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Des "satellites" de Saint Emilion : La Prade et Beauséjour 1901

Par Daniel Sériot

Les lecteurs anglophones pourront lire les chroniques du blog en anglais, avec 72 heures de décalage, ici ( http://www.webflakes.com/diary-of-a-lover-of-the-right-bank.html).

L’envolée des prix des Crus Classés à Bordeaux des millésimes 2009 et 2010, et d’un millésime 2011, qui est reste cher, pour ces mêmes propriétés n’est pas une fatalité pour ceux qui veulent déguster des vins de cette région. On peut trouver des vins des « satellites » de Saint Emilion, fort bien faits et aptes à la garde, et à des prix abordables, qui peuvent rivaliser en qualité, avec une grande partie des crus de Saint Emilion (820 propriétés environ !).

Je pourrai d’ailleurs prolonger cette observation en évoquant d’autres lieux de la rive droite, comme Fronsac, Bourg/Gironde, et Blaye. Voici les commentaires de deux vins  appartenant aux appellations Francs-Côtes de Bordeaux ( La Prade), et Montagne Saint-Emilion ( Beauséjour). Des vins de deux millésimes différents, la bouteille du château Beauséjour (2005)se goûte fort bien aujourd’hui,  même dès l’ouverture, après une bonne aération dans le verre, celle du château La Prade (2008) est à laisser vieillir en cave, car le vin est un peu fermé, ce qui est actuellement le cas de nombreux 2008 en rive droite.

Francs-Côte de Bordeaux : La  Prade 2008

La robe est assez profonde, avec un liseré de couleur sanguine à violine. Le nez, net et d’une bonne intensité, évoque, les fleurs, les cerises, avec des notes d’épices douces et un élevage de qualité en retrait. L’attaque est très veloutée, avec des tannins fins et mûrs, la bouche est allongée, avec un corps bien dessiné et délicatement charnu, à la texture fine, rehaussé de fruits mûrs et frais. La finale est persistante, élancée, fraîche, fruitée, florales, et finement épicée, avec des notes salines et une légère astringence. Noté 15,5, même note plaisir. A attendre

Montagne Saint-Emilion Beauséjour cuvée 1901 : 2005

La robe est profonde, de couleur sanguine à violine, l’olfaction est nette et intense avec des arômes de cerises noires, de mûres sauvages, d’épices douces, de réglisse et de violettes. L’attaque est pleine, très en chair, le vins se développe ample et volumineux, avec un corps dense, rehaussé de fruits très expressifs. La finale est longue, bien équilibrée, d’une bonne fraîcheur, soutenue, avec des tannins au toucher un rien plus fermes, avec des saveurs intenses de fruits noirs, d’épices variées et de réglisse. Noté 16,5, note plaisir 17

 


 


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