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Une scene rappelant l’esclavage : il est attache a un poteau en guise de punition

Publié le 05 mars 2013 par Zafro @zafroland

UNE SCENE RAPPELANT L'ESCLAVAGE : IL EST ATTACHE A UN POTEAU EN SIGNE DE PUNITION - Brésil

UNE SCENE RAPPELANT L'ESCLAVAGE : IL EST ATTACHE A UN POTEAU EN SIGNE DE PUNITION - Brésil

(Brésil) En date du 6 février 2013 à 3h de l’après-midi, dans la rue de Barbara de Alencar à Crato, Francisco do Nascimento était attaché tel un chien à un poteau pendant plus de deux heures d’affilée. La raison : il a cassé quelques fenêtres dans un accès de colère.Cet habitant de la ville de Sao Miguel est connu pour avoir vandalisé plusieurs fois les biens d’autrui, et notamment pour avoir mis le feu à la voiture de son voisin. Il a aussi fait plusieurs séjours dans l’hôpital psychiatrique de la région (Santa Tereza Psychiatric Hospital). Selon sa nièce, la famille ne savait plus quoi faire avec lui, il n’y avait plus de place à l’hôpital et il devenait de plus en plus violent.
UNE SCENE RAPPELANT L'ESCLAVAGE : IL EST ATTACHE A UN POTEAU EN GUISE DE PUNITION - Francisco do Nascimento
Il fut ligoté pendant deux heures en plein milieu d’une rue. Certaines personnes tentèrent de le libérer, mais elles furent stoppé par les deux hommes qui l’avaient violemment arrêté et attaché. Il y avait là une foule de personnes arrêtées et assistant au spectacle de l’homme criant et implorant de l’aide. Il y avait même des forces de l’ordre non loin de là, les soldats de Ronda (un programme public de sécurité). Elles n’ont pas souhaité intervenir pour venir en aide à un fou, tel que Francisco l’a lui-même crié.
UNE SCENE RAPPELANT L'ESCLAVAGE : IL EST ATTACHE A UN POTEAU EN GUISE DE PUNITION - Francisco do Nascimento
Mais il y a une autre histoire qui ne joue pas en faveur de Francisco. Il est né noir et pauvre au Brésil, pays connu pour sa mixité mais où règne un énorme clivage entre blancs et noirs. De plus, Francisco a besoin d’un soutien psychiatrique ; noir, pauvre, et fou, Francisco do Nascimento pouvait donc être attaché à un poteau, tourné en ridicule devant une foule de badauds, ôté de tous ses droits humains.

Comment penser qu’après plusieurs siècles on pourrait encore voir un homme attaché ainsi au vu et au su de tous pour être puni…

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