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Du bordel (1)

Par Katrin

"Voilà une nouvelle mention du fameux fauteuil d’amour Edouard VII qui était au Chabanais, et dont vous aviez parlé il y a quelques mois. Savez-vous quel livre pourrait me donner plus d’information sur « Le Chabanais » ?"

Pour répondre à Vagant qui a titillé ma curiosité, j'ai fait ma petite enquête.

Bordel Mais avant toute chose, Le chabanais étant "une maison close", je me suis demandée d'où venait cette expression un peu étrange.

Sachons d'abord qu'"une maison close" se nommait "un bourdeau", dérivant de "borda", signifiant "une petite maison, une cabane". Le mot "bordel" est apparu au XIIème siècle, qui devient dans "Le dictionnaire de la langue des troubadours":

Bordel : "lieu de prostitution".

Notons au passage, que dans ce fameux dico, on parle de "Bordelairia" = libertinage et de "Bordelier, bordelière" pour parler d'un(e) libertin(e), un(e) débauché(e). Mais il semble que "le bourdeau" est longtemps prévalu sur "Bordel" jusqu'au XVI siècle.

Après la libération, Marthe Richard (1889-1982), ancienne prostituée et espionne galante repentie, fait campagne pour la fermeture de ces "maisons", suspectées d'être des foyers de la collaboration durant la seconde guerre mondiale. Le 9 avril 1946, l’Assemblée nationale décidait de la fermeture "des maisons" sur l’ensemble du territoire français. À cette loi, l’Histoire a donné un nom : la loi Marthe Richard qui fut surnommée par Antoine Blondin "La veuve qui clôt" (à défaut de la veuve clito! ), d'où découle le nom de "maisons closes".

Photo: source innconnue


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