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Uber #1 : la review de la nouvelle serie de kieron gillen

Publié le 17 mai 2013 par Universcomics @Josemaniette
UBER #1 : LA REVIEW DE LA NOUVELLE SERIE DE KIERON GILLEN La première page du premier numéro de Uber suffit à planter le décor. Il est là, dans son bunker, terrassé par la défaite et le parfum de couardise qui le pousse à mettre fin à ses jours. Si les alliés viennent à le capturer, il ne va pas certainement pas trouver cela drôle... Et puis la nouvelle tombe, inattendue, à l'instant crucial : l'Allemagne va s'en sortir, il s'est passé quelque chose... Adolf Hitler ne se suicide donc pas, et la liste de ses méfaits va pouvoir se poursuivre. Comme pitch de départ, et base pour un comic-book mensuel, c'est assez étonnant et osé. Kieron Gillen lance donc un nouveau titre qui va forcément faire réfléchir et va devoir se révéler fichtrement intelligent et bien construit s'il veut éviter les gémonies des critiques acerbes. Dans Uber, les allemands sont parvenus à mettre au point des ubermensch, autrement dit des surhommes, produits de laboratoire, qui vont leur donner la possibilité de ne pas perdre cette guerre mal engagée. Leur pouvoir est effrayant, on voit d'ailleurs, dans ce numéro un, un de ces "super soldats" foudroyer d'une sorte de vision calorifique des milliers de prisonniers russes afin que l'Etat allemand puisse épargner les frais de nutrition et de gestion de ces proies de guerre. Hitler a donné le feu vert, et le héros de la patrie obtempère. Ce n'est pas là un ersatz de Captain America, motivé par des idéaux ou une idéologie nationale, juste une arme ultra dangereuse, une réponse humaine à la bombe atomique que les américains peaufinent. Les dégâts sont tout aussi meurtriers et sauvages. Un autre de ces surhommes part en mission avec une scientifique infiltrée en Allemagne, qui espionne pour le compte de l'autre camp. La belle blonde profite de la pause pipi pour atomiser sa création de laboratoire, qu'elle a contribué à forger, avec un rayon dévastateur. Cette engeance là, ou bien on l'explose, ou bien elle ne peut être vaincue.  Auparavant, Gillen avait déjà produit un numéro 0 de plus de 40 pages. Une histoire qui prend aux tripes et se montre futée. Pas d'américains mais un conflit qui concerne avant tout russes et allemands, une réécriture de l'histoire qui tente d'éviter le manichéisme et interroge avant tout les jeux du pouvoirs dans l'autre camp, celui des innommables, celui que les comics caricaturaient en bêtes immondes dès les années 40 (sans avoir tort sur le fond tant le nazisme est une des pires tâches de l'histoire de l'humanité et de la barbarie). Seul petit bémol : les dessins de Caanan White, qui sans être mauvais (loin de là) manquent parfois d'expressivité dans les visages, dans la caractérisation des personnages. Un petit coté anonyme et froid, qui est en partie rachetée par les scènes gore (le carnage avec les soldats russes), absurdes mais effroyables.  Où veut en venir vraiment Gillen? Une uchronie audacieuse avec un Reich tout puissant, ou une série politique combattante et militante, avec des surhommes qui font le sale boulot et compliquent encore d'avantage la tâche de cette chair à canon sacrifié sur l'autel de la folie et de la barbarie? Uber fascine par sa thématique et son angle de vue, et risque fort d'être une réussite méritée pour Avatar. a suivre de près.  UBER #1 : LA REVIEW DE LA NOUVELLE SERIE DE KIERON GILLEN Changement de sujet, mais si cela vous intéresse : Les covers de Août sont arrivées. Voici donc les comics Marvel de l'été qui se dévoilent, 57 covers à déguster ici

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