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Andreas roth : « l’histoire, c’est la clé »

Par Blended @blendedph

Il est notre coup de cœur du mois et même plus. Story telling, réalisation, il a tout. Mais ne nous étendons pas trop longtemps sur son talent, nous vous en avons déjà fait part. Il était temps que nous lui donnions la parole.

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À la fin de ton CV, sur ton site, tu dis « Andy est un gentil garçon avec de grandes ambitions« . Es-tu aussi gentil que ça ?
J’essaie de l’être autant que possible, mais ce n’est pas toujours facile.

Te considères-tu comme un autodidacte, vu le jeune âge auquel tu as débuté ? Te sens-tu moins formaté ?
J’ai commencé avec quelques stages dans le monde de la publicité et tourné ma première pub à 21 ans. Je pense qu’il faut une voix intérieure qui te pousse de l’avant. Peu importe quand on commence, il suffit d’avoir de la volonté.

Tu as suivi une master class à Los Angeles, à la UCLA. Pourquoi ce besoin de traverser l’Atlantique ?
Je n’ai pas déménagé, même si j’adorerai. C’était juste une bourse offerte par mon école. Quatre semaine à Los Angeles. Intervenants formidables. Gens formidables. Un moment formidable.

Qu’as-tu appris là-bas ? Los Angeles reste la ville du cinéma selon toi ?
La passion c’est tout. Et Los Angeles c’est 100% de passion pour l’industrie de l’entertainment.

14 récompenses pour The Typewriter. 28 pour Dirt Devil. Quand tes pairs reconnaissent officiellement ton talent, comment réagis-tu ?
Les récompenses c’est agréable et je suis très fier quand j’en obtiens. Elles t’aident à faire connaître ton travail et ton nom, mais elles ne sont pas un gage de talent. Il faut se remettre en question en permanence.

Esthétiquement, tes films sont très beaux. Comment travailles-tu ? Le storyboard est-il important ? As-tu un chef op ?
Merci. C’est d’abord beaucoup de recherches et de mises en commun avec mon chef opérateur. Le storyboard m’aide aussi parce qu’il crée une structure visuelle.

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À part bien sur pour The Typewritter, tu aimes les twist ending. Est-ce seulement parce que ça marche bien en publicité ou est-ce une vraie nature de ta narration ?
J’adore désorienter l’audience et la surprendre à la fin.

Tu utilises beaucoup de chemins détournés, métaphoriques pour atteindre ton objectif narratif. Tu n’aimes pas aller droit au but ?
Quand tu regardes un film ou une pub, tu dois être fasciné par l’œuvre jusqu’à la fin et ensuite, tu dois garder la fascination et être marqué par ce que tu viens de voir. C’est ainsi que cela devrait toujours se passer.

Ton travail est très très cinématographique. On doit te demander si tu veux tourner un long métrage ?
J’adorerai un jour ou l’autre. Après mes études, j’aimerai voyager, voir le monde et tourner quelques trucs cool pour enrichir mon reel. Et pas que des pubs. Après tout, beaucoup de réalisateurs de pub ont eu la chance de tourner un long, alors pourquoi pas moi.

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Tu aimes écrire toi-même tes scénarios. Ferais-tu de même pour un long ?
En fait, je fonctionne plus comme un joueur de ping pong. J’aime travailler en équipe. Tous mes scénarios sont nés en collaboration avec des amis et des créas que je connais depuis longtemps. S’asseoir devant une page blanche peut être réellement effrayant. Deux cerveaux, c’est plus pratique.

Le stroy telling est une tendance de fond en publicité actuellement. Une bonne chose selon toi ?
Au final, on en revient toujours à raconter une histoire. L’histoire c’est la clé. J’aime ce genre de tendance si c’en est une.

Quel est le plus important : le script ou la réalisation ?
Le script ! Mais on peut faire d’un script quelque chose de vraiment puissant ou le laisser tel quel. C’est la réalisation qui fait la différence. C’est comme demander ce qui est le plus important : le cœur ou le cerveau ?

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Avec ton talent, aucun doute, tu auras le choix à l’avenir. Aimerais-tu ne faire que des longs ? Faire aussi des pubs ? Essayer les clips ?
Peu importe, tant que je peux créer un travail intéressant et marquant.

Quelles sont tes références ?
David Fincher ! Il a aussi commencé dans la publicité et les clips, et a tracé son chemin jusqu’au cinéma. Tous ses films ont sa signature. J’aime les thrillers intelligents. J’adore Se7en et aussi The Game.

Tu as tourné The Typewritter, tu avais 22 ans et c’est un film particulièrement mature. D’où cela te vient-il ? As-tu eu une enfance difficile ?
Oui… haha ! Non. Je pense que je choisis simplement mes projets avec précaution et que je travaille avec des créatifs qui n’ont pas peur de faire des choses différentes.

Où vis-tu en ce moment ?
En Allemagne. Je suis en dernière année. Après, je verrai où la vie me mène.


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