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L'alliance et la toupie

Publié le 27 mai 2013 par Didier Vincent

De l'interprétation des rêves

Inception

  

Les exégètes du cinéma adorent fantasmer sur les subtilités des réalisateurs en criant au génie sur un détail qu'ils trouvent au détour d'un chemin. Un besoin de père par des repères. Comme si le film existait, alors qu'il est comme cette toupie quantique : une irréalité effective. On cherche à savoir alors qu'on sait fort bien qu'il n'y a rien à trouver sinon à sauver les phénomènes en brillant en société. Les philosophes à la mode comme Michel Onfray font ça fort bien, ce marionnettisme conceptuel de bazar. Et ça marche ! Donc la bimbeloterie de la main soi-disant cachée, de l'alliance qui apparaît et disparaît tour à tour, de la toupie qui tourne sans tourner serait censée scanner le réel ou le rêve, d'en déliminer une frontière stylistique dure et absolue.

Cette alliance, c'est le chat de Shrödinger, même invisible on n'a pas la certitude qu'elle soit un signe ou non. Peut-être même que, par les glissements gigognes du film, au bout du compte est-ce le spectateur lui-même qui rêve de ne pas la voir là où elle devrait être. L'absence de sens est vécue par le spectateur comme une castration. Le retrouver par un signe, un objet symbolique est comme un pansement, une béquille psychologique au-dessus d'un manque.


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