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Jane Eyre de Charlotte Brontë

Par Aniouchka
Jane Eyre de Charlotte Brontë
Il s'agit certainement d'un des classiques de la littérature anglaise dont on entend le plus parler, et que l'on m'a le plus encouragée à lire. Après l'avoir laissé prendre la poussière pendant plus d'un an dans ma bibliothèque, je me suis enfin décidée à lire Jane Eyre... pour découvrir un roman touchant et addictif qui mérite largement sa réputation de livre inoubliable.
Une femme libre et indépendante Comment ne pas tomber en admiration devant ce petit bout de femme ? Dès les premières lignes, le lecteur est plongé dans le quotidien de Jane Eyre, dix ans, orpheline élevée par sa tante qui la déteste et ne cesse de lui mener la vie dure. Punitions, injustice et humiliations, la pauvre Jane est sans cesse rabaissée, trompée, dénigrée et corrigée pour son tempérament impulsif et rebelle. Mise à la porte, elle est envoyée en pension, dans laquelle elle mène une existence faite de rigueur et d'abstinence jusqu'à l'âge de ses 18 ans... période à laquelle elle s'engage comme gouvernante chez M. Rochester.
J'ai immédiatement accroché au personnage de Jane : sa vivacité, sa dignité mais aussi son refus de se soumettre sans raison valable m'ont beaucoup plus. Quoi qu'il arrive et malgré ses malheurs, Jane garde la tête haute, reste authentique et ne renonce jamais à son autonomie et à sa liberté, même lorsque certains veulent la persuader du contraire :
Ce serait en vérité, pensais-je, un soulagement d'avoir des ressources personnelles, si menues fussent-elles ; jamais je ne pourrai supporter d'être habillée comme une poupée par M. Rochester ou de rester immobile comme une nouvelle Danaé tandis qu'une pluie d'or tomberait quotidiennement autour de moi. (p. 453)

Je me suis beaucoup reconnue dans cette femme battante, qui n'hésite pas à passer outre les conventions pour affirmer son indépendance, sans pour autant tomber dans le piège de la rancœur et de la haine :
Ce n'est pas la violence qui vient le mieux à bout de la haine, ni la vengeance qui guérit le plus sûrement l'injustice. (p. 101)


Côté style, Jane Eyre est un roman fluide, presque sans longueurs, qui contient même un certain suspense. Je l'ai lu avec beaucoup de plaisir et n'ai pas été rebutée par le nombre de pages, contrairement, je dois l'admettre, à la plupart des classiques du XIXème siècle.
Jane Eyre est pour moi, à l'heure actuelle, l'un des classiques les plus riches et les plus agréables que j'ai jamais lus, et fais désormais partie des romans que je relirai à coup sûr au moins encore une fois dans ma vie.
Jane Eyre de Charlotte Brontë (publié pour la première fois en 1847), Pocket, 2012, 761 pages


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