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DOSSIER : Souvenirs de quelques comédies musicales marquantes

Publié le 13 février 2013 par Tempscritiques @tournezcoupez

Alors que le nouveau film de Tom Hooper, Les Misérables, fait un flop auprès des cinéphiles et de la presse cinéma, il était nécessaire de se rappeler que la comédie musicale fut longtemps un genre en expansion et très apprécié du public. Bien qu’elles aient évolué depuis l’invention du cinéma, les comédies musicales ont depuis quelques dizaines d’années, baissé dans l’estime des spectateurs. Pour se rappeler le bon vieux temps, voici donc quelques titres de comédies musicales emblématiques (souvent adaptées de grands succès de Broadway), qui par leurs qualités ou leur triomphe en salle, ont marqué les esprits cinéphiles.

Gene Kelly sous la pluie pour le film de Stanley Donen

Gene Kelly sous la pluie pour le film de Stanley Donen

THE JAZZ SINGER (1927)

The Jazz Singer est en quelque sorte la première comédie musicale créée. Il s’agit aussi des débuts du cinéma parlant, où l’on peut enfin entendre de vrais voix. Le genre musical a donc été très vite exploité par Hollywood. En a découlé un franc succès. Le public était déjà séduit.

UN AMERICAIN A PARIS (1951)

En 1952 sort sur les écrans Un Américain à Paris, une comédie musicale réalisée par Vincente Minelli, un habitué du genre. Il retrouve donc sont acteur fétiche, Gene Kelly, pour un film qui décrochera par la suite six Oscars, dont celui du meilleur film.

CHANTONS SOUS LA PLUIE (1952)

Cet autre film de Stanley Donen fit encore tabac et rassembla presque deux millions de spectateur. Les chansons du film ainsi que les scènes de claquettes de Gene Kelly sont désormais devenues cultes. Chantons sous la pluie manifestait aussi de très belles qualités, tant dans la mise en scène que dans le sujet abordé : l’avènement du cinéma parlant et la chute brutale de la gloire du muet.

Les paroles qu’il faut retenir : I’m singin’ in the rain, just singin’ in the rain (…)

UNE ETOILE EST NEE (1954)

George Cukor s’est lui aussi plusieurs fois attaqué au film musical. Avec Une Etoile est Née, il signe son premier. Un film s’inscrivant dans les classiques du cinéma. Judy Garland et James Mason sont réunis face à face, dans cette romance musicale.

FUNNY FACE (1957)

Quand Stanley Donen (Chantons sous la Pluie) fait appel à Audrey Hepburn et Fred Astaire, le résultat ne peut être que satisfaisant. Même si la qualité des chansons est peut-être moindre que dans d’autres oeuvres du cinéaste, le film n’en demeure pas moins culte. Un divertissant affrontement entre le monde superficiel de la mode et celui « profond » de la philosophie ou plutôt de « l’empathicalisme », ou comment une jeune femme cérébrale et négligée se transforme en gravure de mode tout en comprenant que la mode ce n’est pas que du superficiel (mais oui bien sûr)!

Les paroles qu’il faut retenir : BONJOUR PARIS !

WEST SIDE STORY (1960)

West Side Story, réalisé par Robert Wise, fut un véritable carton. Il a attiré en France près de 9 millions de spectateurs (un peu plus de 8 700 000 pour être exact), et a reçu dix Oscars en 1962, dont ceux du meilleur film, du meilleur réalisateur, et de la meilleure musique. La bande originale a été composée par Leonard Bernstein, et est désormais devenue indispensable et culte aux yeux des cinéphiles. Ce scénario digne des grandes tragédies théâtrales, et en fait une version moderne de l’oeuvre de Shakespeare, Romeo et Juliette. Point de Capulet, point de Montaigu. Ici, les clans qui s’opposent sont les Jets et les Sharks. Et au milieu, une histoire d’amour.

Les paroles qu’il faut retenir :  Maria, I’ve just met a girl named Maria

MARY POPPINS (1964)

Qui ne connaît pas Mary, Mary Poppins ? Produit par les studios Disney, Mary Poppins est un franc succès. Le film fait avancer d’un grand pas la carrière de Julie Andrews, qui resignera pour d’autres films (et d’autres comédies musicales) plus tard.

Les paroles qu’il faut retenir :  Supercalifragilisticexpialidocious

MY FAIR LADY (1964)

Autre comédie musicale de George Cukor, My Fair Lady donnait le premier rôle à une actrice en pleine gloire : Audrey Hepburn. Elle y incarne une simple marchande de fleur, de qui ont veut faire une grande dame. Elle se retrouve ainsi face à Rex Harrison, et joue un des rôles les plus marquants de sa carrière d’actrice.

Les paroles qu’il faut retenir : Leuuuu cieeeeeel sereiiiin d’espaaaagne est saaaans embruuuuns

MyFairLady

LA MELODIE DU BONHEUR (1965)

En évoquant la comédie musicale, on est tout de même forcé de penser à cette Mélodie du Bonheur. Il s’agit donc là d’un autre succès de Robert Wise, le père de West Side Story. Bien que le film ait attiré moins de spectateur que ce dernier, il reste toutefois un beau succès dans l’hexagone. Julie Andrews fait face à Christopher Plummer, dans cette comédie où elle interprète une nouvelle fois une nounou prénommée Maria. L’action se déroule peu avant la 2è guerre mondiale quand l’Autriche est en passe d’être annexée par l’allemagne nazie. La fameuse nounou est à chargée de s’occuper d’un régiment d’enfants souffrant des fréquentes absences de leur Père ainsi que de sa discipline militaire. On se doute bien que les problèmes familiaux trouvent une solution au cours du film tout en permettant à la jeune Maria de ne plus se cacher derrière la religion pour éviter d’affronter ses sentiments.

Les paroles à retenir :  Do, le do il a bon dos !

LES DEMOISELLES DE ROCHEFORT (1967)

Il n’y a pas qu’Hollywood qui exploite la comédie musicale. Les français aussi s’y sont mis. Les Demoiselles de Rochefort attire 1 500 000 spectateurs en France, occasion pour eux d’admirer la vedette Catherine Deneuve utiliser sa belle voix. Enfin, pas tout à fait puisque les chants sont en réalité doublés. Seule Danielle Darrieux prête réellement sa voix aux chants. Outre les comédiens français, de grandes vedettes du genre sont venus se glisser dans le casting, dont George Chakiris (leader des Sharks dans West Side Story, de Robert Wise), et même Gene Kelly. Pour la version française, les deux acteurs ont aussi été doublés.

Les paroles qu’il faut retenir :  Nous sommes des soeurs jumelles nées sous le signe des gémeaux

PHANTOM OF THE PARADISE (1974)

Même Brian De Palma s’est essayé à la comédie musicale. En témoigne Phantom of the Paradise, un film déjanté mêlant chant et humour.

GREASE (1978)

Dans un ton plus léger et plus libertin, Grease a aussi marqué les mémoires. On y découvrait Olivia Newton-John face à John Travolta, dans un univers très seventies. Un peu kitch, un peu guimauve, un peu noeud-noeud, les chansons sont restés pourtant gravées dans les têtes. Une tarte à la crème grand succès !

Les paroles qu’il faut retenir :  Tell me more, tell me more ! » OU « You’re the one that I want, OohOohOoh

Grease

DANCER IN THE DARK (2000)

Le réalisateur Lars von Trier s’est lui aussi essayé au mélodrame, et surtout au film musical. Avec Dancer in the Dark, il oblige littéralement son spectateur à verser de grosses larmes, et révèle l’actrice qui sommeillait en Björk. Un film original, surprenant et révolant.

MOULIN ROUGE (2001)

Il fallait bien, un jour ou l’autre, situer l’action au mythique Moulin Rouge, pour une comédie musicale. C’est ce qu’a donc fait Baz Luhrmann. Nicole Kidman et Ewan McGregor y tiennent les rôles principaux, et chantent eux même pour le film (pas de doublure cette fois-ci). Moulin Rouge fera l’ouverture du festival de Cannes en 2001.

MoulinRouge

DEVDAS (2002)

Bollywood n’est pas en reste pour ce qui est des films musicaux. Comme beaucoup de productions indiennes (plutôt, Bollywoodiennes), Devdas n’échappe pas à la règle. Il s’agit d’une des nombreuses adaptations cinématographiques du roman indien éponyme de Sarat Chandra Chatterjee (1917). C’est à Shah rukh khan acteur très populaire dans le cinéma indien que l’on confie le rôle principal de cette romance accompagné de la sublime Aishwarya rai. Bien que ce film relate la sempiternelle histoire d’un « amour interdit » tel Roméo et Juliette, les décors somptueux, les costumes, les danses traditionelles et la perpétuelle présence de symboles et de références religieuses en font un grand classique en Inde. Bien que le public occidental ne soit pas sensible à cette symbolique le film est assez bien accueilli par la presse.

CHICAGO (2002)

Dans l’histoire des Oscars, beaucoup de comédies musicales furent finalement récompensées. On doit donc avoir l’oreille particulièrement musicale à L.A. Chicago, de l’américain Rob Marshall, remporte en 2003 six Oscars, dont celui du meilleur film et de la meilleure actrice dans un second rôle (attribué à Catherine Zeta-Jones). La comédie musicale semble donc toujours d’actualité.

Terence B. et Rubis A.


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