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Critique Ciné : Gatsby le Magnifique, si magnifique

Publié le 28 mai 2013 par Delromainzika @cabreakingnews

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Gatsby le Magnifique // De Baz Luhrmann. Avec Leonardo Dicaprio, Tobey Maguire et Carey Mulligan.


Adapté d'un livre Francis Scott Fitzgerald paru en 1925, Gatsby le Magnifique est la quatrième adaptation cinématographique (avec en plus un téléfilm) de l'oeuvre et celle de Baz Luhrmann a servi de film d'ouverture lors du dernier Festival de Cannes. Vous avez aimé Moulin Rouge ? Vous aimerez Gatsby le Magnifique. Utilisant savamment la bande originale éclectique et très intéressante, en passant de Lana del Rey et son magnifique "Young and Beautiful" aux trompettes de "A Little Party Never Killed Nobody" de Fergie. Baz Luhrmann ne pouvait pas se tromper sur les sons utilisés dans son film étant donné que c'est un peu sa marque de fabrique. Mais Gatsby le Magnifique c'est aussi une très jolie histoire d'amour teintée de luxure et de démesure. Les soirées de Gatsby, les beaux décors, la manière de mettre en avant la splendeur des choses de cette époque, … le tout fonctionne à merveille et permet au spectateur de s'imprégner assez rapidement et facilement de cet univers.
Printemps 1922. L'époque est propice au relâchement des mœurs, à l'essor du jazz et à l'enrichissement des contrebandiers d'alcool… Apprenti écrivain, Nick Carraway quitte la région du Middle-West pour s'installer à New York. Voulant sa part du rêve américain, il vit désormais entouré d'un mystérieux millionnaire, Jay Gatsby, qui s'étourdit en fêtes mondaines, et de sa cousine Daisy et de son mari volage, Tom Buchanan, issu de sang noble. C'est ainsi que Nick se retrouve au cœur du monde fascinant des milliardaires, de leurs illusions, de leurs amours et de leurs mensonges. Témoin privilégié de son temps, il se met à écrire une histoire où se mêlent des amours impossibles, des rêves d'absolu et des tragédies ravageuses et, chemin faisant, nous tend un miroir où se reflètent notre époque moderne et ses combats.
L'histoire de Gatsby, rocambolesque et pleine de petits mystères parvient à servir au spectateur une bonne dose de magie. On ressent ce que le réalisateur nous offre à l'écran (notamment le champagne qui coule à flots) et l'on a même parfois envie de danser avec les acteurs. Mais ce qui m'a fasciné dans ce récit ce sont les mystères autour de Gatsby. L'introduction du film est savamment orchestré afin que l'on soit plongé dans l'univers. Le personnage de Tobey Maguire, Nick, sert donc de narrateur de l'histoire et délivre au fil du film les petits secrets du fameux Great Gatsby. A la fin du film on a même envie de savoir d'où sort tout ça, et surtout ce personnage. Le but était clairement de monter en épingle une histoire autour d'un personnage qui ressemble bien plus à un mythe qu'autre chose. Alors bien entendu, Gatsby le Magnifique n'est pas un chef d'oeuvre mais il saura réellement vous emporter. Quelques beaux effets de style (une scène de dîner) viennent agrémenter le tout et offrir à la réalisation une certaine originalité.
Le contraste entre la musique moderne et l'univers des années 20 s'insère très bien dans le récit alors que cela aurait clairement pu être casse gueule. Avant de voir le film, je me demandais ce que l'on pouvait faire autour d'un personnage aussi mystère que Gatsby et puis je ne me suis pas ennuyé. Côté casting, c'est aussi un sans faute. A commencer par Leonardo Dicaprio qui malgré son embonpoint parvient à incarner tout le mythe avec cette sagesse et adresse dont lui seul a le secret (bien que j'ai préféré sa prestation dans Django Unchained précédemment). Et puis nous avons Carey Mulligan qui colle parfaitement au style du film et surtout à l'époque. Cette jeune femme en pleine fleur de l'âge. Finalement, Gatsby le Magnifique est donc une réussite. Je ne connais pas la toute première adaptation cinématographique mais uniquement celle de Jack Clayton avec Robert Redford dans le rôle titre. Un film qui avait été écrit par Francis Ford Coppola. Par ailleurs, j'ai appris que Francis Scott Fitzgerald avait écrit Gatsby le Magnifique en partie à 30 kilomètres en Cannes. Amusant non ?
Note : 7/10. En bref, Gatsby… le magnifique.


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