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Maisons écologiques Superadobe

Publié le 02 juin 2007 par Tonton @netkulture

Dans les nombreuses constructions écologiques nous avions les abris végétaux, cabannes, igloos...mais il y a aussi les Eco-dômes de l'architecte américain Nader Khalili d'origine iranienne, qui après s'être distingué dans la conception de gratte-ciel, aux techniques de construction anti-sismiques, à imaginer ce genre d'habitations naturelles.


Maisons écologiques Superadobe
Maisons écologiques Superadobe

Khalili est à l'origine du Cal-Earth Institute (California Institute of Earth), Art and Architecture créé en 1991 dans le désert de Mojave (Californie) et qui concilie des objectifs humanitaire et écologique. A travaillé avec l'Onu sur les réfugiés et a reçu en 2004 l'Aga Khan Award for Architecture qui récompense les idées architecturales dans les sociétés musulmanes.
Khalili, soucieux du sort du milliard de sans-abris, propose de leur construire ses Eco-dômes, un abri en sacs de sable et terre réalisable par tous, en peu de temps, avec peu de moyens. Si le village expérimental qu'il a construit à Hesperia, à l'orée du désert au nord-est de Los Angeles, a des allures de taupinière, ce n'est pas par hasard. Les immeubles hauts tout au plus de trois mètres sont en effet construits avec les matériaux extraits du sol à quelques pas de là. Tout repose sur le principe de la forme arrondie, mais dit-il: " La forme en cube des maisons traditionnelles, celle qui bouche nos paysages, c'est l'idéal pour qu'un jour elles s'écroulent, tandis qu'un arc, s'il est bien construit, ne tombe jamais".

Maisons écologiques Superadobe
Maisons écologiques Superadobe


Baptisée Superadobe, allusion aux premières maisons en terre construites par les colons espagnols de Californie, elle est en outre alimentée en énergie propre et bénéficie d'une climatisation naturelle, grâce à des ouvertures judicieusement placées. L'architecte explique qu'une équipe de trois hommes travaillant une semaine suffit à construire une maison extrêmement résistante. Le principe en est simple. On creuse la terre, et on en remplit des sacs de toile que l'on empile soigneusement pour ébaucher la forme de la maison à construire. Ensuite, on fixe l'ensemble avec du fil de fer barbelé, et le tour est joué. Dès que la forme est obtenue, on allume un grand feu à l'intérieur et une coquille de terre cuite extrêmement solide se forme, aussi résistante que du béton et qui supporte tout l'édifice, d'autant plus aisément puisqu'il s'agit d'un dôme. Bref, ce sont des maisons de terre cuite!

Maisons écologiques Superadobe


"Le retour à la terre m'a semblé évident. Je n'ai rien inventé, toutes les civilisations méditerranéennes ont utilisé la terre sur laquelle elles vivaient pour bâtir", dit cet architecte. Cette méthode, à la fois retour aux sources et empreinte de modernité, n'apparaît-elle pas comme un véritable message d'espoir ? Toutes ces maisons biodégradables en forme de cocon peuvent atteindre 34 m2 et accueillir des familles entières. Ces habitations s'adaptent grâce à l'ajout de voûtes, d'arcs, de coupoles, une façon d'améliorer son chez soi et de l'agrandir. Mais ce n'est pas tout puisque la technique Superadobe peut également permettre l'élaboration de silos, d'écoles, d'hôpitaux ou encore de digues, de routes, de ponts?
Evidemment, il y a un apport de technique de construction moderne, la base étant tout de même renforcée par du ciment léger. Naturellement, toute l'énergie intérieure est propre et recyclable : panneaux solaires ou éoliennes. Au total, une grande maison ne coûte que 90.000 dollars (envion 68.500 euros), la structure elle-même seulement 20.000 dollars, le reste, ce sont les fenêtres et les équipements ménagers et bien sûr la sueur de trois personnes pendant une semaine.

Maisons écologiques Superadobe


En 1985 il avait été contacté par la NASA qui recherchait un moyen économique de construire des habitations sur la Lune et pourquoi pas plus tard sur Mars. "avouez que ma technique est idéal" affirme t-il, en évoquant le coût astronomique du transport de matériaux entre la Terre et la Lune voir de Mars. De fait, la poussière lunaire ou martienne conviendrait parfaitement, il suffirait de piocher sur place. Mais sans aller aussi loin, les Nations-Unies s'intéressent aussi au principe. Et de fait, le Haut Comité pour les réfugiés (HCR) et le Programme au développement (PNUD) ont envoyé des représentants à Hesperia étudier les réalisations de Khalili, avant de les utiliser pour abriter les réfugiés des tremblements de terre en Iran en 2002 et au Pakistan en 2005. Récemment, le Cal-Earth Institute a acheté un terrain en Espagne pour y construire le premier centre Cal-Earth Europe.

Maisons écologiques Superadobe


Son idée est absolument fabuleuse de simplicité!!...on peut dire que c'est un véritablement message d'espoir pour les réfugiés. Au passage il aimerait bien montrer son travail à Paris et pourquoi pas au Centre Georges Pompidou peut-être avec Claire Blanchemanche, jeune Française disciple de Nader qui elle aussi dispose d'un vrai savoir-faire en ayant bâti elle-même cinq dômes de terre, en mars, à El Pescadero, un village de pêcheurs en Basse-Californie, au Mexique et cela pour une cliente américaine.
Elle aimerais bien revenir en France pour travailler et transmettre cette technique. Mais, là-bas, on ne me prend pas au sérieux, c'est dommage... dit-elle. Khalili est sans doute un architecte de génie, mais pas forcément un as du marketing. Mais comme il aime le dire: Tout vient de la terre et la nature est harmonieuse "
Voici un aperçu de réalisations Eco-dôme dans cette galerie...

Mes sources... via: Blog de lavandebleue... via: omtones... via: high-tech-info...

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