Magazine Restos & Bars

La Maison Mère : les U.S. version bobo(f)

Publié le 09 mars 2013 par Fab @fabrice_gil

La Maison Mère : les U.S. version bobo(f)

© Terry Gates

Baptiste avait faim...
Le froid qui s’était abattu sur Paris, samedi dernier, avait de quoi provoquer les appétits les plus féroces. Après avoir trinquées quelques coupes de champagne au cours d’une p’tite sauterie mode au Palais Royal, nous nous sommes donc rendu au restaurant la Maison Mère dans le 9ème parisien, lieu propice à déguster de l’American foodDéambulant, ici et là, dans la galerie Joyce, Baptiste et moi avions débattu sur l’existence du burger dans nos assiettes françaises. Pour… contre, oui… non. Quoi alors ? Forts de ces interrogations, scooter en mains, nous filions droit vers ce restaurant dont la critique élogieuse, n'avait pas échapée à d’un de mes confrères du Figaro"Si les Fish and Chips sont fabuleux, le reste du menu doit l’être aussi."La Maison Mère est voisine du détestable Hôtel Amour, déjà trop branché bobo à mon goût et paraît-il bientôt adoubé en table de meilleur qualité ?! Bah voyons. Les p’tites pépés que nous avions croisé sur le trottoir de l'hôtel ce soir là, fumant frénétiquement leurs cigarettes, étaient bien trop occupées à…
La Maison Mère : les U.S. version bobo(f)
Bref, esprit loft - déco New-Yorkaise discutable avec ses carreaux de faïence blanche, ses deux grands bars (un à l’étage) et ses suspensions au style industriel, la Maison Mère accueille ses clients un poil grincheusement, bah oui.Le rez-de-chaussée accusait table pleine, lorsque nous sommes arrivés. Seuls les bars offraient quelques places de libre. A l’étage, moins bruyant, nous consultions la carte des menus somme toute appétissante : ici, les burgers tombent de partout, se veulent originaux, presque "gastro" et jouent le produit phare en montant la barre très haut. 
Un Viognier "Secret de famille" Paul Jaboulet nageait sagement dans son seau de glace (trop juste frais), quand nos commandes respectives glissèrent sur le zinc. Filet de Bar "bio" grillé et sa purée maison pour Baptiste, presque déçu par la saveur du plat et Black Label Burger / frites maisons (un tantinet mollassonnes) pour moi, un must du lieu paraît-il.D’où lui vient sa suprématie ? De l’origine du steak qu’il héberge entre ses buns : un généreux morceau de basse côte Black Angus US coupé au couteau. Ne soyez pas surpris, le bestiau s’accompagne uniquement d’une chevelure d’oignons confits fondants. Le burger, lui tout seul, a belle gueule : juteux, moelleux, épais et bien saignant (on ne m’a pas demandé d’avis sur la cuisson ??). En revanche, les frites – accompagnées d’une touche de Coleslaw, feuille de salade / tomates dénuées de goût et cornichons - manquaient franchement de sel. Enfin, je me demande encore cet après-midi, pourquoi je n’ai pas eu droit à cette petite pointe de rouge Heinz si traditionnelle au fooding américain.Nous buvions joyeusement notre "Secret de famille" servi, enfin, à température quand nos desserts se disputaient la première place au jeu de la séduction. Visuellement seulement : le cheesecake / fines lamelles citron vert de Baptiste était naïvement dépourvu de parfum… mon crumble aux fruits de saisons semblait tout droit sorti d’une recette LU. Fortement vanillé, la pâte à crumble ressemblait à un biscuit préalablement émietté… pas top.
La Maison Mère raconte l’histoire d’une rencontre entre deux aficionados de la cuisine. L’un d’entre eux aurait côtoyé de grands chefs (côté coulisse) à Rungis, j’aimerais savoir lesquels.La Maison Mère de qui ou de quoi, je ne sais pas. Mais celle d’une cuisine avec un petit c, malheureusement… dommage.Fabrice Gil  

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Fab 4306 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines