Magazine Santé

ALIMENTATION: Trop de viande transformée augmente de 44% le risque de décès – BMC Medicine

Publié le 10 mars 2013 par Santelog @santelog

ALIMENTATION: Trop de viande transformée augmente de 44% le risque de décès   – BMC MedicineBacon, saucisses, saucissons, lardons et autres viandes transformées, consommés à raison de 160 grammes ou plus par jour, sont associés à un risque de décès augmenté de…44%. Un risque de mort prématurée lié principalement au cancer et à la maladie cardiaque. Ces conclusions d’une étude européenne menée sur près de 500.000 participants, publiées dans l’édition du 7 mars de BioMed Central Medicine, montrent qu’un décès sur 30 pourrait être évité, à condition d’en consommer moins de 20 grammes par jour.

Les viandes transformées subissent un procédé de conservation par fumage, séchage, salage ou ajout d’agents de conservation. Elles sont riches en matières grasses et en cholestérol, ce qui contribue à augmenter le risque de maladie cardiaque. Une alimentation riche en viandes transformées soit une consommation régulière de plus de 90g par jour, a également été liée à un risque accru de cancer du pancréas, de la vessie, et à un risque accru de diabète.

Cette étude à grande échelle, menée par des chercheurs de l’université de Zurich en collaboration avec d’autres instituts européens, a porté sur l’association alimentation et mortalité, chez 448.568 hommes âgés de 40 à 70 ans et femmes âgées de 35 à 70 ans, participant à la cohorte Epic (European Prospective Investigation in Cancer and Nutrition) et suivis sur une moyenne de 13 ans. Les consommations de viande ont été réparties en viande rouge (bœuf, porc, mouton, agneau, cheval, chèvre), viandes transformées (jambon, bacon, saucisses, ou viande hachée dans un mini-plat prêt-à-cuire) et viande blanche (poulet, poule, dinde, canard, oie, autres volailles et lapin). Les chercheurs nt pris en compte les principaux facteurs de mode de vie, ainsi que l’âge, l’éducation, la taille, le poids, les antécédents médicaux, la consommation d’alcool et les antécédents de tabagisme.

La principale conclusion est qu’une consommation de 160g ou plus par jour entraîne un risque accru de 44% de décès au cours du suivi par rapport à une consommation de 10g ou moins (HR : 1,44 IC : 95% de 1,24 à 1,66),

·   en 13 ans de suivi, 26.344 décès soit un taux de 6% de décès sur la cohorte, ont été recensés. 37% étaient dus au cancer, 21% à la maladie cardiovasculaire, 4% en raison de maladies respiratoires, 3% en raison de maladies digestives.

·   Une consommation de 80 à 160g par jour est associée à un risque accru de 21% (RR : 1,21),

·   De 40 à 80g par jour, à un risque accru de 9% (HR 1,09),

·   Chaque «  tranche  » supplémentaire de 50g  de viande transformée consommée par jour est associée à,

-   un risque de décès, accru de 18% (HR : 1,18 IC 95% de 1,11 à 1,25),

-   un risque de maladie cardiovasculaire accru de 30% (HR : 1,30),

-   un risque de cancer accru de 11% (HR : 1,11)

·   Les chercheurs ont estimé que 3,3% de tous les décès pourraient être évités si tous les gens mangeaient moins de 20g par jour de viande transformée.

·   Consommer moins de 20g de viande transformée par jour, puis 3,3% de tous les décès permettrait d’éviter 1 décès sur 30.

 

Et la viande rouge ? L’association est moins concluante.

·   Consommer plus de 160g par jour de viande rouge est associé à un risque accru de 14% de décès toutes causes confondues (HR 1,14), vs une consommation de 10-20g par jour,

·   une consommation de 20 à 160g de viande rouge n’est pas associée à une augmentation de risque, vs une consommation de 10-20g par jour,

·   curieusement, la plus faible consommation, soit 0-10g par jour est associée à un risque accru de décès toujours vs une consommation de 10-20g par jour.

·   Aucune augmentation significative du risque de mortalité n’est associée avec une quantité supplémentaire quotidienne consommée de 50g de viande rouge.

La consommation de volaille n’est pas associée à une quelconque augmentation du risque de décès.

Une fois de plus, l’étude met en lumière l’importance d’une alimentation saine et équilibrée, riche en fruits et en légumes. Car ici, il s’agit d’une association, qui pourrait également être renforcée par d’autres facteurs de mode de vie. Les personnes qui consomment une petite quantité de viande rouge et traitées peuvent également consommer plus de fruits et de légumes, faire plus d’exercice, être moins en surpoids, moins fumer ou consommer moins d’alcool.

Source: BMC Medicine doi:10.1186/1741-7015-11-63 online March 7 2013Meat consumption and mortality – results from the European Prospective Investigation into Cancer and Nutrition (Visuel© brodtcast – Fotolia.com)

Lire aussi:Trop de VIANDE ROUGE pourrait vous coûter la vie

ALIMENTATION: Trop de viande transformée augmente de 44% le risque de décès   – BMC Medicine

CANCER du PANCRÉAS: Risque accru de 19% avec les viandes transformées

DIABÈTE: 50g de viande rouge transformée augmente le risque de 50% -

CANCER de la VESSIE : Des composés de traitement de la VIANDE, confirmés comme facteurs de risque -


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Santelog 71170 partages Voir son profil
Voir son blog

Magazine