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[Critique DVD] Lenny and The Kids

Par Gicquel
lenny and the kids

Après plusieurs mois passés séparé de ses enfants, Lenny, la trentaine, les récupère à l'école. Comme chaque année, il passe deux semaines avec ses fils Sage, neuf ans, et Frey, sept ans. Tout ce petit monde s'entasse dans le studio du centre de New York.

[Critique DVD] Lenny and The Kids
"Safdie - Coffret 2 films" de Josh Safdie,, Benny Safdie

Avec : Ronald Bronstein, Sage Ranaldo

Sortie le 02 avril 2013

Distribué par Blaqout

Durée : 161 minutes

Nombre de : 3

Film classé : Tous publics

Le film :

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Les bonus :

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  Il y a longtemps que je n’avais pas revu cette bonne vieille caméra-vérité, caméra à l’épaule, au plus près du sujet, caméra coup-de-poing pour hacher un quotidien speed et frénétique.Celui de Lenny, le père-copain, qui pendant deux semaines entend combler toute une année d’absence avec ses deux enfants. Beaucoup de rigolade, d’amusement et un peu d’éducation malmenée par la vie trépidante du papa.
C’est la trame de cette balade urbaine, qui de l’école au cinéma où il travaille, mène notre trio à l’emporte-pièce d’une mise en scène tout aussi foutraque. La caméra s’adapte aux circonstances, au jeu des comédiens, plus qu’elle n’indique la marche à suivre.

lenny and the kids

Ca peut paraître un brin lassant quand imperceptiblement une histoire se met en place : un père, un rien barré, et ses deux fils, chenapans, mais sympas. Un voyage détente au bout de l’Etat, un tour en bateau. Il faut jongler avec les horaires, les femmes, la mère, puis la copine, et les contraintes. Acculé, Larry fait n’importe quoi, irresponsable au possible : le coup des médicaments, je ne vous dis pas, c’est flippant…
Mais ainsi va la vie dans cette fratrie en goguette, qui ne peut durer que le temps d’une escapade buissonnière.Mine de rien, c’est un film qui vise juste. Le coup d’œil sur la paternité (sans en faire des tonnes), le problème des enfants de divorcés, sur fond de décor léger et amusant. Josh et Benny Safdie filment à l’instinct et dans l’ensemble ça fonctionne plutôt bien.
Ronald Bronstein dans le rôle-titre semble avoir pris beaucoup de plaisir à jouer les troubles fêtes de cette nouvelle vague cinématographique américaine, pleine d’allant. Les deux frangins (Sage et Frey Renaldo), à la ville comme sur l’écran, font comme si la caméra n’existait pas. Bref tout le monde fait semblant et la vie y retrouve ses petits. C’est ça aussi le cinéma.

  • LES SUPPLEMENTS

  • Making of (12 mn)

Plusieurs scènes de tournage, aussi foutraques que le film, mais le sujet c’est avant tout les deux enfants, des frères, un peu perturbés par le décorum raconte leur mère en voix off. « Les personnages ne les quittaient jamais, ils ne savaient plus si c’était la réalité ou une scène du film, Frey notamment a eu beaucoup de difficulté à cerner véritablement la personnalité de Ronnie Bronsteine, qui hors caméra restait Lenny ».

lenny and the kids

  • Entretien avec Josh et Benny Safdie (12.20 mn)

Ils évoquent leur parcours, fortement marqué par un père qui les a beaucoup filmés. « On en est arrivés à se demander ce que signifiait le cinéma, sa fonction ? ».La part d’autobiographie très présente dans ce film est également développée. C’est bien intéressant.

  • Des courts métrages

« We’re going to the zoo » de et avec Josh Safdie (13.30 mn)
Durant un long périple pour se rendre au zoo, une femme et son petit frère prennent en stop un homme qui apporte un peu de légèreté. La technique n’est pas forcément au point, l’image souvent incertaine, mais le point de vue narratif ne manque pas de piquant. Etonnant ce côté moraliste du pompiste qui rappelle une scène beaucoup plus drôle de « The color wheel ».

« The back of  her head » de et avec Josh Safdie (11 mn)
Un doux rêveur vit au-dessus d’un vieil homme d’origine indienne qui vit au-dessus….Le jeune homme peut seulement voir la nuque d’une fille, mais c’est suffisant pour tomber amoureux. Une superbe histoire parfaitement mise en scène.

« The acquaintances of a lonely John »
Il vit seul et tente de se lier à tout ce et ceux qui l’entourent.

« John’s gone »
John vend des objets sur internet, arnaque des petits marchands, a besoin d’amis mais s’accommode d’inconnus. Et il a des cafards…..

«The black balloon »
Alors qu’il accompagne 40 enfants, seul, à travers New York, un homme stressé perd un bouquet d’une centaine de ballons. L’un d’entre eux, noir, va apprendre que les humains sont des créatures compliquées.


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