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OGM/ NKM : les sigles de la polémique…

Publié le 13 avril 2008 par Leblogpolitique

borloo_kosciusko_morizet_grenelle.jpgLors de la formation du 1er gouvernement suite à l’élection de Nicolas Sarkozy, on se souvient encore de la phrase assassine d’un Patrick Devedjian amer : « l’ouverture oui… jusqu’aux sarkozystes ! ». Et il ne croyait pas si bien dire…Car dans le gouvernement de François Fillon, les dissonances ne proviennent pas des Ministres « transfuges » mais bien de ceux qui ont l’air « de ne pas y toucher ».
La colère de l’UMP cette semaine et du Premier Ministre ne résulte pas d’un Bernard Kouchner désormais soumis à la Real Politik au point d’en oublier ses convictions, mais de « NKM ». Trois lettre et un sigle pour Nathalie Kosciusko-Morizet , « l’emmerdeuse » comme la surnommait déjà Jacques Chirac.

«J’en ai marre d’être confrontée à une armée de lâches. Il y a un concours de lâcheté et d’inélégance entre Jean-François Copé […] et Jean-Louis Borloo […]. J’attends avec impatience qu’il vienne exprimer la “parole unique” du gouvernement dans l’hémicycle. Quand il veut, il vient.»

Des propos qui s’ajoutent à la polémique née au Palais Bourbon. Laissant passer un amendement de l’opposition et soutenant le point de vue d’un député UMP anti-OGM qu’elle considère comme « conformes à l’esprit du grenelle », elle s’est mise à dos l’ensemble du groupe UMP qui criait déjà à la démission.

Résultat des courses : excuses de circonstances sous peine de cessation de fonctions, et annulation du voyage en Chine pour Nathalie Kosciusko-Morizet . Une mise en quarantaine sévère pour un membre du gouvernement qui a fait passer ses convictions avant les logiques de camp.

Devant les sourires de façade de Jean-Louis Borloo et de Jean-François, qui prétendent déjà ne plus se souvenir de ces propos, l’entrée de NKM à la direction du parti de la majorité risque d’être difficile. A peine annoncée, cette nomination suggérée par le Président de la République ne fait que renforcer la pagaille au sein de l’UMP.

Plus généralement, cet « incident diplomatique » révèle la fragilité du discours d’ouverture et de changement de Nicolas Sarkozy, qui prônait débats et libre expression au sein de son gouvernement… NKM aura appris à ses dépens le fossé entre le discours du candidat et la gestion du Président…

Photo: Reuters

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