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Christophe – Paradis retrouvé

Publié le 19 mars 2013 par Greencatsbabies @greencatsbabies

Cover-Paradis-Retrouvé

En mémoire de Francis Dreyfus (producteur), Christophe nous dévoile 13 pépites sonores, tout droit venues des tiroirs des Disques Motors. En effet Christophe fut le premier artiste a signer dans ce label. C’est sous cette égide qu’il sort son album Les Paradis Perdus, dont le cd aujourd’hui fait évidemment écho.

A peine appuyé sur Play, que la musique défile telle la bande-son d’un film. C’est tout d’abord la réplique inaugurale de Sunset boulevard qui ouvre ce Silence on meurt. Un titre qui sent le frisson et la vitesse, envoûtant au plus haut souhait. C’est cet ensorcellement qui perdure tout au long de l’écoute, des bruits de machines (synthétiseurs) venus d’une autre époque. On se doit en effet de citer l’omniprésence de ces instruments, qui sont toujours le point de départ du processus de création. Les plus mélomanes sauront apprécier les nuances et choix des synthétiseurs (Fairlight, Yamaha GS-1, Memory Moog…) alors que les novices applaudiront l’avant-garde musicale de l’artiste (période 72-82!! les artistes de la French touch viennent à peine d’éclore). Dénués de paroles (on discerne souvent un yaourt sonore), les titres mettent en lumière le bidouilleur de sons qu’est Christophe, à l’affût des nouveaux sons. Ces pistes – qui rappelons le sont des maquettes – décrivent une recherche perpétuelle du bon son, du gimmick incroyable, de la mélodie parfaite. Certains morceaux sont directement issus de séance studio où la décontraction est de mise; comme par exemple L’italiano avec Christophe chantant un italien approximatif ou encore Same thing et son ambiance rock qu’on n’attribue pas forcément à son artiste. D’autres titres, moins légers, procurent des émotions bien différentes. Baby the babe a un thème entêtant et stellaire, les notes sur le piano donnent l’impression directe de doigts parcourant notre corps. Stay away est un long et déchirant slow, un moment où le temps est suspendu. Cet album expérimental – il faut bien l’avouer – est l’occasion de se retrouver face à soi-même, d’apprécier notre solitude. Night welcome est la piste qui crie cette mélancolie nocturne avec cet air triste issu du Memory Moog (synthétiseur).

Paradis retrouvé est de ces albums qu’on va chérir et garder pour soi. Un album qui va droit au coeur, sans fioriture. Un album qui vient supplanter les actuels Kavinsky et autre Sebastien Tellier.

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christophe-lesite.com


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