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Home From The Forest

Publié le 20 avril 2013 par Polyphrene

Oh, the neon lights were flashin' and the icy wind did blowThe water seeped into his shoes and the drizzle turned to snowHis eyes were red, his hopes were dead and the wine was runnin' lowAnd the old man came homeFrom the forest
His tears fell on the sidewalk as he stumbled in the streetA dozen faces stopped to stare but no one stopped to speakFor his castle was a hallway and the bottle was his friendAnd the old man stumbled in From the forest
Up a dark and dingy staircase the old man made his wayHis ragged coat around him as upon his cot he layAnd he wondered how it happened that he ended up this wayGetting lost like a fool In the forest
And as he lay there sleeping a vision did appearUpon his mantle shining the face of one so dearWho'd loved him in the springtime of a long-forgotten yearWhen the wild flowers did bloom In the forest
She touched his grizzled fingers and she called him by his nameAnd then he heard the joyful sound of children at their gamesIn an old house on a hillside in some forgotten townWhere the river runs down From the forest
With a mighty roar the big jet soars above the canyon streetsAnd the con men con but life goes on for the city never sleepsAnd to an old forgotten soldier the dawn will come no moreFor the old man has come homeFrom the forest
Home From The ForestCombien de vies ont ainsi basculé dans ce désert où la solitude prend le goût de l’alcool ? D’un premier espoir à un premier amour, d’un premier échec à une première blessure, puis une éternité de souffrance. Et la nuit, froide et vide, descend sur ces cœurs esseulés, envahit ces âmes meurtries et impose un silence coupable.Car la souffrance est une pénitence pour ces femmes et ces hommes qui restent sur le bord de la route du bonheur, persuadés d’être porteurs d’une tare, d’un vice, d’une difformité du corps ou du cœur justifiant leur échec. La littérature en a fait des destins romantiques, mais leur quotidien est terriblement prosaïque, cheminant sur un étroit sentier, tout au fond du profond canyon des sentiments : si profond que le soleil ne l’atteint pas, si étroit que le ciel n’est qu’un toit, si encaissé qu’on ne peut en sortir et grimper vers les cimes pour apercevoir l’horizon. Tout ce qui pourrait réveiller la souffrance et faire entrevoir le bonheur perdu est soigneusement évité. De petites obsessions, de petites ou grandes addictions, de petites distractions, et de petits plaisirs sans saveur, occupent les temps démesurés de solitude. Qui, autour d’eux, pourrait imaginer ce que représente un rire partagé, un regard vraiment échangé, un mot véritablement personnel ?Au fond de ces cœurs engourdis par le froid brûle encore, doucement, discrètement, le désir d’aimer. Un espoir fou fait parfois irruption dans les rêves, mais aucune fée, aucun magicien, aucun rédempteur ne vient à leur secours, et la tristesse accompagne l’angoisse du néant sur le chemin qui descend, inexorablement.Gordon Lightfoot chante avec une grande émotion ce drame de la solitude, et joint sa voix à celles des Beatles dans « The Lonely People », Paul Simondans « I Am A Rock », Ralph McTell dans « Streets of London », ou David McWilliams dans « The Days of Pearly Spencer », parmi tant d’autres.
Retour de la Forêt
Les néons brillaient, mais le vent froid agitait les sapinsL’eau coulait dans ses chaussures, et la neige chassait le crachinTout espoir éteint, les yeux rouges et bientôt à court de vinLe vieil homme est rentréDe la forêt
Ses larmes tombant sur le trottoir, il titubait dans la nuitQuelques uns le dévisageaient, nul ne s’adressait à luiCar un hall était son château, la bouteille son seul amiEt le vieil homme revenaitDe la forêt
Sous un vieil escalier crasseux, au fond d’une sombre impasseSe couvrant de son manteau, s’étendit sur sa paillasseCherchant, pour la millième fois, les raisons de sa disgrâceComme un fou égaréDans la forêt
Et, tandis qu’il dormait là, lui vint une visionCelle d’un visage adoré, penché sur ses haillonsEt qui, en ce lointain printemps, l’aimait avec passionQuand les arbres fleurissaientDans la forêt
Elle toucha ses doigts jaunis et appela son nomIl entendit des cris de joie d’enfants, et leurs chansonsDans une ville perdue, devant une vieille maisonQuand la rivière descendaitDe la forêt
Survolant les rues étroites et encaissées, l’avion rugitLes escrocs volent et la vie continue dans la ville sans répitMais l’aube ne viendra plus pour le vieux soldat mort dans l’oubliCar le vieil homme est rentréDe la forêt
(Traduction – Adaptation : Polyphrène)

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