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Treize livres à lire et à prendre avec soi en voyage cet été

Publié le 11 mai 2013 par Alanlimo @ChristoChriv

lire livre voyage tour du monde

Au début, j’ai eu envie de vous écrire les résumés de ces livres moi-même, en faisant leur critique. Mais … Les résumés disponibles sur Amazon ou Wikipédia leur rendent finalement bien mieux hommage que ce que je pourrais écrire.

- Pour lire une histoire romanesque narrant la vie d’un pays : Congo, Une histoire – Prix Médicis Essai 2012 (David Van Reybrouck)

« Ce livre est l’histoire, fidèle, rigoureuse, éminemment documentée d’un pays. Ainsi David Van Reybrouck retrace-t-il le destin tumultueux de ce pays, de la préhistoire à nos jours. De la colonisation à l’indépendance, entremêlant les faits historiques et le récit de ses rencontres, son livre prend une dimension très personnelle où l’empathie à l’égard de ses interlocuteurs est fondamentale. Parmi ces figures généreuses, le lecteur se souviendra de ces anciens qui content au jeune Belge des aventures extraordinaires remontant jusqu’à l’époque précoloniale. Alternant passages explicatifs et narratifs, David Van Reybrouck prend tour à tour sa plume d’historien, de romancier, de journaliste et d’auteur de théâtre – quatre « territoires » d’écriture – qu’il travaille avec virtuosité, passant de l’ample rigueur d’une Histoire du Congo à la sensibilité littéraire d’un grand récit de voyageur. Il retrouve des victimes et des bourreaux – tel ce seigneur de guerre au Kivu – qui se confient à lui et offrent des témoignages inédits où le tragique le dispute à un comique féroce. Mais Congo, une Histoire est aussi un hymne jubilatoire à la vitalité de tout un peuple, à sa créativité musicale et artistique, à sa capacité de survie dans une économie de la débrouillardise qui, en l’absence de structures, se mondialise naturellement : alors que s’installent déjà une population chinoise venue exploiter les richesses du sous-sol, certains importateurs congolais vont aujourd’hui se fournir à Guangzhou.

Véritable best-seller en V. O. (plus de 300 000 exemplaires vendus). »

Congo, Une histoire – Prix Médicis Essai 2012

- Pour garder un pied en France : Le dépaysement : Voyages en France (Jean-Christophe Bailly)

« Qu’est-ce que la France ? Cette question, trop souvent laissée aux xénophobes, Jean-Christophe Bailly la reprend à sa manière. Avec une méthode particulière : sillonner le pays, et tenter à chaque étape, de saisir l’essence d’un lieu en quelques lignes. De Toulouse à Strasbourg, en passant par la Cité universitaire internationale ou le bordelais, il fait ressortir les histoires qui imprègnent les paysages de la France. »

Le dépaysement : Voyages en France

- Pour comprendre et penser le vagabondage : Le dépaysement : Voyages en France (William T. Vollmann)

« Hymne à la clandestinité et au voyage qui fait respirer l’air du réel, hommage à la grande tradition des hobos de la vieille Amérique se déplaçant illégalement à bord des trains de marchandises, célébration d’une culture en voie de disparition où se fonde une société aussi invisible que solidaire fédérée par le seul désir de partir – et, en général, malheureuse en amour – Le Grand Partout invite à reconquérir, à travers le déplacement géographique, des espaces mentaux vitrifiés par l’évolution des sociétés contemporaines pour renouer avec « l’émerveillement » vital prodigué par l’énergie de l’aventure et du danger au coeur d’une beauté sauvage et inentamée. Une ode magistrale à la liberté où la question « où suis-je ? » devient la réponse à la question « qui suis-je ? ». »

Le dépaysement : Voyages en France

- Pour plonger dans tous les recoins d’une ville indienne : Maximum City: Bombay Lost and Found
(Suketu Mehta)

« De retour à Bombay en 1998, après une absence de vingt et un ans, Sukety Mehta est frappé par les métamorphoses de la ville tant aimée de son enfance : il décide d’en aborder tous les extrêmes et pour commencer, celui des émeutes de 1992-1993 entre hindous et musulmans. Ce conflit le propulse au coeur des violences de la guerre des gangs pour le contrôle de la vie politique et économique de la cité, une guerre souvent orchestrée par des parrains mafieux installés à Dubaï ou au Pakistan. L’auteur prend le risque de nouer des liens personnels, avec à la fois des tueurs sans merci et des indicateurs de la police, pour mieux nous guider dans le labyrinthe du crime organisé au sein d’une ville corrompue. Parmi les myriades de personnages du livre, il y a Mona Lisa qui, après une enfance de misère à l’image de celle des millions de déshérités des bidonvilles de Bombay, est devenue une belle danseuse, une entraîneuse capiteuse qui, la nuit venue, enflamme les désirs des hommes dans les bars chauds de la ville ; certains soirs on y rencontre même Honey/Manoj « une femme née homme par erreur », que Suketu Mehta suit aussi dans sa double vie.

Passionnée, intimiste, émouvante, courageuse, impudique, tout à tour drôle et déchirante, cette formidable biographie urbaine initie un nouveau genre littéraire. De même l’hallucinante Bombay, la plus grande mégapole d’Asie, préfigure la génération des mégapoles surpeuplées de demain. »

Maximum City: Bombay Lost and Found

- Pour explorer la Sibérie à coup d’humour noir : La fièvre blanche : De Moscou à Vladivostok
(Jacek Hugo-Bader)

« Durant des années, il y avait eu dans le journal des jeunesses communistes un feuilleton décrivant ce que serait la Russie merveilleuse du XXIe siècle. A présent que nous y sommes, Jacek Hugo-Bader a décidé de parcourir en jeep, en plein hiver, l’immense empire déglingué qu’est devenue cette terre d’utopie. Parti de Moscou, il vise Vladivostok et veut surtout explorer la Sibérie. Davantage que les ruines d’un régime, ce sont les êtres qui intéressent le reporter polonais. A travers des chemins qui pullulent de bandits armés ou d’agents d’une sorte de kleptocratie généralisée, il gagne des villes et des villages que l’alcool a mis à genoux. C’est ainsi un voyage en grande tragédie, et s’il n’est pas dénué d’humour, il est le plus noir qu’on puisse imaginer : Hugo-Bader nous conduit chez les exclus de l’ère Poutine, les rappeurs, les sans-abri, les malades du sida, les éleveurs de rennes, les chamanes, les mineurs, les anciens hippies rescapés des asiles ou les victimes du trafic d’organes. Les seules personnes qui, durant ce périple de plusieurs mois, lui auront montré un visage franchement joyeux sont les adeptes de Vissarion, « l’un des six Christ russes ». La fièvre blanche est le nom que l’on donne à la transe hallucinée qui succède à l’ivresse. »

La fièvre blanche : De Moscou à Vladivostok

- Pour respirer les vents de la Patagonie : En Patagonie
(Bruce Chatwin)

« Départ pour une réserve d’excentriques ! Bruce Chatwin nous emmène à l’extrême pointe australe de l’Amérique du Sud où s’étend la Patagonie, siège de l’imagination de l’auteur britannique. Ce dernier en fait le repaire de tous les exclus, hors-la-loi, indésirables et autres rebuts de la planète. Vous y croiserez quelques Mormons, Juifs ou Boers fuyant qui un pays, qui une désillusion, ou en quête désespérée d’un peu de liberté ; ou encore le fantôme de Butch Cassidy qui y termina sa vie. Pourquoi avoir entrepris un tel voyage ? Tout a commencé avec la découverte d’un fragment de peau de brontosaure sur le buffet de sa grand-mère et, bien plus tard, avec celle d’une carte de la Patagonie chez une amie designer ! »

En Patagonie

- Pour voyager avec un Grand Reporter : Mes voyages avec Hérodote
(Richard Kapuscinski)

« S’il existait un dieu des reporters et des envoyés spéciaux, il se nommerait Hérodote. Le «père de l’histoire», comme disait Cicéron, est le premier à parcourir le monde antique avec pour seul désir celui de le connaître, le comprendre et le raconter. Rien n’échappe à son regard d’enquêteur et de géographe, d’anthropologue et d’explorateur.
Vingt-cinq siècles plus tard, Ryszard Kapuscinski, lecteur infatigable et admirateur inspiré de son illustre prédécesseur, rôde aux confins de la Chine, de l’Inde ou de l’Afrique. Curieux affamé, ennemi juré de l’exotisme et du pittoresque, il observe, discute, écoute, s’émerveille. Le périple d’un promeneur prodigieux, souriant et toujours inattendu, dont les chemins traversent les cinq continents. »

Mes voyages avec Hérodote

- Pour voyager sans bouger d’un iota : Voyage autour de ma chambre
(Xavier de Maistre)

« Un jeune officier, mis aux arrêts à la suite d’une affaire de duel, voyage autour de sa chambre, ironique explorateur des petits riens, mais aussi tendre et pudique chantre des souvenirs qui lèvent au gré de sa pérégrinante rêverie. Entre la légèreté du XVIIIe siècle aristocratique et galant et le traumatisme de la Révolution, la fantaisie paradoxale de Xavier de Maistre balance savamment, tempérant les nostalgies de l’exil d’un humour tout droit venu de Sterne. On n’a jamais été solitaire et enfermé avec tant d’esprit. Odyssée comique, le Voyage autour de ma chambre s’impose comme un classique, à revisiter d’urgence, de ce tournant de siècle qui vit naître le monde moderne »

Voyage autour de ma chambre

- Pour se bousculer les neurones au contact de la réalité : Hiver au Proche-Orient
(Annemarie Schwarzenbach)

« De l’automne 1933 au printemps 1934, Annemarie Schwarzenbach accompagne un groupe d’archéologues dans un périple de six mois à travers la Turquie, la Syrie, la Palestine, l’Irak et la Perse. Son voyage est une forme de fuite tandis que le nazisme commence à empoisonner l’Europe.
Si la voyageuse va s’attacher aux civilisations anciennes comme aux réalités des pays traversés, ce premier contact avec l’Orient sera aussi une « plongée dans l’intemporel et l’incertain » pour celle en qui Thomas Mann voyait un « ange dévasté ». »

Hiver au Proche-Orient

- Pour lire le « meilleur livre d’aventure de tous les temps » : Le pire voyage au monde : Antarctique 1910-1913 (Apsley Cherry-Garrard)

Le Pire voyage au monde (The Worst Journey in the World) est un mémoire de l’expédition Terra Nova (1910-1913) dirigée par Robert Falcon Scott. Il a été écrit et publié en 1922 par un survivant de l’expédition, Apsley Cherry-Garrard, et a reçu beaucoup de louange pour son franc parler des difficultés de l’expédition, les causes de ce résultat désastreux et le sens (s’il y a lieu) de la souffrance humaine dans des conditions extrêmes.

En 2001, le magazine National Geographic Adventure nomma The Worst Journey in the World comme le « meilleur livre d’aventure de tous les temps ».

Le pire voyage au monde : Antarctique 1910-1913

- Pour ceux qui ont, ou qui veulent avoir vingt ans : Aden-arabie (Paul Nizan)

« J’avais vingt ans. Je ne laisserai personne dire que c’est le plus bel âge de la vie. Tout menace de ruine un jeune homme : l’amour, les idées, la perte de sa famille, l’entrée parmi les grandes personnes. Il est dur à apprendre sa partie dans le monde. À quoi ressemblait notre monde ? Il avait l’air du chaos que les Grecs mettaient à l’origine de l’univers dans les nuées de la fabrication. Seulement on croyait y voir le commencement de la fin, de la vraie fin, et non de celle qui est le commencement d’un commencement.  »

Aden-arabie

- Pour rire, rire et encore rire de nos vélléités d’exotisme (et de ceux qui repoussent ad vitam eternam leur entrée dans la vie active) : La vie sexuelle des cannibales: À la dérive dans le Pacifique Sud (Maarten Troost)

« On s’amuse ferme en découvrant l histoire vraie de ces deux années de séjour, aussi épouvantables qu’hilarantes, aux îles Kiribati, petite nation perdue au fin fond du Pacifique Sud qui pourrait bien être le pire endroit du monde. À vingt-six ans, Maarten Troost, qui s’ingéniait à différer son entrée dans la vie active en accumulant les diplômes universitaires inutiles, avant d enchaîner les boulots intérimaires décide de partir pour Tarawa, un lointain atoll du Pacifique, capitale de la république des Kiribati. L’idée de tout laisser tomber et de s’en aller au bout du monde paraît d’un romantisme échevelé à ce jeune homme déboussolé, mais incapable de tenir en place. Comme quoi, tout le monde peut se tromper.

La vie sexuelle des cannibales retrace l’épopée désopilante qui commence dès que Troost découvre que Tarawa n’est pas le paradis tropical dont il rêvait. Passant d’une mésaventure cocasse à la suivante, il doit faire face à une chaleur inexorable et étouffante, à tout un assortiment de bactéries meurtrières, à une mer polluée, à des poissons toxiques le tout dans un pays où la seule musique que l’on peut entendre, à des kilomètres à la ronde, n’est autre que « La Macarena ».

Avec La vie sexuelle des cannibales, Maarten Troost nous offre un des récits de voyage les plus originaux et les plus drôle de ces dernières années un récit qui permettra au lecteur de mieux apprécier certains produits courants de la vie moderne, le café, les douches à volonté ou la presse à scandale, par exemple. Et qui pour une fois le laissera soulagé d avoir vécu cette aventure par procuration. »

La vie sexuelle des cannibales: À la dérive dans le Pacifique Sud

- Pour suivre deux amies qui partent au bout du monde : La Voie cruelle (Ella Maillart)

« En juin 1939, alors que l’Europe s’apprête à basculer dans la guerre, Ella Maillart et son amie, Christina décident de partir, au volant d’une Ford, moteur V8, de dix-huit chevaux, vers l’Afghanistan, pour découvrir  » comment on peut vivre en accord avec son cœur « .

Ella Maillart en est à son cinquième voyage en Asie. Sa compagne, Christina, malade et morphinomane, est un véritable gouffre de souffrance et de désespoir. Ensemble, elles traversent l’Arménie, découvrent Naksivan, rêvent du jardin d’Eden des Hashishin du mont Elbrouz, s’attardent dans la steppe afghane, croisent d’autres Européens eux aussi à la poursuite de leurs chimères. Mais Christina transporte avec elle sa douleur. »

La Voie cruelle


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