappea « pousse » ces demandes vers des vendeurs.

Les vendeurs peuvent alors choisir d’envoyer leur offre aux acheteurs qui les intéressent.

D’où t’es venu l’idée d’un tel service ?

Comme beaucoup de monde, j’ai cherché à acheter une maison. Et j’ai très vite passé des heures sur les sites sans trouver ce que je voulais. Et puis je me suis dit que tous les sites publiaient des offres, mais aucun ne mettait en avant les demandes. J’ai donc eu l’envie de m’attaquer aux petites annonces avec un angle nouveau.

Combien de personne etes vous dans l’équipe et qui sont les membres de ton équipe ?

Nous sommes 5 associés :

  • Denis Lachaud, dirigeant de Digital Communication, une société de communication visuelle
  • David Eichholtzer, référenceur indépendant qui travaille pour de gros comptes
  • Et moi-même.

Où se trouvent-ils ?

Kappea est basé en Alsace, donc nous sommes 3 à y vivre. Mais David est parti récemment à Lyon, et Vincent habite Montréal, au Québec.

Quel rôle occupes-tu au sein de ce projet ?

Comme je l’ai dit avant, je gère tout le côté technique, mais aussi la communication et le commercial.

Depuis combien de temps avez-vous commencé le développement ?

Les premières lignes de code datent d’il y a un an. En fait, le site est sorti pendant l’été 2007, d’abord en beta privée avec près de 400 personnes. Et récemment, nous avons sorti la version 2 avec des améliorations dans l’ergonomie, mais aussi un outils pour les professionnels et une plate-forme d’affiliation.

Quelles sont les fonctionnalités que vous pensez implémenter par la suite ?

Les projets sont nombreux, mais on va avancer par étapes. Il y a bien sûr l’ouverture de nouveaux domaines, mais aussi l’intégration d’alertes SMS, probablement une application Facebook…

Quel est l’état d’esprit d’un entreprenaute ?

Je ne peux pas répondre pour les autres, mais pour ma part, je crois qu’il faut croire énormément en son projet, ne pas avoir peur de passer des heures à bosser, et être très humble : une idée n’est géniale que si les utilisateurs l’adoptent.

En même temps, c’est une aventure passionante.

Le lancement d’un “service” est-il très différent de celui d’une entreprise classique?

Je ne sais pas, je n’ai jamais créé d’entreprise « classique ».

Te considères-tu comme un entrepreneur ?

Bien sûr. Car même si le service proposé est uniquement en ligne, cela reste l’aventure d’une société à créer, avec ses embûches et ses moments de plaisir.

As-tu déjà créé d’autres projets avant celui-ci ?

Non. En tout cas rien de comparable.

Espères-tu pouvoir vivre de ton projet ?

Bien sûr. Ce n’est pas le cas pour l’instant, mais c’est bien mon objectif. Pouvoir en vivre, et embaucher d’autres personnes.

Quels besoins as-tu dans l’immédiat ?

Le plus dur pour lancer un service comme Kappea, c’est de se faire connaître. J’ai besoin de marketing. Donc d’investissements. Pour se donner les moyens de prouver que le concept de Kappea est viable.

Et à défaut d’un riche lecteur de ton blog qui voudrait investir, je suis preneur de tous les articles de blog, dans les journaux, tout ce qui peut faire parler de Kappea.

Actuellement qu’apprécies-tu dans la blogosphère francaise ?

Je ne sais pas. Comme je le disais, je suis lecteur, donc je n’ai pas la même relation aux blogs que toi.

Et que détestes-tu ?

Parfois un certain nombrilisme. La blogosphère, malgré le grand nombre de blogs, est en fait un tout petit univers qui vit parfois en circuit fermé.

As-tu une photo de ton espace de travail à nous montrer ?

Pour voir à quel point je suis désordonné ?

Joêl de Kappea.com, entreprenaute !

Un scoop peut-être à nous annoncer ?

Euh… Non, désolé, je ne vois pas.

Sans vouloir faire de jaloux peux-tu nous donner tes 5 flux préférés ?

Préférés, je ne sais pas, disons en tout cas que je vais les lire quotidiennement :

Et puis quelques blogs de musique ou de techniques de programmation.

Peux-tu me donner quelques chiffres en rapport avec ton site ?

Aujourd’hui, c’est 1500 visiteurs quotidiens, près de 100 nouvelles demandes déposées tous les jours, plus de 10 000 demandes déposées depuis le début…

Tu monétises ton service ? Si oui de quelle façon ? choix ?

Depuis la version 2 (mi-mars 2008), on a mis en place notre modèle payant. Le principe de Kappea est donc de mettre en relation acheteurs et vendeurs. Nous avons choisi de faire payer ces mises en relation par le vendeur.

Aujourd’hui, pour publier une annonce dans un journal ou sur de nombreux sites d’annonces, il faut payer sans savoir s’il y a vraiment de la demande.

Sur Kappea, les vendeurs peuvent voir les demandes qui correspondent à leur offre et paient 2,50 € pour l’envoyer. Il y a même un modèle « à la performance »…  Notre modèle est expliqué ici

Peux tu nous donner des chiffres ou c’est personnel?

Ce n’est pas tellement que c’est personnel, mais disons surtout qu’on manque de recul, après seulement 15 jours…

Quels conseils peux-tu donner à ceux qui voudraient se lancer dans une création ?

S’entourer de gens compétents et disponibles, croire en leur idée, se battre, mais aussi savoir se remettre en question. Ne pas trop regarder les sociétés qui arrivent à lever 2 millions d’euros dès le lancement de leur site. La plupart des sociétés ne lèvent rien du tout, ou pas avant longtemps.

Et puis se lancer. Complètement, sans retenue, car on ne lance pas un service ambitieux en y travaillant uniquement le soir…

Quelles sont tes attentes par rapport au web de demain ?

Ce que j’aimerais, pour commencer, c’est que Google trie ses résulats en 2 catégories : résultats commerciaux et résultats d’informations. Cela devient sur de trouver de l’information, car les premières pages sont prises par les sites commerciaux.

Autrement, je rêve aussi d’une prise en charge plus uniforme des javascripts et des CSS. C’est fatigant de développer pour tous les navigateurs !

Et bien sûr de plus en plus d’accès 3G, Wifi, le moins cher possible…

Quel regard portes-tu sur l’influence de la blogosphère ? Les blogueurs ont-ils de réel pouvoir, si oui lesquels ? Penses-tu que l’avis des blogueurs peut générer des ventes, faire acquérir de nouveaux clients etc…. ?

Je crois qu’on a un moment donné un peu trop d’importance à cette influence. Elle existe, bien sûr, mais il ne faut pas tomber dans l’extrême de croire que la parole d’un blogueur va convaincre des milliers d’internautes. En fait, c’est la multiplication des blogs qui rend les choses intéressantes.

Bien sûr, un gros blog peut générer du trafic, et un avis négatif sur un blog comme Techcrunch peut causer beaucoup de tort. Mais au final, les blogs permettent de communiquer, donc de dire ce que l’on pense d’un service, de le faire découvrir. Après, seule la qualité du service permet de convaincre les gens.

Je crois que l’influence, comme souvent, peut surtout être négative. On dit qu’un client satisfait en parle à 3 personnes, alors qu’un client mécontent en parle à 10…

Pour passer à la postérité, il faut préparer ses derniers mots ou dernières phrases à dire sur son lit de mort : quel(le)s seraient-ils(elles) ?

« Je me suis bien amusé, finalement »

Joêl de Kappea.com, entreprenaute !

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