Magazine Journal intime

The End

Par Kasey

Le soleil en cette journée fériée brille sans réchauffer personne. La matinée a été agréable a aller à la piscine avec mon fils et mon meilleur ami. J'adore voir mon fils rire, ses sourires... voir que d'autres peuvent le rendre heureux.

Mais en même temps, ne le voyant sourire, j'avais mal.

Parce que ce sourire là, ce rire là, je l'avais surtout entendu quand il s'amusait avec Bones. Quand les deux se mettaient à rires en faisant les enfants.

Je n'aime plus les jours fériés.

J'aime pas les vacances.

En fait, rien de ce que je pensais qui arriverait sur ce mois là s'est déroulé. J'imaginais que pendant le stage, je pourrais travailler mes partiels, mon mémoire. Que je pourrais profiter des jours fériés des vacances pour souffler et pour voir Bones. Pour passer du temps chez lui, avec lui...Parce que on en avait besoin. Notre couple en avait besoin.

En réalité, il me reproche de ne pas lui avoir fait confiance... Mais, j'allais pas bien pour une autre raison. J'avais peut être décrocher un poste. Mais, si je l'acceptais, ce que je comptais faire, je savais que notre relation était terminée.

Du coup, je ne me sentais pas bien les derniers temps de notre relation... car je n'avais aucune envie que cette relation se termine. Je ne voulais pas le perdre. Je ne voulais pas que l'un de nous quitte l'autre.

Quand on me connait assez... on sait que je réagis très mal à toute forme d'engagement.

Et savoir que je puisse être attachée autant à un homme pour... vouloir que... ca continue.

A bien des égards, je ressemble à une plante verte.

Je ne pense pas être trop chiante comme petite amie.

Tant que j'ai l'impression de compter.

Et le problème, c'est que je ne comprends que le langage clair. " Si tu me respectais, tu ne me parlerais plus ". Ca c'est clair. " je suis heureux. J'ai l'impression que tu y es pour quelque chose " et qu'on me jette comme un mouchoir sale juste après. Ca ce n'est pas clair. Un homme qui devient adorable du jour au lendemain, pendant des semaines, plusieurs mois... et qui te dit qu'il n'est pas attaché à toi, qu'il ne ressent rien pour toi, qu'il ne t'assume pas... ca ce n'est pas clair.

Un jour, Bones, m'a demandée adossée à la porte de chez moi, un jour où je pensais que c'était la fin ( parce que là, clairement, je ne m'y attendais pas ) : " y a rien qui mérite que tu te battes pour ".

Cette phrase quand j'ai reçu son mail disant que c'était fini, j'y ai repensé.

Et au moment, où je me suis dit, je veux me battre pour le garder, une personne sage, m'a dit : " si dans ma relation, mon homme et moi on est toujours ensemble malgré toutes les disputes qu'on a eu pendant 6 mois, c'est que chaque fois... on s'excuse tous les deux, et on a envie tous les deux que notre histoire marche. "

Et là, j'ai compris, que y avait rien à faire.

Juste accepter.

Parce que Bones m'avait dit dès le début, qu'il comptait pas que ca marche, que ca ne durerait pas...

Et tout mon comportement a découlé de cette idée.

Cela doit expliquer aussi pourquoi, en tant qu'amie ( amitié qui aura duré une semaine à peine ), il y avait beaucoup de choses dans son comportement que je n'acceptais pas. Ce que je n'aurai jamais du supporter en tant que petite amie. Mais, que je laissais passer au prétexte que si l'histoire ne doit pas durer, je compte pas me prendre la tête et faire chier mon homme avec des broutilles alors que j'ai 12h dans le mois pour profiter de sa présence.

Du coup, j'ai pris conscience du fait qu'il me faisait mal souvent et qu'avant je ne disais rien. Qu'il ne me respectais pas toujours, par inadvertance ou pour de vrai " bah va te faire voir " et que je laissais courir, même si les gens me disaient qu'il abusait.

Hier, cela m'a surpris, de parler de lui avec ce même sourire aux lèvres que j'avais quand je pensais à lui et qu'on était ensemble. Un peu triste. Mais, y a toujours ce sourire, quand je pense à ce qui fait qu'on peut s'attacher vraiment fort à un gars comme lui.

Et qui fait probablement, qu'il y ait autant de filles qui gravitent autour de lui.

Même si j'ai pris conscience que la majeure partie des filles dont il parle, ne sont toutes que de passage. Elles sont présentes sur une période de un mois, deux mois... et c'est la suivante qui prend la place, et ainsi de suite...

Parfois, l'une d'elle ressurgit après une longue absence.

Qu'il est sur le charme de la plupart... jusqu'à ce qu'elle tombe de leur pied d'estale. Qu'elle le décoit. Qu'elle le blesse.

" Il tenait à toi. Si tu te dis le contraire, c'est trop triste. " Je pense surtout que en attendant, la personne qui souffre et qui est égoiste peut être c'est moi. Mais à moi, il n'a jamais dit qu'il tenait à moi. Il n'a jamais dit que je comptais. Il n'a jamais dit qu'il avait envie de moi. Rien.

Alors peut être que c'est mieux de croire que il peut m'effacer comme cela...

que j'ai jamais compté

que j'ai jamais eu la moindre importance.

Après tout, pour lui, les choses sont simples... à part deux de ses amis, personne ne savait que j'existais.

Sur beaucoup de choses, je lui en veux. Parce que même s'il ne m'a pas mentie, il a fait perdurer l'espoir. " non, on ne peut pas se voir plus souvent t'as ton boulot " " on sortira quand t'auras fini tes examens " ( au final, fais une fois ) " non, t'inquiètes pas, y a pas de rupture pour l'instant " ( plaqué la semaine suivante au prétexte qu'il en pouvait plus depuis des mois ) " non, on ne peut pas se voir le lundi " ( et il invite une fille si tôt célibataire, ce soir là ! ) " je ne vois pas l'intêret de te présenter mes amis avant 6 mois de relation, une relation n'est pas sérieure avant 6 mois " ( au final, on a largement dépassé les 6 mois de relation... et, rien n'a jamais changé )...

Le plus bête, c'est que les deux fois où il m'a jetée... en petite amie et en amie... les deux fois, c'était comme des prétextes.

et que les deux fois, il a dépassé les bornes.

Et que étrangement, c'est la seule chose dont je peux être fière.

Que je sois capable de lui faire péter les plombs.

:)

Cet aprem, alors que j'arrivais pas trop à sourire, à faire semblant... Parce que j'avais blessé mon meilleur ami, et que l'image de Bones est légèrement obscédante, avec cette impression d'être dans un état comateux, létargique...

J'ai réalisé que... Bones avait vraiment eu du courage.

Et que là, dessus il pouvait au moins s'admirer.

Ma little sister m'avait dit que quand leur meilleur pote s'est mis en couple avec une femme avec déjà un gosse, ils avaient tout fait pour qu'ils rompent tous les deux. Que pour eux c'était une connerie de se mettre en couple avec une fille qu'à déjà un gosse. Que c'était avoir des responsabilités envers un gosse qui n'est pas le notre. Que c'était subir des choses que leur jeunesse n'avait pas besoin d'avoir.Que c'était trop tôt pour lui...

Ma soeur qui adore Bones m'a dit que pour elle, sa situation n'était pas enviable. Et que cela devait être dur pour lui à vivre.

Et cet aprem, en voyant, le manque de patience de mon meilleur ami envers mon fils... Je me suis rendue compte que Bones lui réagissait de la même facon. A s'énerver facilement. Pour un rien. Concernant mon fils. Ou à perdre patience facilement. Je croyais que c'était son caractère, mais en fait, c'est pas seulement parce que c'est un homme. C'est parce que ce n'est pas son fils.

Mon meilleur ami me disait que les hommes sont bien plus patients et adorables quand c'est leur enfant. Quand c'est le leur.

Quand c'est celui de quelqu'un d'autre...

Mon fils dès qu'il entend mon téléphone sonner dit " papa "... et, si j'allais pas bien ces derniers temps et que je ne parvenais à rien dire à Bones, c'est que chaque fois que Bones partait en pleine nuit, sans que mon fils le sache... le lendemain, mon fils le cherchait partout, ou se réveillait en pleine nuit pendant deux jours consécutifs en hurlant " Papa "...

J'ai jamais su gérer Bones et Crap en même temps.

Parce que les deux ne semblaient considérer que j'étais importante à leurs yeux que quand l'un des deux s'appropriait mon temps et ma présence.

En souriant, y a des moments trop mimis qui me reviennent en tête...

Un jour, j'ai demandé à Bones : " si ce qui l'embêtait c'était d'être attaché à un gosse qui n'est pas le sien... alors qu'il n'aimait pas la mère de l'enfant ".

Quelque part pour un homme aussi jeune...

Avec la vie devant lui...

Avoir vécu cela... c'est déjà courageux.

De mon côté, je crois que peut être faut juste faire un trait sur les relations... Parce que le temps passant, à force de perdre mes amis, mes copines, ma famille, et maintenant, mon petit ami... parce que j'ai un gosse.

En même temps, si c'était si simple... ce qui s'est passé avec Bones pourra se reproduire avec d'autres. Peut être que j'en veux autant à Bones de m'avoir sortie les mêmes mots que ce chirurgien m'avait dit " les hommes accepteront jamais une fille qui a votre corps. Un homme ca veut une poupée neuve, sans défaut à chaque fois. Et vous, vous êtes usée. Vous verrez. Revenez me voir quand vous aurez un petit copain dans votre vie. "

Là, j'ai juste envie... de dire " c'est injuste ".

Parce que cette grossesse, elle m'a côutée tout ce qui avait de l'importance pour moi.

J'ai perdu mon corps ( et notamment ce que les hommes aimaient en lui ), j'ai perdu mon frère, j'ai perdu mon père, j'ai perdu un an de kiné, j'ai perdu le peu de confiance en moi, j'ai blessé mon ex, j'ai perdu la confiance que les gens avait placé en moi, j'ai décu beaucoup de gens...

Et là, j'ai perdu le seul homme que j'ai jamais aimé dans ma vie.

Il reste juste à oublier tout cela.

Après tout, si je suis aussi égoiste qu'il le dit, cela ne devra pas être trop dur.

Aileen.


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