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Cold War Kids – Dear Miss Lonelyhearts [2013]

Publié le 10 avril 2013 par Feuavolonte @Feuavolonte

cold war kids Dear Miss Lonelyhearts Cold War Kids – Dear Miss Lonelyhearts [2013]Cold War Kids
Dear Miss Lonelyhearts

Downtown Records
États-Unis
Note : 7.5/10

Dans un torrent d’influences variées, Cold War Kids nous livre un album à son image. Dear Miss Lonelyhearts passe du rock indie aux sonorités des années 50 et 80, sur un fond aux répétitions et sonorités électroniques scellées par la touche unique de la bande californienne ; le résultat dépasse de loin les attentes.

Si vous lisez cet article, c’est peut-être que vous aviez été charmé par leur premiers EPs et Robbers Ann Cowards. Votre curiosité est demeurée vive, malgré leurs deux derniers albums, puisqu’il y a d’abord eu un buzz autour de Cold War Kids à leurs débutsmais les choses se sont gâtées. Ce n’est pas seulement une, mais deux déceptions qui ont suivi : un Loyalty to Loyalty essoufflé puis un Mine is Yours commercial, constituant presque un recyclé de King of Leons.

Dear Miss Lonelyhearts semble pourtant être le parfait reflet de ce qu’ils font le mieux. Ils vont chercher des influences de toutes époques, de tous horizons pour leur donner une fraîcheur unique, mais plus électro, vraisemblablement grâce à la collaboration avec l’ancien membre de Modest Mouse et guitariste de Murder City Devil, Dann Galluci.

Mine is Yours donne un premier coup d’éclat à l’opus de dix morceaux, grâce à ses mélodies superposées de guitare lourde et de piano. On croirait entendre par moment l’influence de Florence & the Machine. Sur ce point, il faut admettre que Nathan Willett, à la voix nasillarde et grasse, voguant des aiguës aux basses avec facilitant, est un peu l’équivalent masculin de Florence Welch (non ?).

Lost that Easy, qui suit, exprime bien l’axe électro de l’album avec son refrain pop répétitif rythmé par un synthétiseur et des sonorités fabriquées.

Fear Ann Trembling commence sur un rythme de tambour simple pour laisser place à un saxophone distortionné qui progresse vers une mélodie feutrée qui se termine sur des accords échos de guitare électrique.

Tuxedos et Dear Miss Lonelyheart ressemblent davantage au premier opus ; la première traçant une ligne mince entre le gospel et le rock indie, la deuxième évoquant Jeff Buckley et les Velvet Underground.

Water Ann Power rappelle de manière inattendue In Your Eyes de Peter Gabriel avec ses tambours, son piano et sa finale tout en chœur. Bottle Affection fait sensiblement le même effet, mais encore une fois dans une tendance plus électro et années 80.

À défaut d’avoir l’éclat des premiers disques du groupe, Dear Miss Lonelyhearts est mature et honnête. Cold War Kids fait donc un retour tout de même réussi pour se placer aux côtés des Strokes comme agréable surprise en 2013. Côté musique, la post-fin-du-monde s’annonce bien.


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