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Pimp my jeans with artistic community 59Rivoli!

Publié le 03 mai 2013 par Jhblog

Sojeans se met à l’art ! Le temps d’un moment, entre deux ventes, Sojeans prend un break et fait tourner ses jeans dans un lieu parisien incontournable : le 59Rivoli. Placé au cœur de Paris, le 59Rivoli est un collectif artistique, « une plateforme d’expression » qui s’est construit sur six étages remplis d’ateliers d’artistes aux univers aussi divers que loufoques ! Le bâtiment est libre d’accès. Pendant 10 mois, les marques de jeans ont donné carte blanche à Sojeans et aux artistes du 59Rivoli. En partenariat avec Sidaction, les jeans customisés seront revendus lors d’une vente aux enchères dont les bénéfices seront reversés à l’association. Le premier artiste est Balyc. Rencontre.

C’est dans son atelier-labo du côté de Montreuil que nous faisons la connaissance de Balyc, artiste représenté par la Galerie Marine Veilleux 47 rue de Montmorency 75003 paris (haut du marais). Ancien résident à l’after- squat 59Rivoli. Habitué des customisations, Balyc a refait une petite beauté au modèle 611 de la marque française Japan Rags pour le Projet 59 – Pimp my Jeans.

Premièrement on aimerait en savoir un peu plus sur toi et ton univers. Quand as-tu commencé à peindre ?

Balyc: J’ai commencé dans les années 90 à m’exprimer sur les murs par le tag, puis  en 2000 j’ai changé de support et j’ai décliné mon mode d’expression sur le textile (T-shirt). C’était une manière de véhiculer un peu plus ce que je faisais. Je n’ai pas fait d’école d’art, je suis autodidacte. Mon ambition était depuis toujours de créer une marque, quelque chose qui me ressemble. J’ai commencé à dessiner sur les t-shirts pour des amis qui les portaient, puis ça a fait effet boule de neige ! Je me suis dévoilé.

Et tu t’es dévoilé comment ? Avec le 59 ?

Les t-shirts c’étaient bien longtemps avant ! Le 59 je passais devant comme tout le monde et je me disais faut que j’y rentre et que je trouve quelque chose. C’était en 2003 et là j’ai découvert des artistes très sympas. Je n’y ai plus jamais mis les pieds jusqu’en 2009 où j’ai rencontré Linda qui est résidente au 59. Avant de me lancer dans la peinture, j’ai travaillé pour une mutuelle, c’était un boulot alimentaire. A l’époque, je cherchais un endroit pour travailler mes peintures et mes dessins et mon frère connaissait  un squatt de graffeurs à Bagnolet, le 115 qui malheureusement a été incendié. Il y avait des graffeurs connus comme Psyckoze et JonOne. Je cherchais vraiment un lieu pour m’exprimer avant d’arriver au 59.

Et toi tu graffais ?

Non j’étais mauvais ! (Rires) Franchement, moi c’était plus l’écriture, le tag. La bombe, c’est pas facile ! J’ai laissé ça aux autres.

Qu’est-ce qui t’a le plus marqué dans le Street Art ?

C’est la spontanéité. Tu fais et tu te débrouilles avec ce que t’as. Il  n’y a pas de codes, pas de règles, souvent on oublie ça ! Le Street Art c’est « fais ce que tu as envie de faire, fais le bien et continue à te battre pour valoriser ton art ».

Qu’est-ce qui t’influence le plus dans ton travail ?

Je fais les choses spontanément. En ce moment par exemple, je travaille sur des peintures qui décrivent la ville et l’environnement qui m’entoure ou m’a entouré. Avant, je vivais dans  le 95 – à Sarcelles – j’ai envie de décrire cet environnement dans lequel j’ai évolué, de ma ville où j’ai grandi. Le fait de se sentir oppressé, d’être entouré de  murs de béton, cela a sûrement contribué à développer mon mode d’expression actuel : décrire la ville comme je la ressens de l’intérieur et d’une manière personnelle. J’essaie de le retranscrire sur différents supports ça reste pour moi un thème récurrent.

Parlons mode, es-tu un fashionista ?

Hum fashionista non ! Mais j’aime la mode. J’aime tout ce qu’il y a autour de la mode parce qu’on ne voit jamais l’envers du décor. On voit toujours les défilés, les beaux trucs. Mais derrière le décor, il y a pleins de petites mains, c’est beaucoup de travail. C’est super mais on ne les montre pas assez. Et puis ma mère est couturière, donc j’ai baigné dedans depuis tout petit, c’est dans les veines ! Elle créait des vêtements sur-mesure, vêtements européens et africains.

En quoi la mode t’influence dans ton travail ?

Pour les tendances, je regarde souvent les défilés de mode sur les chaînes spécialisées et je lis beaucoup de magazines de mode. J’ai un projet de marques avec une modéliste.

Pimp my jeans with artistic community 59Rivoli!

Les goûts et les couleurs :

Ton artiste favori ?

Nicolas de Staël. J’’étais au centre Pompidou quand je l’ai remarqué pour la première fois et là j’ai eu une révélation ! Il y avait une fureur et un côté pâteux dans ses paysages. J’ai eu un coup de foudre. J’aime beaucoup Jean Michel Basquiat aussi, il a commencé dans la rue et peint sur différents supports. C’est aussi le premier noir à avoir explosé dans le monde de l’art.

Ton livre préféré ?

Besoin des mots de Kévy Shako, mon frère.  C’est un recueil de poèmes sorti en 2008. Je travaille sur un  projet avec lui actuellement.

Ta chanson préférée ?

Novacane, Franck Ocean.

L’odeur qui te colle à la peau ?

La cuisine de ma mère (Rires)

La pièce de ta garde-robe la plus Street ?

Le T-shirt, le premier que j’ai customisé ! Un col rond avec beaucoup de couleurs et des lignes abstraites.

La plus parisienne ?

Le béret !

La plus extravagante ?

Les Adidas que j’ai customisées. Une fois j’étais à Londres, sur Oxford Street, et une fille m’a arrêté en me demandant où j’avais acheté mes chaussures !

Pimp my jeans with artistic community 59Rivoli!

La pièce qui te représente le mieux ?

Le jeans (Nous précisons que nous n’avons pas payé l’artiste pour cette réponse, merci, NDLR) c’est facile à porter, tu ne te prends pas la tête. Tu prends un jeans, un T-shirt et des baskets, et c’est bon !

What’s hot dans ta vie ?

Ce que je fais en ce moment ! Nouveaux design sur des T-shirts pour préparer l’été 2013, nouveau support pour  la peinture je travaille sur carton le résultat est intéressant, c’est  motivant.

Pimp my jeans with artistic community 59Rivoli!
Modèle 611 de Japan Rags, customisé par Balyc / 611 Japan Rags’ model customized by Balyc

Sojeans breaks into art! For a moment, in-between sales, Sojeans takes a second and turns up his jeans in a key place in Paris: the 59Rivoli. Located in the heart of Paris, 59Rivoli is an artistic community, “an expression platform”, built on six floors. It is full of artists’ studios, which are as diverse as the crazy world we live in! Entering the building is free of charges. For ten months, our brands gave a free pass to Sojeans and to the artists of 59Rivoli.  In partnership with Sidaction, jeans will be customized and sold on an auction sale. The contributions will be donated to the association.

It is near Montreuil – a Parisian suburb – in his own studio-lab that we met Balyc, a French artist represented by Galerie Marine Veilleux. Before he was represented, his squat was at 59Rivoli. Balyc’s specialty is the customization of clothes and this is his first time to remake the beauty of 611 model’s  Japan Rags, a French brand, for the Project 59 – Pimp my Jeans.

First of all, we would love to learn more about you. When did you start painting?

I started in the 90’s, but more seriously in 2000. I already made a few “tags” and then I started painting on T-shirts. It was a different way to express myself. I didn’t study art; I have an average studies background. I am completely self-taught. I come from an urban – Hip Hop – culture. I always kept telling myself that I would make my own brand, something that reflects my personality. I started to draw on T-shirts for my friends who wore it, and then it continued with the snowball effect! I came to light.

How did you become well known? Was it with the 59?

That t-shirt existed long ago! As I passed in front of 59Rivoli, just as everyone else, I used to think that when I enter in that place, I would always find something. It was in 2003 that I discovered some great artists there. Then, I never went back until 2009 when I met Linda who is now the resident at the 59. Back then, I used to work for a mutual organization and I was hanging out in a squat of graffitists in Bagnolet, the 115, with graffiti such as Psyckoze and JonOne... I was searching for a real place to express myself before coming to the 59.

What about you, did you graffiti too?

No, I was bad! (Laughs) Honestly, writing was much more for me, the tag thing. The bomb is not easy! I’ll leave it for others.

What influenced you the most in Street Art?

The spontaneity. You create with what you have. You take care of things with what you have. There are no codes, no rules – don’t forget that! It is like dancing, you are good with whatever you have. Street Art it’s “Do what you want to do, do it well and keep on fighting to make your art valuable”.

What influenced you the most in your work?

I made things spontaneously. Currently for instance, I am working on paintings that describe the city and the environment where I grew up. Before, I used to live in the 95th district, at Sarcelles. I want to show the environment where I lived, to show where I evolved. Being oppressed and stuck within concrete walls gave me a certain fascination for the city. As my main theme relies I aim to illustrate the imprisonment in city.

Talking about fashion, are you fashionista?

Well not a fashionista! But I love fashion. I love everything around fashion because we can’t see what’s going on behind the scenes. We always see the catwalks and the beautiful things. But behind the scenes, there are a lot of people working very hard. We never talk about them! Besides, my mother was a designer; so I jumped into this world since I am a kid! She created clothes to measure, both French and African clothes.

Does fashion influence you in your work?

Sure, with the trends for instance. I often look at fashion shows on specialized TV channels and I read a lot of fashion magazines. Actually, I have a project with a stylist for a brand.

Tastes & Colors:

Favorite artist?

Nicolas de Staël. When I was at Pompidou Center, I saw him for the first time and I had an eye-opening experience! There was a rage and a pasty side in his landscapes. I fell in love with him! I also love Jean Michel Basquiat; he started in the street and painted on different substrates. He is also the first Black man to become famous.

Favorite book?

Besoin des mots of my brother Kévy Shako. It is a collection of poems launched in 2008. I am doing a project with him currently.

Favorite song?

Novacane, Franck Ocean.

The smell that best matches your skin?

My Grand mother’s food! (Laughs)

Your most Street clothe of your wardrobe?

My first T-shirt! A round neck with loads of colors and abstract lines.

The most Parisian?

The beret!

The most extravagant?

My self customized Adidas shoes. Once, when I was on Oxford Street in London, a girl stopped me and asked me where I bought them!

The piece that represents you the most?

Jeans. (We didn’t pay him for the answer – Ed.) They are easy to wear. You take a pair of jeans, a T-shirt and sneakers, and it’s ok!

What’s hot in your life?

What I am doing right now, painting on canvas, T-shirts, these are what motivate me.

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59Rivoli c’est par là que ça se passe!

Shopper du Japan Rags 

Aurélia Gualdo


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