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VIRUS H7N9: Les «wet markets» incriminés par une nouvelle étude – The Lancet- ECDC

Publié le 28 avril 2013 par Santelog @santelog

VIRUS H7N9: Les «wet markets» incriminés par une nouvelle étude – The Lancet- ECDCRepéré en février 2011, le nouveau virus aviaire H7N9 a déjà infecté en 2 mois 111 personnes en Chine et entraîné 17 décès. C’est deux fois plus d’infections confirmées en Chine qu’avec le virus de la grippe aviaire H5N1 en une décennie. Une nouvelle étude génomique du virus, publiée dans l’édition du 25 avril du Lancet confirme l’origine de la transmission, les marchés à la volaille traditionnels, appelés «  wet markets  ». Désormais 7 provinces de Chine orientale ainsi que Taiwan sont touchées par l’épidémie et le virus qui n’entraîne aucun signe de maladie sur l’animal, reste «  insaisissable  ».

VIRUS H7N9: Les «wet markets» incriminés par une nouvelle étude – The Lancet- ECDC
Le terme « marché humide » est lié à l’utilisation intensive de l’eau sur ces marchés traditionnels chinois en particulier pour conserver les fruits et légumes frais et garder les poissons et les crustacés vivants, mais on peut penser que l’eau puisse ici aussi être un facteur de transmission des virus. L’étude de chercheurs de la Zhejiang University (Chine) qui effectue l’analyse du virus prélevé sur 4 patients infectés, révèle, pour la première fois que le virus retrouvé est génétiquement très proche (> / = 99,4%) d’un virus de poulet isolé sur un «  wet market  » à la volaille.

Le wet market serait bien la source du virus. Ce qui confirme les données des autorités sanitaires chinoises qui indiquent que le virus H7N9 a été détecté dans des échantillons provenant de pigeons, de poulets et de canards provenant de « marchés humides  ». Les dernières analyses génétiques suggèrent que le virus H7N9 pourrait avoir une plus grande capacité à infecter les mammifères, dont les humains, que la plupart des autres virus aviaires. La pathogénicité pour l’homme semble être élevée, le taux de létalité atteint 25% et un âge plus élevé semble être un facteur de risque de maladie.

Il n’existe toujours aucune preuve de transmission d’humain à humain, mais l’Agence de surveillance européenne n’exclut pas l’éventualité d’importation de cas en Europe. Les scientifiques précisent que le virus a la capacité de s’adapter pour devenir encore plus transmissible de l’homme. Le Pr Kwok Yung Yuen auteur principal de l’étude publiée dans le Lancet suggère une transmission «  pure  » de volaille à l’homme et indique que le contrôle de l’épidémie chez l’homme dépendra donc de la capacité à contrôler l’épidémie chez les volailles. Les auteurs appellent au durcissement de la surveillance, des conditions d’abattage, à l’amélioration de la biosécurité et à la séparation des différentes espèces de volailles.

Source : The Lancet 25 April 2013 doi:10.1016/S0140-6736(13)60903-4Human infections with the emerging avian influenza A H7N9 virus from wet market poultry: clinical analysis and characterisation of viral genome et ECDC Epidemiological update of 26 April on avian influenza A(H7N9) virus

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