Magazine Focus Emploi

A travers mes paroles d’aujourd’hui se sont celles que Philippe aurait voulu vous dire.

Publié le 18 octobre 2012 par Moyves

Philippe était un salarié de droit privé qui travaillait dans une « boite privée » de dimension internationale

Philippe est décédé brutalement d’un arrêt cardiaque , le corps usé fatigué, brutalisé n’a pas supporté.

Voici le mail que m’a fait parvenir son épouse hier.


A travers mes paroles d’aujourd’hui se sont celles que Philippe aurait voulu vous dire.

Le mobbing ou harcèlement moral n’est pas une maladie mais le mobbing peut rendre malade et faire mourir.

Philippe n’a pas eu peur de vous en parler, vous collègues, vous famille ; il en est juste mort !

La situation n’a que trop trainé et elle ne s’est pas améliorée malgré la confiance en lui-même retrouvée !

Philippe depuis quelques temps avait retrouvé espoir et avait diagnostiqué qu’il était « burnout », caractérisé par un épuisement professionnel et physique.

Philippe a fait de la résistance mentale et physique face à son harceleur qui jour après jour n’a pas hésité à la disqualifier en abusant de ses fonctions, dans le but d’assouvir ses pulsions narcissiques.

Cette personne a eu envers Philippe des comportements, des paroles, des actes, des gestes, des écrits qui ont porté atteinte à son intégrité physique.

Ce harceleur a mis en péril des emplois, des vies et à dégrader un climat social.
Aujourd’hui Philippe est devant vous « allongé » et « mort ».

Il m’avait fait promettre que s’il lui arrivait quelque chose de grave, de ne pas laisser tomber son combat comme j’ai essayé de vous expliquer.

Je suis persuadée que vous collègues de travail, vous savez de quoi et de qui l’on parte !.

Que sa mort vous serve à prendre conscience que la victime c’est peut-être vous demain !

Il est temps amis, collègues, représentants de prendre conscience que certaines techniques de management normales servent aux desseins de pervers narcissiques.

Philippe ne doit pas être mort pour rien ; je n’aurai de paix que lorsque justice sera faite ; je le dois pour lui, pour son fils Luc (16 ans) qui a prodigué les premiers soins de secours à son père, à sa fille Léa (12 ans) qui n’arrive pas à retirer de sa tête l’image de son père allongé, foudroyé dans les toilettes publiques d’une banal aire de repos….
Alors là ! je pourrai regarder sans m’écrouler les photos de mon compagnon tant aimé, tant fusionnel.

Pour le moment, c’est la colère qui m’anime ; tout le monde savait personne n’a rien dit, rien fait ou trop tard !
Merci d’être là, c’est très réconfortant – AGIR C’EST MIEUX !
Pour Philippe.


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