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Christian, l’homme à l’autruche à Kep, Cambodge

Publié le 02 avril 2013 par Cambodiaexpat @Cambodiaexpat

Vous ne connaissez pas Christian, à Kep, au Cambodge ? Vous manquez quelque chose.

Le bus entre les grandes villes du Cambodge (en l’occurrence entre Siem Reap et Phnom Penh) est un excellent moyen de faire des rencontres. Sur ce blog, vous avez déjà suivi quelques aventures sur le sujet.

Christian est français, il parcourt le monde depuis les « années bitnik » comme il dit. On ne compte plus les pays où il a posé son baluchon, le Mexique, l’Inde, la Californie…

Kep, cambodge, station touristique farniente

Et si vous vous déplaciez en autruche à Kep ?

Il est électricien de formation, mais son vrai métier c’est… il ne sait pas lui même. Peintre sans doute. Dans le bus, il sort fièrement ses « boulots » : des photos de toiles qui renversent l’émotion, uniques en leur genre. Si vous aimez Nicolas de Staël, vous comprendrez. Il a créé une technique unique, il crée ses mélanges lui même avec des pigments, de la résine, il fabrique sa laque et son vernis. Cela donne une densité incroyable et visible même sur de vielles photos.

Il porte la barbichette blanche, de grandes lunettes rondes argentées, un panama dont il est très fier, un collier en argent et un short « datant de l’époque », donc les seventies.

Ce mec est brillant. Il réfléchit, regarde, rencontre, lit et profite de ce qui lui est donné au moment où cela lui est donné. Sans doute est-ce là un signe que c’est un vrai voyageur.

Dans ce bus, il ne savait pas encore où poser son baluchon. Quelques mois après, c’est à Phnom Penh puis à Kep qu’il décide de s’installer « pas pour longtemps, je verrais, mais ici c’est cool ».

Après une première expo réussie en plein centre de Phnom Penh (il s’est débrouillé pour avoir le Gouverneur et l’Ambassadeur de France au vernissage, excusez du peu) il part louer une baraque sur la route entre Kep et Kampot, dans un « coin de paradis, au milieu des manguiers et des bananiers ».

Que va-t-il y faire ? « Retaper la bicoque, construire une paillote pour mon atelier, une pour les potes et élever des poules et des lapins. J’aime bien les lapins dans les bananiers ».

Il a déjà trouvé les poules, les lapins sont plus rares au Cambodge, car on préfère manger du rat.

Ses difficultés à faire faire des travaux par des khmers l’ont amené à tout faire lui même. « Tu sais, je suis électricien, mais je fais aussi de la maçonnerie, de la peinture, j’ai travaillé comme paysagiste pour Mme Taittinger, et homme de maison chez un Gouverneur au Mexique. »

Sa voiture lui sert aujourd’hui pour aller faire des courses au marché de Kep, à 5 kilomètres de là.

« Mais ça va pas durer » dit-il « je vais cet après midi acheter une autruche, je vais la dresser pour la monter, et j’irais faire mes courses en autruche ». Sûr qu’avec son panama, son short bitnik et son cigarillo, il va faire fureur au marché aux crabes local !


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