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Le Talon de fer - Jack London

Par Zorglub

Le Talon de fer - Jack LondonPrésentation de l’éditeur :
Trotski considérait "Le Talon de fer" (1908) comme le seul roman politique réussi de la littérature. Un roman d’anticipation politique, pour être précis : qui prévoyait une guerre mondiale mettant aux prises l’Allemagne et les États-Unis, une révolution d’Octobre (mais à Chicago)… et l’avènement d’une dictature d’un genre nouveau (disons fasciste)… pour les trois siècles à venir !
C’est le grand roman « politique » de London. Un genre qui ferait bâiller d’ennui – ou de commisération (l’utopie presque toujours étant prétexte au pénible étalage des fadaises que l’on sait) – si London ne s’y lançait avec le culot qu’on lui connaît. Son pari : imaginer une politique-fiction qui anticipe à peine sur la réalité historique. Le livre paraît en 1908 (l’heure de sa plus grande gloire) et évoque – pour tout à l’heure – une menace de guerre entre les États-Unis et l’Allemagne, alors les deux puissances montantes du capitalisme conquérant… Guerre qui ne sera stoppée (en 1912 !) que par la grève générale des travailleurs des deux pays. La Commune est proclamée à Chicago le 27 octobre 1917 (ah! ce pressentiment des dates!), mais cette révolution d’Octobre devra elle-même céder devant l’avènement d’une moderne dictature… dont il nous est dit qu’elle perdurera pendant trois siècles! Ce chant de révolte soulevé par un âcre pessimisme (c’est sa force) est à la fois un brûlot lancé contre les tiédeurs du socialisme « réformiste », un appel au soulèvement armé – et l’anticipation de tous les fascismes, de tous les totalitarismes à venir. Lisant en 1937 ce classique de la pensée insurrectionnelle, Trotski devait faire justice du « défaitisme » dont on a parfois accusé London (son pessimisme – un mot que conteste au reste Trotski – n’était que lucide: une vertu qui ne se pardonne pas): « Dès 1907, London avait prévu le régime fasciste comme l’inévitable résultat de la défaite de la révolution prolétarienne. Nous ne pouvons que nous incliner devant la puissante intuition de l’artiste révolutionnaire. »

Encore un roman « social » de London sur la lutte des classes. Ennuyeux. Je me suis arrêté à la moitié. A relire une autre fois.

Editions  Phébus / Phébus libretto - 316 pages


tags:Jack London, Livre

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