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If You Leave, le premier album de Daughter

Publié le 02 mai 2013 par Feuavolonte @Feuavolonte

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If You Leave

4AD
Royaume-Uni
Note: 6/10

Un trio tout droit sorti de Londres avec une instrumentation juste assez planante et « poignante » : les dés étaient déjà joués d’avance pour le jeune groupe Daughter. Comme si les astres s’étaient déjà alignés dans l’univers exprès, attendant impatiemment leur arrivée sur la scène indie mondiale. Sorti en mars dernier au Royaume-Uni, ce n’est que cette semaine que le premier album du groupe, If You Leave (4AD) fera son apparition en chair et en os chez les disquaires de la ville et d’Amérique du Nord.

À la première écoute de cet opus, on est rapidement charmé par l’univers indie-pop planant, à limite du dream pop, des trois musiciens. Les pièces qui partent le bal, Winter et Smother, se chargent de nous injecter ce goût doux-amer qui caractérise si bien les bons albums d’hiver. Parce que oui, Daughter apparaît d’emblée comme le genre de groupe à écouter durant la saison des grosses tempêtes. Et c’est là où le bât blesse.

En fait, ce qui dérange ici c’est le nombre de groupes qui rentrent déjà dans cette catégorie. Plus l’album If You Leave avance, plus une odeur étrange commence à se faire sentir. C’est avec la pièce Still que le tout se confirme : une odeur-impression de déjà-vu.

Ce premier album de Daughter apparaît malheureusement comme un pastiche des albums de plusieurs groupes indie qui ont éclos entre 2009 et 2011. Prenez la voix de Florence Welch (Florence & The Machine), la musicalité derrière Of Monsters & Men et l’univers mélancolique de la jeune Birdy, fermez la boîte, brassez-la : vous avez If You Leave. Effet garanti. Cet effet est encore plus accentué sur des morceaux comme Youth ou encore Human où on sent vraiment cette touche commune.

Il serait néanmoins difficile de parler de « mauvais album » ici vu que tout y est, tout se tient. Même que par moments, on se surprend à souffler les mélodies – exemple, sur la très sombre Still. Le danger des premiers albums est souvent de vouloir à tout prix coller à un genre. Dans tous les cas, ça passe ou ça casse. Dans ce cas-ci, ça a cassé. Sorry.


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