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Zazie Dans Le Métro

Publié le 20 avril 2013 par Olivier Walmacq

Zazie Dans Le Métro

Genre : Comédie

Année : 1960

Durée : 1h28

L'histoire : Petite provinciale d'une dizaine d'années, Zazie arrive toute enjouée à Paris, accompagnée par sa mère. Cette dernière, décidée à passer le week-end avec son amant, dépose sa fille chez son oncle Gabriel. Mais se sentant laissée pour compte, Zazie, obnubilée par l'idée de prendre le métro, fugue et part à l'aventure de la capitale.

La Critique De Titi70 :

Attention, voici un véritable classique du cinéma, j'ai nommé Zazie Dans Le Métro qui constitue un des longs métrages les plus connu et les plus surréalistes de Louis Malle.

A l'origine, il s'agit d'un roman à succès écrit par Raymond Queneau en 1959 et mettant en scène une galerie de personnages pittoresques.

Zazie Dans Le Métro

A noter que si le film de Louis Malle est, pour l'instant, la seule transposition du livre au cinéma, ce n'est pas la seule adaptation, puisqu'on compte également une version pour le théâtre, une autre en bande dessinée et enfin, dernièrement, une version musicale.

Pour réaliser sa version, Louis Malle opte pour un acteur relativement peu connu à l'époque, Philippe Noiret et dans le rôle principal, Catherine Demongeot choisie essentiellement sur son physique plutôt ordinaire, volonté affichée du réalisateur.

A leurs cotés, on trouve Jacques Dufilho, Hubert Deschamps et Annie Fratellini, avec les apparitions furtives de Sacha Distel et Claude Berri.

Encore une fois, Philippe Noiret n'étant pas suffisament célèbre, les affiches se feront exclusivement autour du personnage de Zazie et son actrice principale.

A sa sortie, le film ne rencontrera pas le succès escompté et il faudra attendre que de grands metteurs en scène comme François Truffaut ou Charlie Chaplin manifestent leur intérêt pour l'oeuvre pour que celle-ci soit enfin reconnue et devienne le classique du cinéma qu'il est aujoud'hui, offrant également la célébrité à la jeune Catherine Demongeot qui tournera quelques films par la suite, avant de se reconvertir dans une carrière d'enseignante.

Zazie Dans Le Métro

Au niveau du scénario, il est centré sur une gamine d'une dizaine d'années, un brun délurée, prénommée Zazie Larochère. Cette petite provinciale vient passer quelques jours avec son oncle Gabriel à Paris. Dès son arrivée, la fillette fait savoir son impatience de prendre pour la première fois le métro, mais,celui ci est fermé pour cause de grève.

Dans les deux jours suivants, Zazie va faire connaissance avec de nombreux personnages singuliers, dont son fameux oncle, danseur étoile dans un cabaret. Au final, si la fillette ne connaîtra pas les joies du métro, son séjour restera pour elle une grande aventure initiatique qui lui apprendra beaucoup.

Difficile de parler d'une oeuvre aussi surréaliste que Zazie Dans Le Métro, tant le long métrage demeure singulier, à l'image de ces scènes plus proches du rêve que de la réalité.

On peut d'ailleurs supposer que tout l'histoire est elle même un songe, comme le souligne à un moment le personnage de Philippe Noiret disant que, dans cette histoire, tout n'est qu'imagination et rien n'est vrai.

Zazie Dans Le Métro

Nul doute que le film a dû inspirer de nombreux cinéastes, je pense en particulier à Jean Pierre Jeunet dont le style est très proche de celui de Zazie Dans Le Métro.

Encore une fois, le film reste une oeuvre totalement à part, où on retrouve tout de même plusieurs influences, comme ces scènes de poursuites en accéléré, renvoyant au cinéma de Charlie Chaplin ou le passage avec Zazie pourchassée dans les rues de Paris par un homme et qui vire au cartoon avec des gags façon Bip-Bip Et Le Coyote.

Le réalisateur n'hésite pas à nous remettre plusieurs fois la même image, à l'instar du gros plan sur la fillette qui court en riant. Quant au dialogues, ils sont à l'avenant et utilisent volontiers l'argot. Et puis, comment ne pas qualifier de surréaliste un film où Philippe Noiret se met à danser en levant la jambe au coté de professionnelles du cabaret, tandis que Zazie joue du piano ?

Zazie Dans Le Métro

Avec ce film totalement à part (je le répète), on sent que Louis Malle ne se refuse aucune excentricité, soutenu par des acteurs totalement investis dans leur rôle.

Personnellement, j'aurais tout de même une petite réserve, je trouve que le coté surréaliste et barré du film, ici poussé à l'extrème, finit par lasser un peu au bout d'un moment, rendant l'oeuvre difficile à voir jusqu'au bout (ce que j'ai fait, je vous rassure, et d'ailleurs, le film se termine par une apothéose de folie).

Pour autant, Zazie Dans Le Métro reste une oeuvre à voir absolument. Un film unique en son genre, qui ne plaira pas forcement à tout le monde, mais un classique du cinéma que tout amateur du 7ème art se doit de découvrir au moins une fois.

Note : 18/20 pour le suréalisme

  


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