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[Critique Cinéma] Les amants passagers

Par Gicquel
une bis

Des personnages hauts en couleur pensent vivre leurs dernières heures à bord d’un avion à destination de Mexico.


[Critique Cinéma] Les amants passagers
"Les Amants passagers" de Pedro Almodóvar

Avec : Javier Cámara, Carlos Areces, Raúl Arévalo

Sortie Cinéma le 27/03/2013

Distribué par Path? Distribution

Durée : 90 Minutes

Genre : Comédie, Drame

Film classé : -

Le film :

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Pedro Almodovar revient nous dit-on aux comédies de ses débuts. De mémoire, elles avaient une autre allure. Loin de ce pastiche aérien d’un film, qui à l’opposé du genre catastrophe (un train d’atterrissage en moins), vise la fantaisie à tous crins. D’un extrême à l’autre, on ne gagne pas au change.
Son dernier film est affligeant de banalité, sans l’once d’humour qu’il savait insuffler à quelques femmes au bord de la crise de nerf.
Dans la carlingue de l’avion qui tourne en rond au-dessus de nulle part, en attente d’un aéroport d’accueil, elles sont devenues mollassonnes, comme anesthésiées par les enjeux du scénario : que faire en attendant la mort ?

photo-Les-Amants-passagers-Los-Amantes-pasajeros-2012-10

L’équipage se bourre la gueule, les hôtesses ronflent sur un somnifère également administré à la classe éco, tandis que les stewards entre sniffe et tequila tentent de rassurer les voyageurs de la classe affaire, en proie désormais à leurs turpitudes et leurs regrets posthumes.
C’est paraît-il une parabole de la situation actuelle de l’Espagne, plongée dans le doute et les difficultés économiques. Ce que l’on ne ressent pas un instant dans les travées de l’aéronef, où la seule tension palpable est celle d’une activité sexuelle débridée. Et ça n’a rien de drôle.
La chorégraphie de la triplette de stewards, folle comme des dindons en rut, tombe comme un cheveu sur la soupe . Elle fait plus office de remplissage, que de divertissement.
Je n’ai vu aucune dynamique dans cette mise en scène peu inspirée, aucun esprit malin, malgré les intentions affichées sur le visage des personnages, et leurs costumes. Une panoplie dont s’accomodent dans l’ensemble fort bien les comédiens, avec en tête de gondole, Javier Cámara, l’excellent infirmier de «Parle avec elle». Un autre film de Pedro Almodovar, à l’époque où le cinéaste tutoyait sa caméra avec amour et sensibilité. En l’abandonnant au huis-clos d’un avion en perdition, il filme la surface du vide. C’est fade, inconsistant, désespérant….


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