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Playlist janvier 2013

Publié le 31 janvier 2013 par Epicure

Bon! Nouvelle année, nouveau format. En fait, je trouvais celui des nouveautés musicales hebdomadaires un peu exigeant vous l’aurez remarqué) , d’autant plus que j’avais parfois l’impression de ne pas avoir grand chose d’intéressant à dire sur certaines parutions. Faqu’on va y aller aux quatre semaines avec une sélection de mes récentes découvertes dignes de mention.

« Truant / Rough Sleeper (EP) » par Burial (dubstep ambiant)
William Bevan a.k.a. Burial nous a fait un maudit beau cadeau juste avant les fêtes avec ces deux chansons totalisant plus de 25 minutes. On avait déjà été bien servis avec le mini album Kindred sorti plus tôt dans l’année. Les nouvelles pièces jouent dans les mêmes eaux troubles que Kindred. J’ai comme l’impression que Burial devient plus ambiant et plus macabre à chaque sortie. Pas moi qui va s’en plaindre.

« Koi No Yokan » par Deftones (rock alternatif)
Je pensais avoir mis définitivement une croix sur Deftones. Même si j’ai été un fan à l’époque de White Pony (2000) mon intérêt s’est estompé au fil des parutions. Faut dire que le genre a perdu le momentum en cours de route. Mais les critiques étaient si élogieuses pour Koi No Yokan que je m’y suis remis. Et j’ai été accroc dès la première écoute. Si vous cherchez le sweet spot au milieu de « structure », « mélodie » et « bûchage », Deftones!

« Fidlar » par Fidlar (punk)
On dirait que la présence de Fidlar dans cette playlist a davantage à voir avec le timing de la sortie de l’album qu’à sa qualité. Disons que javais besoin ces temps-ci d’une bonne dose d’énergie brute et concentrée et le punk sans artifice et irrévérencieux de Fidlar livre la marchandise. Le groupe de Los Angeles n’a pas la profondeur de Fucked Up ou des Japandroids mais ça déménage joyeusement.

« We Are the 21st Century Ambassadors of Peace and Magic » par Foxygen (rock indé)
Ce groupe est débarqué un peu de nulle part même s’il existe depuis 7 ans et a sorti un premier album l’an dernier (dans un relatif anonymat). Disons que Foxygen fait honneur à ses racines californiennes car il se dégage de l’album un feeling très « chill ». On imagine facilement le chanteur Sam France chanter ses paroles le micro dans une main et un spliff dans l’autre. D’ailleurs France et Foxygen au complet ont channelé leur Rolling Stones intérieur pour cet album, ce qui contribue sans doute à son attrait.

« Wolf’s Law » par The Joy Formidable (rock)
The Big Roar a attiré notre attention. Là, on a les oreilles toutes grandes ouvertes pour ce Wolf’s Law qui devrait propulser les Gallois dans la stratosphère. The Joy Formidable pratique un rock qui s’apparente à celui que Metric nous sert depuis deux albums, c’est à dire du « gros » rock très accrocheur chanté par une voix féminine qui s’y colle parfaitement. C’est parfois un peu corporatif, mais en général ça se mange en grosses bouchées. Verrais bien TJF au prochain FEQ, tiens.

« Light Echoes » par Steve Moore (électro old school)
Entre deux albums de Zombi, au sein duquel il assure la basse et les claviers, Steve Moore fait du maudit bon travail solo. Light Echoes est son deuxième album après The Henge (2007) et plaira sans doute aux fans de Steve Hauschildt ou encore ceux de Tangerine Dream et Klaus Schulze (années 70 surtout). Le son retro des claviers tombera aussi sur les nerfs de plusieurs alors je vous conseille d’écouter avant d’acheter ;)

« Into the Woods, Out Of the Woods » par Andre Papanicolaou (folk-pop-rock)
Il a roulé sa bosse pendant une dizaine d’années en tant que guitariste au sein de backing bands de quelques artistes de renom (dont Vincent Vallières et Pascale Picard). Il prend maintenant le devant de la scène avec une belle brochette de chansons aux rythmes et atmosphères variés. Même quand il squeeze une pièce rock entre deux morceaux folk très dépouillés, M. Papanicolaou (plus facile à dire qu’à écrire) rend le tout très digeste car on sent la démarche tout à fait honnête et authentique.

« Quarter Turns Over a Living Line » par Raime (sombre ambiant)
Ça commence par la pochette. Y a quelque chose d’un peu dérangeant dans la posture de cette jeune fille, jumelée à l’angle de prise de vue. Le malaise est aussi omniprésent dans la proposition du duo londonien : une musique ambiante, très sombre, inquiétante même, qui s’inspire entre autres des mouvements gothique des années 80 et techno industriel des années 90. Disons que ça ne passe pas pour toutes les occasions mais Raime offre une écoute très enrichissante,

« 3″ par Retribution Gospel Choir (rock psychédélique)
Le projet « rock » du leader de la formation slowcore Low, Alan Sparhawk, vient de prendre une toute autre tangente sur ce troisième album. Alors que Sparhawk présentait sur les deux premiers une formule rock somme toute conventionnelle, il s’éclate totalement sur ce 3 avec deux pièces totalisant plus de 40 minutes. La première pièce met en scène un gros jam psychédélique sorti tout droit d’un show de Jimi Hendrix alors que la seconde est une espèce de longue ballade tripative que Neil Young n’aurait pas détestée pour Psychedelic Pill. Bravo à RGC pour ce changement de cap aussi audacieux que réussi.

« Almanac » par Widowspeak (dream rock indé)
Gros buzz autour du second album de ce quintet de Brooklyn. Portée par la voix rêveuse de Molly Hamilton, la musique de Widowspeak a été comparée à celle du Fleetwood Mac de la belle époque. Disons que ça ne m’a pas frappé (connais pas beaucoup FM) mais outre les comparaisons les chansons de Widowspeak font très bien le travail. Comme bien des groupes du genre, je doute de la capacité de Widowspeak à perdurer dans sa formule actuelle mais pour l’instant, Almanac est un album solide du début à la fin.


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