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CANCERS: Tabac, alcool restent les facteurs majeurs de mauvais pronostic – InVS

Publié le 07 février 2013 par Santelog @santelog

Ce second rapport sur la survie des personnes atteintes de cancer en France qui porte sur 427.000 personnes et 47 types de cancers montre des variations considérables dans les taux de survie nette selon les localisations cancéreuses, même si, globalement la survie à 5 ans s'améliore pour la plupart des cancers étudiés. Ainsi, la survie à 10 ans varie de 1% à 93% selon les cancers. Elle est moins élevée chez les hommes plus touchés par les cancers à mauvais pronostics, principalement liés à l'alcool et au tabac.
Les cancers de mauvais pronostic (survie à 10 ans inférieure à 33%) représentent aujourd'hui 40% des cancers chez l'homme et seulement 16% chez les femmes, alors que les cancers de bon pronostic (survie à 10 ans supérieure ou égale à 66%) représentent 52 % des cancers chez la femme et seulement 28% chez les hommes.


Ce rapport issu d'une collaboration entre le réseau des registres des cancers Francim, le service de biostatistique des Hospices Civils de Lyon (HCL), l'Institut de veille sanitaire (InVS) et l'Institut national du cancer (INCa) porte sur l'ensemble des nouveaux cas de cancer diagnostiqués entre 1989 et 2007 chez les patients âgés de plus de 15 ans, recensés dans les 12 départements couverts par les registres participant à l'étude. Ici, c'est le concept de survie nette qui a été retenu, c'est-à-dire la survie observée si la seule cause de décès des patients atteints de cancer était le cancer. C'est un indicateur épidémiologique important qui permet, en particulier, des comparaisons entre pays et entre périodes et en écartant donc les autres causes de décès. Enfin, le rapport présente l'ensemble des données de survie, par localisation.


CANCERS: Tabac, alcool restent les facteurs majeurs de mauvais pronostic – InVS
La survie s'améliore pour la plupart des cancers en raison des progrès réalisés sur les traitements et du diagnostic généralement plus précoce qui va faciliter la prise en charge. Les principaux résultats de survie nette à 5 ans sont ainsi, pour les différents cancers,


·   Cancer de la prostate : 1990 : 70 %, 2002 : 90 %, soit une amélioration spectaculaire,


·   Cancer du sein : 1990: 81 %, 2002: 89 %, soit de bons chiffres de survie ne doivent pas faire oublier que, du fait de sa fréquence, le cancer du sein reste la première cause de décès par cancer chez la femme.


·   Cancer colorectal : 1990 : 53 %, 2002 : 57 %, une amélioration liée à la plus grande précocité des diagnostics.


·   Cancer du poumon : 1990 : 14 % (homme : 12%, femme : 17%), 2002 : 15 % (homme: 14%, femme : 18%) soit un pronostic parmi les plus sombres et l'absence d'amélioration franche de la survie (Voir courbe de survie par sexe ci-contre)


·   Cancer du col de l'utérus : 1990 : 68 %, 2002 : 64 % , soit une survie en légère diminution, paradoxalement conséquence du dépistage par frottis qui permet de repérer les lésions précancéreuses et à un stade non invasif d'où des cancers diagnostiqués au stade invasif moins nombreux en proportion, mais à plus mauvais pronostic, toujours en proportion.


·   Mélanome cutané : 1990 : 84% ; en 2002 : 87%, soit une faible amélioration de la survie liée à un diagnostic plus précoce.


Certains cancers restent de mauvais pronostic, comme les cancers associés au tabac et à l'alcool (cancers du poumon, des voies aéro-digestives supérieures).


Source: InVS Rapport « Survie des personnes atteintes de cancer en France, 1989-2007 »


CANCERS: Tabac, alcool restent les facteurs majeurs de mauvais pronostic – InVS
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