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La photographie cinématographique, Quentin Shih à la Maison de la Chine (Paris 6)

Par Carnetauxpetiteschoses @O_petiteschoses

Si vous êtes dans le coin de Saint Sulpice ces prochains jours, hasardez vous au 76 rue Bonaparte, à la Maison de la Chine.

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L’endroit coloré et raffiné, présente du mobilier et des articles chamarrés à la vente. Au-delà des guichets de renseignements plutôt centrés sur le voyage et sa préparation, nous découvrons sur les murs les photographies grand format de Quentin Shih, véritables mises en scènes picturales.

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Si les images ne sont pas si faciles d’accès, c’est aussi parce qu’elles sont complètement intégrées au lieu, et accompagnent notre visite dans le corridor qui conduit ensuite à la Maison de Thé. Ici, il est possible de déguster quelques mets salés ou sucrés avec un bon thé. Les Dim Sum (vapeurs) sont savoureux et comme le veut la tradition cantonaise, ils sont servis en accompagnement d’un thé. C’est en effet le cas dans les maisons de thé de Canton, appelées « Cha Lau ».

C’est aussi l’occasion de  contempler aux murs les photographies issues de deux séries de Quentin Shih «Stranger in the glass box» et «Shanghai dreamer».

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Dans ces photos-tableaux, on remarque le contraste entre une Chine au passé communiste et l’univers chic de la mode occidentale. En effet, quand on sait que ce jeune photographe chinois qui étudiant photographiait des groupes de musique, avant de commencer à être connu aux Etats-Unis dans les années 2000, fut nommé en 2007 photographe de l’année par le magazine Esquire et fut sélectionné par Dior pour fêter les 60 ans de la maison lors d’une exposition « Dior et les artistes contemporains chinois » à Beijing. On comprend alors l’introduction du monde de la mode : ces mannequins arborant leurs silhouettes effilées dans leurs tenues élégantes dans le décor de la Chine de Mao. Emprisonnées dans une cage transparente, elles deviennent objet de contemplation et de fascination. Elles interagissent avec les habitants, On pourra noter qu’il s’agit d’une mode précise, celle des années 60 ou 70 en France. Pour cela le photographe a effectué ses images qu’il a incrustées ensuite dans les paysages de la Chine.

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Démultiplication et monochrome, on peut voir aussi des images qui reprennent le principe des photographies de groupes un peu passées avec en filigrane un monument chinois. C’est aussi ce qui est à l’oeuvre dans son rêve de vote libre, où l’acte se déroule dans une blancheur immaculée sur un parterre de fleurs.

Il traduit alors une certaine vision des deux univers dont il effectue la superposition.

Dans sa série appelée « Wuhan » diffusée sur les écrans télé de l’accueil, il s’agit de la 4ème collaboration de l’artiste avec Dior. Les espaces en intérieur sont comme des décors et semblent à demi ouverts (souvent à ciel ouvert), mettant en scène un certain quotidien chinois avec un jeu de lumière et de couleurs subtil et travaillé. Les mannequins en robes haute-couture habillent l’espace, en faisant intrusion dans la société chinoise ordinaire. Ces reconstitutions de scènes de vie s’ouvrent sur le ciel de Wuhan, une petite ville au centre de la Chine. C’est cette série que j’ai préféré.

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Une rencontre à faire dans un lieu agréable, en savourant les arômes subtil d’un bon thé…

A voir : 
La photographie cinématographique
Quentin Shih
jusqu’au 25 avril 2013
à la Maison de la Chine
76 rue Bonaparte
75006 Paris

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