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Critique Ciné : Chasing Mavericks, la vague qui prend l'eau...

Par Delromainzika @cabreakingnews

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Chasing Mavericks // De Michael Apted (et Curtis Hanson). Avec Gérard Butler, Jonny Weston et Elisabeth Shue.


Le réalisateur de L.A Confidential (Curtis Hanson) et de Le Monde ne Suffit pas (Michael Apted) s'associent pour nous mettre en image l'adaptation de l'histoire vraie du prodige du surf : Jay Moriarity. La seule chose impressionnante dans ce Chasing Mavericks sont les images. Ces vagues sont magnifiques, et les deux réalisateurs ont su s'associer pour mettre en avant le meilleur de ce genre de film. Pour tout le reste… il n'y a malheureusement pas Mastercard. Autant vous dire qu'entre un scénario qui prend l'eau, la prestation discutable de Gerard Butler et malgré la bonne volonté du petit Jonny Weston, ce film est un peu trop trempé à mon goût. On voit bien que l'idée de base de Chasing Mavericks avait ses limites, notamment quand il faut parler de la vie personnelle de ce prodige. Il n'y a rien de bien exceptionnel dans la vie de ce grand champion. Dommage car je pense qu'avec un peu plus d'intérêt porter sur Jay et moins sur les bons sentiments donnant la nausée, on aurait eu un film particulièrement bon.
L'histoire vraie du prodige du surf Jay Moriarity.
Lorsque, à 15 ans, Jay découvre que le mythique spot de Mavericks, où se forme l'une des plus grosses vagues du monde, se situe près de chez lui à Santa Cruz, l'adolescent fait appel à Frosty Hesson, une légende locale, afin de l'aider à s'y mesurer. Alors qu'ils se préparent à réaliser l'exploit de dompter l'une des plus dangereuses vagues qui soit, une amitié unique se noue entre Jay et Frosty, qui va transformer leur vie bien au-delà du domaine du surf.
Les mélodrames de ce genre peuvent être de bonnes choses, surtout s'ils sont bien écrits. Sauf que faire appel à Kario Salem (La Loi de Los Angeles) et Jim Meenaghan (La Passion du Christ) n'était clairement pas la meilleure des idées à avoir. Gonflé très souvent par une musique prenant plus de place que le reste du film (jouer avec le bruit des vagues et un silence de plomb à côté aurait certainement rendu le tout encore plus percutant). Il y a donc un mauvais soucis du réalisme qui veut constamment nous plonger dans un film à chaudes larmes. Sauf que moi, qui suit généralement client des films qui veulent nous émouvoir, je n'ai malheureusement pas ressenti cette vitalité dans Chasing Mavericks. C'est un problème dans le sens où c'est une histoire pourtant assez mignonne, celle d'un jeune garçon qui veut vivre son rêve. Le moment le plus touchant de Chasing Mavericks est peut être la dernière phrase du film, celle qui nous annonce que Jay est mort à l'âge de 22 ans alors qu'il faisait de la plongée sans bouteille dans les Maldives.
Du coup, malgré toute la bonne volonté des deux réalisateurs, il n'y a pas grand chose à sauver dans ce petit film de surf. C'est beau c'est sûr, il n'y a rien à redire de ce point de vue là (surtout quand l'on voit le film en Blu Ray, cela en met plein les mirettes et au cinéma cela devait être encore plus impressionnant) mais ma joie s'arrête malheureusement là. De plus, derrière ces belles images se cache finalement une sorte de promotion pour un sport qui gagne toujours de plus en plus d'adeptes chaque années (notamment sur les côtes françaises). Surfer (jeu de mots non voulu) sur la vague (jeu de mots non voulu) est donc une idée, mais ce n'est pas toujours celle qui paye et nous laisse respirer hors de l'eau. J'ai pu retenir mon souffle certes (et le début du film m'a laissé circonspect) mais le tout en va pas assez loin, et reste tellement en surface (notamment à cause de histoire d'amour assez pompeuse).
Note : 3/10. En bref, de magnifiques images pour un film noyé par la vague.


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