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Choses vues : 2.3 milliards de bouches à nourrir en plus, Jour du dépassement global, acidification de l’océan Arctique (revue de liens) #greenfr

Par Memophis

Revue de liens hebdomadaire reprenant les infos les plus pertinentes diffusées par Twitter par l’équipe des Humains Associés. Chaque jour, nous partagerons des liens de sources diverses.

Wake Up, Freak Out - then Get a Grip (Réveille-toi, révolte-toi et mets-toi en marche)

Le film d’animation «Wake Up, Freak Out - then Get a Grip» a été réalisé par Léo Muray pour sensibiliser les gens au réchauffement climatique et ses conséquences. Pendant que défilent les images, le narrateur décrit et explique les phénomènes, bouleversements et mutations que la planète toute entière est en train de connaître, dus au réchauffement climatique et les conséquences possibles à moyen terme sur tous les organismes vivants qui peuplent la Terre : les Hommes, la faune, la flore, tous menacés par les changements à venir.

«Il est beaucoup, beaucoup plus tard que vous ne le pensez. Il ne s’agit plus seulement des ours polaires. En ce moment, le destin même de la civilisation se trouve dans la balance. Il semble que nous soyons désormais dangereusement proches du point de basculement du système climatique mondial. Ceci sera le point de non-retour. Une fois ce point atteint, des changements réellement catastrophiques auront lieu», nous prévient Léo Muray. Cette animation montre quelle est la situation actuelle en reprenant les résultats des scientifiques qui se sont penchés sur les questions du réchauffement climatique et quels peuvent en être les effets dévastateurs : extinctions massives qui va balayer la moitié des plantes et des animaux, effondrement des écosystèmes, diminution critique des réserves en eau douce et à son accès, famines, maladies, sécheresses, violence, très importantes migrations de population, pauvreté démultipliée, etc.

Cependant, comme il est dit dans le film, ce n’est pas le moment de céder à la panique ou au désespoir, il reste une possibilité que tout cela ne soit pas inévitable : il faut agir avant d’atteindre le point de non retour. Et l’auteur nous invite, pour aller vers une réduction indispensable des émissions de gaz à effet de serre, à agir en consommant moins : il nous faut changer réellement nos modes de vie, nos façon de penser et de consommer. «Ce sont des moments extraordinaires. Lutter contre le réchauffement climatique croissant est la tâche la plus importante de toute l’histoire humaine - et elle nous incombe. Si nous ne le faisons pas, alors tout le reste, tout ce à quoi nous avons travaillé dans notre vie, va être détruit ou aura perdu son sens. Ceux qui sont venus avant nous ne savaient rien de ce problème, et ceux qui viendront après nous seront impuissants à faire quelque chose. Mais pour nous, qui sommes là, il est encore temps ! Il vaudrait mieux s’y mettre tout de suite», conclut Léo Muray. (Voir la vidéo ici, texte de la vidéo et références accessibles ici, en anglais)

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2.3 milliards de bouches à nourrir en plus d’ici 2050

Selon un rapport de la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture), l’agriculture mondiale va devoir augmenter la production alimentaire de 70% pour nourrir 2.3 milliards de personnes de plus d’ici à 2050, utiliser plus efficacement les ressources naturelles et s’adapter au changement climatique. La population mondiale, selon les dernières projections des Nations Unies, doit passer de 6.8 milliards à 9.1 milliards en 2050. Pour améliorer l’accès à la nourriture de gros investissements sont nécessaires, qui devront s’ajouter aux investissements actuels. Sinon, quelque 370 millions de personnes continueront à souffrir de la faim en 2050, soit près de 5% de la population mondiale. Le gros de la croissance démographique se produira dans les pays en développement et en Afrique subsaharienne (+108%, soit 910 millions de personnes). La demande alimentaire va continuer à s’accroître et la demande de céréales (pour l’alimentation humaine et animale) doit atteindre quelque 3 milliards de tonnes en 2050. Les terres arables devront augmenter d’environ 120 millions d’hectares dans les pays en développement, principalement en Afrique subsaharienne et en Amérique latine. Globalement, les disponibilités de ressources en terre sont suffisantes pour nourrir la future population mondiale. Toutefois, la FAO avertit que dans leur grande partie les terres disponibles ne conviennent que pour un nombre restreint de cultures, pas nécessairement les cultures fortement demandées, et ces terres sont concentrées dans peu de pays. Une partie des terres est aussi recouverte de forêts ou victime de l’étalement urbain.

Les prélèvements en eau pour l’agriculture devraient progresser de près de 11% d’ici à 2050. A l’échelle mondiale, les ressources d’eau douce sont suffisantes, mais réparties de façon très inégale, et le manque d’eau atteindra des niveaux alarmants dans un nombre croissant de pays ou de régions (Proche-Orient, Afrique du Nord, Asie du Sud). Pour pallier au manque d’eau, il faudra avant tout utiliser moins d’eau, tout en produisant davantage de nourriture. Mais le problème pourrait s’aggraver du fait des modifications du régime des pluies, dues au changement climatique. La FAO préconise des interventions plus vigoureuses pour réduire, voire éliminer le nombre de personnes pauvres et affamées dans le monde. Il faut accroître les investissements dans l’agriculture primaire d’environ 60% et en faire une priorité absolue, car l’agriculture ne produit pas seulement de la nourriture, mais crée également des revenus et soutient les moyens d’existence ruraux. La réduction de la pauvreté requiert des investissements dans les infrastructures rurales (routes, ports, énergie, systèmes de stockage et d’irrigation), dans les institutions, la recherche et les services, la gestion des risques, les systèmes vétérinaires et de contrôle de la sécurité sanitaire des aliments et des investissements non agricoles, y compris des filets de sécurité alimentaire et des transferts d’espèces aux populations les plus vulnérables. (Lire l’article ici)

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L’acidification de l’océan Arctique

L’acidification de l’océan Arctique est si rapide qu’elle atteindra des niveaux corrosifs dans les dix ans et détruira les organismes marins pourvus de coquilles.C’est en absorbant le dioxyde de carbone contenu dans les gaz à effet de serre que l’océan Arctique devient de plus en plus acide, car l’eau absorbe et transforme le dioxyde de carbone en acide carbonique. Et si ce phénomène est plus important dans les eaux des régions polaires, c’est parce que le gaz à effet de serre est plus soluble dans l’eau froide que dans l’eau chaude. La modification chimique induite crée un stress pour les espèces telles que les crustacés et le milieu marin des organismes utilisant la calcification, et cela pourrait provoquer des extinctions massives. Cette acidification de l’eau peut avoir des conséquences désastreuses sur l’équilibre de toute la chaîne alimentaire.

Selon les scientifiques, ce problème avait été prévu, mais pas à une telle ampleur.Leurs prévisions annoncent que vers 2018, ce sont 10% de l’eau de l’océan qui seront acides et corrosifs. Ce pourcentage passe à 50% vers 2050 et vers 2100, c’est tout l’océan Arctique qui sera devenu nocif pour la vie des organismes marins à coquille. «C’est extrêmement inquiétant», déclare le professeur Gattuso, lors de la conférence «Les Océans de Demain», à Barcelone. «Sur toute la planète, il y aura une augmentation trois fois supérieure à la moyenne du taux d’acidité des océans, ce qui est sans précédent dans les derniers 20 000 ans. Ce niveau d’acidité va entraîner d’immenses dégâts pour l’écosystème et la chaîne alimentaire, particulièrement dans l’Arctique». Il en appelle à une action urgente et immédiate pour la réduction des gaz à effet de serre, car c’est la seule façon d’arrêter le désastre. Selon une étude menée par des scientifiques de l’Université de Bristol, «le taux futur d’acidité à la surface des océans et la pression environnementale sur le milieu marin des organismes utilisant la calcification sera très probablement sans précédent depuis 65 millions d’années». (Lire l’article ici, en anglais)

Jour du dépassement global

Depuis le 25 septembre 2009, l’humanité consomme plus que ce que la planète pouvait produire dans l’année. Autrement dit, c’est le jour où l’humanité a consommé les ressources que la nature pouvait produire en un an. C’est en 1992 à la suite du Sommet de la Terre de Rio que deux universitaires, Mathis Wackernagel et William Rees, mettent au point la mesure de l’empreinte écologique qui calcule la pression exercée par les activités humaines sur la nature. En mesurant cette empreinte, le Global Footprint Network détermine le jour du dépassement global. C’est en 1986 que, pour la première fois de l’histoire, l’humanité aurait consommé en moins d’un an révolu la totalité de ce que la Terre pouvait produire dans l’année. Depuis, tous les ans, hormis cette année pour cause de crise économique mondiale, cette date critique avance de près d’une semaine. Au rythme actuel, le jour du dépassement global tombera le 1er juillet en 2050 : 6 mois suffiront alors pour consommer la production annuelle de la planète. (Lire l’article ici)

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Un quart des réserves mondiales d’énergie pourrait se trouver en Arctique
Au Festival International de Géographie (Saint-Dié, Vosges), Christian Pierret (ancien Ministre de l’Industrie 1997-2002) a déclaré que «30% des réserves de gaz naturel et 15% des ressources mondiales de pétrole pourraient se trouver sous la calotte glaciaire. L’enjeu est fort, car cela représente un quart des réserves mondiales d’énergie». Selon lui, la fonte de la banquise, considérée comme un danger environnemental, présente aussi «une opportunité économique» : un gain moyen de transports de 7 000 km par rapport aux voies traditionnelles pour les hydrocarbures. Pour l’océanographe Jean-François Minster, directeur scientifique du groupe Total, «l’Arctique fait fantasmer. Selon nous, il pourrait y avoir des réserves équivalentes à 60 milliards de barils de pétrole», a-t-il expliqué, indiquant qu’une partie d’entre elles ne font pas partie de zones économiques attribuées à un État. L’Arctique n’est pas régi par un accord international, laissant libre cours aux revendications de territoires de ses sept États riverains, ainsi qu’aux populations autochtones. Tout cela conduit les États à s’armer au plan naval, constate l’amiral Alain Dumontet : «Jamais autant d’États n’ont fait en même temps autant d’efforts pour développer leur marine, alors que globalement, il n’y a pas d’affrontement naval majeur : il n’y a, par exemple, pas de détroits ou de canaux interdits, comme dans le passé». Il imagine pour demain «un contrôle maritime des navires, à limage d’un contrôle aérien», ajoutant que cela pourrait aider à stabiliser le monde. (Lire l’article ici)

Les Humains Associés


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