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Il était une fois dans l’Ouest…Var…

Par Nada @nada
Il était une fois dans l’Ouest…Var…

sanary sur maire, ferdinand bernhard Olivier Réal

Il était une fois un joli village dans le Sud de la France qui s’appelait Sanary-sur-mer.
Ce joli village avait un grand maire (1m98) qui était très aimé de ses concitoyens depuis 25 ans.
Ce maire, qui se sentait un peu père de tous les Sanaryens, avait deux particularités :  il était connu comme le loup blanc pour être « haut en couleurs » et il aimait raconter de jolies histoires vécues qui sentaient bon le thym, la farigoulette et la Nature Humaine.
Un jour ce grand maire rencontra un journaliste nationalement toulonnais, amoureux de sa « Terre varoise » et qui adorait écrire de belles histoires.
De leur amour du Sud naquit : Sanary-sur-Maire, passionnément…

Sous forme d’un abécédaire amoureux, Sanary-sur-maire est « Une histoire d’amour avec la ville et les Sanaryens qu’il était temps de faire partager à la faveur d’anecdotes, de souvenirs et de petites histoires qui font la grande ».

Sanary-sur-maire, Passionnément…

par Olivier Réal (auteur) et Ferdinand Bernhard (conteur)
12 euros, en vente dans les librairies sanaryennes, Charlemagne Toulon (04 94 62 22 88), Charlemagne La Seyne (04 94 06 01 10)

Séances de dédicaces ouvertes au public :
Jeudi 31 janvier (15h-18h) & Samedi 1er février (10h-12h) : Mairie de Sanary
Dimanche 2 février (10h-12 h) : Kiosque quai De Gaulle à Sanary

Extraits

 » P comme Paradis
A l’époque où la commune accueillait les Floralies, un homme dit un jour au maire : « Sanary c’est le paradis, sauf que c’est mieux parce qu’on est sûr d’y être ». Après l’avoir chaleureusement remercié, Ferdinand Bernhard décida aussitôt d’en faire sa devise et s’empressa de porter la bonne nouvelle au curé de la paroisse. « Il est resté dubitatif, m’a trouvé bien bronzé, tout en me glissant que je ne devais pas passer beaucoup de temps sur les bancs de l’église pour avoir un tel teint. Nous étions devant la porte d’entrée de Saint-Nazaire qui était fort bien fleurie car l’église faisait partie des lieux de visite des Floralies, et je lui ai répondu : peutêtre ne suis-je pas souvent dans l’église, mais regardez le nombre de brebis égarées que je fais rentrer, ajoutant, avec un plaisir malicieux, et vous, que faites-vous pour les garder ?…». Mais, au petit jeu de l’humour on ne gagne pas toujours. C’est d’ailleurs cela qui est le plus drôle. Sur le chemin du retour de la synagogue de la ville voisine de La Seyne, où le maire s’était rendu pour le nouvel an juif à l’invitation de la communauté, il s’amusa avec le curé de Sanary et lui envoya comme message taquin : « je sors de la synagogue et j’ai reçu la bénédiction du rabbin… ». La réponse du curé a fusé : « et pour la circoncision, vous en êtes où ? » ! Digne de Don Camillo, revu et corrigé à Sanary ! « 

 » T comme Tirailleurs
Les Tirailleurs Sénégalais étaient un corps de militaires appartenant à l’Armée coloniale française. Nombre d’entre eux ont été héroïques et sont morts pour la patrie au fil des guerres, y compris en métropole. Sanary a une histoire particulière avec deux d’entre eux issus du treizième Régiment, à la fois au moment de la libération et puis bien longtemps après, lors d’une commémoration surprenante. Et triste. « A l’occasion du 23 août qui suit chaque élection municipale, date anniversaire de la libération de notre ville, j’ai pris l’habitude, en signe de reconnaissance, de citer les noms et prénoms des Sanaryens morts pour la France, au Monument de la Victoire, et je fais ensuite mon discours de maire. Une année, j’ai rappelé à la population ce que venait de m’apprendre Barthélémy Rotger, l’historien de la commune, à savoir le nom de deux Sénégalais tués durant la seconde guerre mondiale alors qu’ils approchaient de la ville de Sanary pour contribuer à la sauver de l’occupation ennemie. Assistait à la cérémonie une douzaine d’anciens du treizième Régiment de Tirailleurs Sénégalais, et j’en ai profité pour rendre hommage à leurs corps d’armée, entre autres citations de combattants. J’ai donc évoqué la tragédie de ces deux Sénégalais en expliquant la façon dont ils ont été tués, c’est à dire non pas par des Allemands mais par méprise, consécutivement à des tirs de troupes de libération. Depuis cette date, leur nom est inscrit sur le Monument aux morts de Sanary. Lorsque j’ai fini mon discours, et alors que je rangeais mon écharpe, un ancien du treizième Régiment, avec sa tenue traditionnelle, s’est approché de moi et m’a dit : « je voudrais vous parler, Monsieur le maire. Celui qui a tué les deux Sénégalais, c’est moi ! J’ai vu passer dans le lointain deux ombres, j’ai cru que c’était des Allemands, j’ai tiré et ils sont morts… ». C’était à la fois de sa part un aveu, une confidence, une confession, et en tous les cas un grand moment de tristesse. Cette histoire est un terrible drame et une terrible injustice pour ces deux étrangers qui venaient libérer la France. Raison de plus pour que la ville n’oublie pas Soro Katienefero et Kema Sounri ». »

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