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Vanessa paradis | love songs

Publié le 28 mai 2013 par Acrossthedays @AcrossTheDays

vann VANESSA PARADIS | LOVE SONGS
Je savais que 2013 allait me mettre cher au niveau musical. Je m’attendais à bien des déceptions et bien des surprises, mais celle-là je ne l’avais vraiment pas vu venir. Vanessa Paradis, parlons-en. Pour moi cette femme n’était il y a quelques mois encore qu’une chanteuse aux morceaux mièvres qui a partagé la vie d’un mec qui gagnait le PIB d’un petit pays africain pour se déguiser en pirate. Les deux seuls autres trucs qui montaient à mon cerveau quand je pensais Vanessa Paradis étaient « dents du bonheur » et « école des fans »… voyez le niveau.

Ajoutons à cela que je suis loin d’être un sensible au chant, lui préférant 50 fois la musique, encore plus quand ce chant est chanté en français. N’y voyez là aucune hostilité anti-patriotique (Vive la France, le fromage, cocorico tout ça tout ça), c’est juste une affaire de goûts, quelque rares fois ébranlée par de petits trésors.

Autant dire que les chances que « Love Songs » me touchent étaient aussi élevées que celles qu’a un nord-coréen d’aller sur un site porno.  Et pourtant.

La morsure du bonheur

L’album débute sur une ballade classique nommé « L’Au-Delà »:  une guitare, une batterie qui bat la mesure, et une petite voix féminine qui nous raconte une histoire. Dès ce premier morceau on comprend à quel point le disque est violent. La voix de ce petit bout de femme qu’est Vanessa laisse des traces, on ressent une puissance et un savoir-faire lorsqu’elle ouvre la bouche pour nous expliquer sa vision de l’amour, vision d’autant plus intéressante quand on connait les récents déboires amoureux de la chanteuse (même si nul ne sait vraiment si l’album parle ou ne parle pas de sa rupture). Vanessa t’y explique gentiment qu’elle en a bien chié mais que c’est pas grave, que cet album est même une bien belle thérapie, un dernier hommage à un temps révolu.

Vient ensuite « Love Song« , morceau étendard de cet album, qui laisse mieux entrevoir la partie musicale du recueil: une production propre et sans fioriture qui fait son boulot; offrir un accompagnement faisant office de cadre onirique à l’univers dans lequel nous plonge Vanessa, celui de l’Amour. Et la bougresse aura beau dire qu’elle n’y « connait rien », sa vision de la chose vaut sévèrement le détour. « Love Song » a été justement choisie pour faire la promo de l’album tant cette track est folle, autant dans sa montée d’énergie que dans ses paroles qui dressent un tableau de l’amour très épicurien.

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Le premier verre de vin…

Le cadre étant installé avec ces deux tracks, la suite du voyage est une confortable ballade en barque. On se laisse guider, totalement envoutée par la voix de notre ensorceleuse. Inutile de vous le cacher, toutes les tracks ne valent pas le détour et il arrive que la mièvrerie malgré tout présente puisse user les quelques couillus d’entre vous qui n’auront pas quitté le navire dès le départ pour aller mater un film avec Vin Diesel en dégustant une binouze. MAIS l’album est parsemé de tracks venant remettre les pendules à l’heure, je citerai en pagaille « Les Espaces et les Sentiments« , « Mi amor » ou encore la splendide « Station Quatre-Septembre » qui dresse un somptueux bilan de son histoire d’amour.

Au sujet des featurings, au nombre de deux: L’un avec Carl Barât, l’autre avec Biolay. Le premier m’a déplu pour une raison cocasse, je n’aime pas les chansons en anglais de cet album, le refrain de « Love Song » étant l’exception. Un comble quand on lit plus haut que c’est la chanson française qui me pose normalement problème. Il arrive aussi à Paradis de chanter en italien (« Tu si na cosa grande« ), le résultat est là par contre beaucoup plus agréable. Quant à « Les Roses roses« , son featuring avec Biolay, il est à mon sens beaucoup plus réussi, même si au final on en vient à se demander ce que Biolay fout là tant Vanessa aurait très bien pu s’en sortir seule.

 … le dernier baiser sans la langue.

Au final, « Love Songs » est un excellent album voué à faire taire bien des préjugés, n’ayez plus peur de dire à la cafet’ que l’album défonce, parce que c’est le cas. Je lui reprocherai peut-être une longueur un brin excessive, 22 tracks pour 77 minutes c’est trop et on a du coup un mal de chien à s’accrocher avec la même intensité au début qu’à la fin. Mais n’y voyez pas un frein à l’appréciation de l’album, tant le voyage sage, humble et beau dans lequel nous entraine Vanessa est un exemple pour la chanson française.


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