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Ce que j’écoute de mainstream en janvier 2013

Publié le 29 janvier 2013 par Storiagiovanna @StoriaGiovanna

Alors oui, pour moi, 2013 commence sur les chapeaux de roue, entre mes ennuis de santé, les carnavals et la perspective de mon voyage très très très lointain. Surtout, 2013 a commencé en fanfare dans le monde musical que je côtoie, qui n’est pas fait de variétés, mais de sonorités bizarres. Alors certes, ce n’est pas écoutable par tout le monde, mais je fais partie de ces personnes qui ne mentent pas quand elles balancent qu’elles regardent Arte et qu’elles lisent Voici.

Et donc, dans mon petit monde musical, il y a une p*te de radio comme j’aime, à savoir Oüi FM. Je la cite très souvent – surtout les animateurs de la matinale que j’aime désormais d’amour, et surtout toi, Anthony, mon petit chat, tiens, prends une chouchou, une quéquette, une chouquette, mon petit cœur. Je me suis mise à écouter la matinale du temps de Fabrice Brouwers et j’aimais bien. Mais là, on s’est constitué en petite communauté sur Twitter et on vit heureux, béats, entre sons hallucinants et vannes bien senties. D’ailleurs, je vous l’annonce en avant-première dès ce soir : cette matinale est tellement drôle que mon rire de hyène qui pourrit l’émission quand j’y assiste en direct deviendra un jingle. REP A SA Rire et Chansons.

Où en étais-je ? Ah oui : j’allais vous disserter ces purs sons qui, j’espère, égayeront vos oreilles comme elles égayent les miennes.

Awolnation, Sail

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Bon, ce son date d’il y a deux ans. Mais il est arrivé début décembre 2012 sur ma petite radio. Au début, j’étais très étonnée : genre, la radio plus libre, plus rock cédait le pas au simili-dubstep. J’étais donc dubitative. Ce matin, en l’écoutant, j’étais juste déchaînée. Au final, je trouve ce son absolument amazing. Mais je me dis : comment ça se fait qu’on ne se soit pas aperçu de ce son dès le début de l’année 2011 ?

Ce groupe californien est né en 2009 à Los Angeles, du projet solo d’Aaron Bruno qui, auparavant, avait fait partie de divers groupes. Le premier maxi, Back from Earth, date de mai 2010. Et le groupe remporte son petit succès en Amérique du Nord avec Megalithic Symphony, sorti en mars 2011, d’où est tiré le single Sail. Selon Caro la Caillera, le reste de l’album est du même acabit. Il ne me reste plus qu’à l’ajouter à ma longue liste d’albums à acheter quand j’aurais fini d’aller chez le médecin et de financer ma petite folie.

Foals, My Number

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Pour résumer, c’est anglais et ça me fait twister en slip. Dit comme ça, ça peut être réducteur. Mais, à l’instar de Franz Ferdinand à la grande époque, c’est un savoureux mélange de rock, de pop et de musique dansante que je qualifie dans mon petit panthéon personnel de brit-disco. En gros, un son anglais encore susceptible de plaire à ma sœur et de la faire revenir du bon côté de la force. Steuplé, ma sœur, revient vers le rock, celui que tu m’as transmis en même temps que tes chemises à carreaux !

Bon, qui sont ces gens bien sympas ? Ils viennent d’Oxford, ils ont des looks évidemment improbables de gros hipsters, mais avec un soupçon de dandysme propre à l’Angleterre qui les séparent définitivement de leurs congénères new-yorkais ou du XIXe arrondissement. S’ils se sont formés en 2005 autour de Yannis Philippakis et Jack Bevan, leur notoriété au Royaume-Uni se construit dès leur premier album, Antidotes, en 2008. Dans ces prochaines semaines sortira Holy Fire, d’où est tiré ce titre dansant.

Asaf Avidan, Different Pulses

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Je trouve que le traitement d’Asaf Avidan par les radios françaises est une criante injustice. Premièrement, la chanson qui l’a popularisé est un remix poussif – en même temps, on a fait la même chose avec Starsailor – d’une chanson qui, originellement, a un potentiel poétique sublime. Deuxièmement, c’est qu’on risque de passer à côté d’une p*te de voix comme on n’en rencontre que très rarement par génération. Heureusement, encore une fois, Oüi rétablit la justice en mettant en boucle ce nouveau single.

Ce brave chanteur israélien au look iroquois est donc cette voix bizarroïde, puissante, troublante, voire ensorcelante qui accompagnera de manière sûre et certaine la conception de votre enfant en 2013. En ce qui me concerne, en tant que grande fan de blues – merki Papa –, je suis non seulement conquise par la voix, mais aussi par un sens de l’harmonisation et de l’accompagnement musical fort à propos, entre mélodie naïve et univers planant.

Lilly Wood And The Prick, Middle of the Night

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Quand je les ai découverts à ReS 2009, je les ai trouvés sympas comme petit groupe qui fait les après-midis ingrats dans les festivals. Leur premier album a eu sa petite notoriété. Pour tout vous dire, même avec leurs diverses nominations et trophées aux Victoires de la musique 2010 et 2011, je n’aurais pas honnêtement misé une cacahouète sur un éventuel deuxième album avec exposition sur grande radio nationale.

Et j’ai été surprise, en cet automne 2012, d’entendre ce titre bien péchu, bien plus dynamique que ce que Nili et Benjamin avaient l’habitude de faire dans leur premier album. Peut-être ont-ils été gagnés par le marronnier tant consacré de l’industrie musicale qu’est l’album de la maturité, mais The Flight est sorti en novembre dernier et j’aurais bien la curiosité d’y jeter un petit coup d’oreille.

Eiffel, Libre

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Si j’avais vécu comme un drame la fin de Noir Désir en novembre 2010, je me suis surtout aperçue depuis comment la scène indie bordelaise représentait sans pour autant acquérir la notoriété de l’illustre Bertrand Cantat, bien que l’héritage soit quand même bien là. Si Luke a pris un pendant vraiment vénère et sans concession, Eiffel est davantage tourné depuis ses débuts en 1998 vers des influences allant davantage vers la variété française.

De leur dernier album en date, Foule monstre, sorti en septembre 2012, j’appréciais sans plus Place de mon cœur – en tout cas, je le trouvais davantage supportable que Supremacy de Muse. Mais dans les locaux de Oüi, ce matin, Clément le réalisateur lance l’intro de Libre, et je me braque en kiffant cette vibe. Je ne sais si c’est le piano, ou le riff de guitare, mais j’ai adhéré dès les premières secondes. Et c’est rare qu’un titre me fait ce genre de choses…

Mais par contre, je n’écouterai pas :

The Strokes, One way trigger

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Une vague d’effroi parcourut ce matin le studio du Morning Rock. Mais qu’est-ce que ce clavier Bontempi qui part en freestyle ? Qu’est-ce que cette voix de chaton malade ? Pourquoi Arnold s’est-il cru obligé de hurler Taaaaake oooooon meeeeee ? Bref, qu’est-ce que ce son que je croyais relégué dans les vapeurs de mon berceau ou chez Jean-Pierre Sauser ? Non mais c’est une blague, les gars ? Le passage sur SoundCloud a beau avoir réduit la qualité sonore de l’extrait proposé – merci Clément le réal’ pour ce détail technique –, mais je pense que cela ne fait pas tout. Il y a clairement un truc qui merde. J’espère juste que c’est un son que les Strokes ont balancé en avant-coureur et qu’ils sont en train de réécrire l’album au vu des réactions… L’espoir fait vivre.

Bien sûr, je n’ai pas balancé toutes les petites pépites balancées çà et là, entre Paris Sud Minute que je n’ai toujours pas écouté et le nouvel album des Foo Fighters sur lequel je trépigne d’impatience. En 2013, comme depuis toujours, gardez vos esgourdes ouvertes

:)



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