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Laïla Amezian au Propulse, Rotonde du Botanique, Bruxelles, le 6 février 2013

Publié le 06 février 2013 par Concerts-Review

Pros uniquement indiquent les flyers Propulse : Laïla Amezian vient présenter des extraits de l'album 'TriOde’à la Rotonde.

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Laïla, tu l'as connue chez Arlequin, encore à Ixelles, tu l'as vue, il y a longtemps, avec Studio Pagol, à la même époque, elle tabassait des tonneaux avec Le Rythme des Fourmis, elle a prêté sa voix à

DJ Grazzhoppa, Erwin Vann, Oblomow, Jaune Toujours ou Arabanda et là, elle nous présente le second effort discographique sous son nom, 'TriOde’ qui suit 'Initial' sorti en 1998.

Sur scène la fine Belgo-Marocaine est soutenue par la sobre violoncelliste suédoise, établie à Bruxelles, Anja Naucler ( Joy, Manou Gallo, Ghalia Benali, le Vlaams Radio Orkest, Nicolas Kummert Quartet etc..) et par Stephan Pougin ( Rêve d'Elephant Orchestra, Jacques Pirotton, Aurélie Dorzée...) à la batterie et percussions.

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Stéphane tapote un bendir immense , les filles attendent, d'une démarche souple, la féline Laïla s'approche du micro, elle entame ' Daatakoum', un lament fascinant écrit par Khalil Gibran.

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La lenteur sacrée est soulignée par le violoncelle sombre d'Anja, en l'espace de  trois minutes, tu as quitté Bruxelles et ses tristes frimas pour  débarquer du côté de Tétouan et te laisser envoûter par un chant velouté et profond à la fois.

‘Samaoutou ’un dialogue amoureux datant du Maghreb pré- islamique, un chant courtisan que tu peux entendre également sur l'album ' Envol ' de Qayna ( 2006), auquel Laïla a participé.

Un coup d'oeil chez les encyclopédistes: 

...L’art de la qayna, chanteuse, servante et courtisane, souvent originaire de terres conquises, se développait au sein d’une caste interdite aux hommes (qui se cantonnaient au rôle de

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public, ou de mécène), où régnaient plaisir des sons et des sens, chant et sensualité...

Mouvements indolents, intervalles silencieux, échos  inquiétants , sensualité exacerbée, halètements suggestifs, rythmes chaloupés et transe finale.

L'auditeur se sent comme enveloppé dans un éther vaporeux, dangereusement asphyxiant.

' Love song', chanson d'amour, issue du Cantique des Cantiques.

Pure merveille que cette litanie,  du Purcell sauce muezzin.

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Direction l'Andalousie, une mélopée maure poétique, ' Muwashah'.

 Sur fond flamenco, le violoncelle d'Anja gémit tandis que Laïla et Stephan rythment la mélodie en battant des mains.

Aussi voluptueux et obsédant que le 'Muwashah Ozkourini' de Natacha Atlas.

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 Le rythmé et jazzy 'Imaani', violoncelle joué en arpèges, titre professant la religion de l'amour, achève ce mini-concert brillant.


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