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Le sec et l'humide de Jonathan Littell

Par Eparsa

« Quelques précisions. Ce texte a été écrit en 2002, alors que je menais des recherches en vue d'un autre livre, depuis publié. Il est né de la rencontre entre les thèses d'un chercheur allemand brillant et insaisissable – Theweleit – et un texte d'un fasciste belge où celui-ci, par le jeu des images et de la langue, laisse lire la structure même de sa pensée. Le fait qu'il écrivait en français m'a permis de tenter une analyse plus approfondie de certaines intuitions ; de mener une vérification expérimentale d'une certaine théorie du fascisme, celle proposée par Klaus Theweleit. Celle-ci, on pourra le voir, porte sa part de vérité, comme la portent d'autres lignes de pensée que j'ai pu explorer par ailleurs, avenues, défrichages, culs-de-sacs, ou brusques plongées dans le noir que cette théorie croise sans jamais les recouper. Car l'objet est tel que quelle que soit la rigueur avec laquelle on le cerne, toujours par un autre côté il échappe ; toujours ses profondeurs, mises à nu, se doubleront d'autres profondeurs insoupçonnées, et repliées sur elles-mêmes, parfois, pour ne former qu'une surface lisse, morne, banale, mais toujours prête à de nouveau crever sous les pieds de celui qui s'y aventure. »

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