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Une diététique déprimante…

Par Homefit

Les problèmes psychologiques prêtent souvent à des analyses qui en disent finalement moins sur les problèmes réels du patient que sur la formation du thérapeute. Le psychanalyste trouvera immanquablement les causes de désarroi dans la prime enfance. Médecins et pharmaciens auront tendance à diagnostiquer un déséquilibre physico-chimique et proposeront de le résoudre par la prise d’un médicament. Pour l’ostéopathe, tout provient sûrement d’un alignement des vertèbres, alors que le chiropracteur l’expliquera par un mauvais emboitement du crâne.  L’astrologue trouvera l’explication dans une influence néfaste des cieux. Et ainsi de suite. Dans cette galerie de Diafoirus, on n’oubliera pas le nutritionniste qui pointera surement l’influence d’une série de carence nutritionnelle. A vrai dire, il n’est pas celui qui dispose des plus mauvais arguments. On trouve même assez dommage que personne n’ait songé à évoquer cette piste, ni même les auteurs de l’étude sur l’INSEP, ni parmi les membres du comité de direction. Outre les conditions de vie tout de même assez particulières, les sportifs de haut niveau sont tous soumis à un régime d’efforts intensifs qui implique de rehausser les apports nutritifs. Or, il semble que ce soit loin d’être la règle. D’où la fréquence des déficits en fer diagnostiqués chez les sportifs, en iode, en zinc, en sélénium et surtout en acides gras oméga 3. Tous ces manques affectent le bon fonctionnement du système nerveux et, beaucoup d’experts en nutrition, il ne faut pas aller chercher plus loin l’origine de la plupart des troubles du comportement. Un exemple ? En 2005, une large étude consistait à évaluer rigoureusement la valeur nutritionnelle d’une population de 7631 adultes des deux sexes (âgés de 17 à 39 ans) et d’un second groupe de 408 personnes qui avaient déjà commis une tentative de suicide. De tous les paramètres considères, un seul différait de manière significative : il s’agissait de la quantité d’acides gras polyinsaturés (oméga 6 et oméga 3), bien plus faible chez ceux qui avaient attenté à leurs jours. En fin d’année dernière une autre étude, plus morbide, conduite au sein du Département de psychiatrie de l’Hôpital universitaire de Cincinnati, consistait à mesurer la teneur en Omega 3 dans le cerveau de jeunes hommes et femmes décédés soit de suicide, soit d’autres causes. Même constat ! Les suicidés étaient tous déficitaires en acides gras oméga 3.


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